Le bal masqué des municipales à Narbonne sera aussi celui du Grand Narbonne…
Samedi, nous recevions à Radio Barques Édouard Rocher, le maire radical de Coursan, (en même temps de gauche et de droite, depuis la fusion du PRG et des radicaux valoisiens), évidemment candidat à sa succession (il est jeune, entend s’inscrire dans la durée, et ambitieux – ce qui, dans mon esprit en tout cas, n’a rien de péjoratif pour peu que ce désir soit au service d’un projet). L’occasion pour moi d’insister sur un point que je ne manquerai pas de soulever samedi prochain – Didier Mouly, le maire de Narbonne étant notre prochain invité – : les rapports entre élections municipales et élections à la Communauté d’agglomération et, conséquemment, ceux devant prévaloir entre la commune centre : Narbonne et ses plus ou moins proches voisines.
On ne s’en souvient peut-être pas, mais lors des dernières élections municipales, cette question fut la grande absente des débats entre listes concurrentes. Tous les candidats, sans exception, présentaient alors des programmes municipaux (pour aller vite) dont les aspects les plus importants – les plus structurants, pour utiliser un vocabulaire plus technocratique – relevaient de fait et en droit de la compétence de La Communauté d’agglomération (le Grand Narbonne).
Tout s’est passé, en effet, comme si cette dernière n’existait pas ; et ce malgré toutes mes alertes quotidiennes sur ce sujet – sachant que mes billets étaient lus par les divers protagonistes… J’ai même entendu des phrases de ce style : « J’aurai trop à faire avec la mairie de Narbonne pour m’intéresser à l’Agglo ! ». La conséquence de cette erreur de stratégie fut, notamment, l’élection de Jacques Bascou, le perdant sur Narbonne, à la présidence de l’Agglo, avec l’appui de maires de droite ; et, sur la durée, des dysfonctionnements coûteux entre la Ville centre et le Grand Narbonne (je n’insiste pas : la liste de mes nombreux billets sur ce point en témoigne).
Bref, pour les prochaines municipales, tous les programmes dépendant directement ou indirectement d’une compétence du grand Narbonne ne pourront plus être « passés sous la table ». Et ce pour une autre raison qui tient au fait – lui aussi précédemment masqué – que les électeurs, en déposant un bulletin dans les urnes pour choisir une majorité et un maire, éliront aussi des conseillers communautaires dont le nombre déterminera, surtout dans la ville centre, les contours de la majorité – et ceux de sa présidence – au Grand Narbonne…
En conclusion provisoire, tout candidat au fauteuil de maire de Narbonne, surtout, devrait pouvoir dire à ses électeurs : « élisez-moi dès le premier tour avec la majorité la plus large possible et le plus grand nombre de conseillers communautaires pour pouvoir réaliser mon mandat municipal au Grand Narbonne ».
Reste une autre question, cependant : est-ce que les maires des « petites » communes, quelles que soient leurs options politiques, feront le choix d’un accord excluant de la présidence du Grand Narbonne, le futur maire de Narbonne ? On n’en est pas encore là, mais certains y pensent sérieusement. Edouard Rocher certainement – mais pas que ! – en se rasant – et bien qu’il porte la barbe – , du côté radical-marcheur ; Henri Martin, si les circonstances l’imposaient, du côté centre-droit… À suivre !
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Corcia
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votre billet sonne juste ,et l’on voudrait croire que les électeurs ,et les futurs élus auront compris les inconvénients de présenter un programme municipal ,sans l’intégrer ,dans la vision plus globale et logiquement complémentaire de l’agglomération.
Mais ,voyant comment les choses se préparent , je ne vois pas où on peut espérer que les acteurs voudront voir plus loin que le bout de leur nez ….et de leurs marmites ….
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