« Le Monde » déraille en annonçant « une mobilisation sociale d’ampleur » !
Le Monde n’est plus un journal de « référence ». Cela est désormais admis, même chez ceux qui comme moi, par nostalgie d’une époque où je me précipitais au kiosque du métro Solférino pour y acheter « sa première édition », persistent à le lire dans l’espoir d’y trouver un reste de sérieux dans le traitement quotidien de l’information. Un désir rarement satisfait, qui, trop souvent, hélas, se retourne en une froide colère. Comme hier soir, après avoir lu, attiré par un « encadré » m’informant d’une « mobilisation sociale d’ampleur », un « papier » sur les grèves à la SNCF et Air France ; un développement des grèves dans ces secteurs qui, jusqu’ici, je le confesse, me semblait plutôt aller dans le sens contraire à celui souligné – souhaité ! – par le nouvelliste du Monde.Je pris donc le temps d’aller vérifier dans le corps de son texte l’étendue de mon ignorance, sans doute consécutive à l‘épaisseur de mes préjugés ou de mon « parti-pris », pour finalement apprendre que la SNCF affichait lundi un taux de grévistes de 17,45 % avec néanmoins une mobilisation des conducteurs, grévistes à 62,6 % ; tandis qu’à Air France, « près de 75 % » des vols seraient assurés. Bref, ma perception de ces mouvements sociaux était juste, mais le rédacteur du Monde, pariant sur une lecture de sa seule annonce, souhaitait à l’évidence me convaincre du contraire. Comme d’autres de ses collègues l’on aussi fait concernant les occupations de sites universitaires, dont on pensait, à les lire, que nous étions au bord d’une révolution estudiantine et , du fait d’une « convergence des luttes » fantasmée, d’un précipice social.
Ligne éditoriale et commerciale assumée, déontologie en miettes ou points de vue politiques de journalistes « engagés », je n’en sais rien ; ce que je sais se limitant à ce banal constat d’avoir le sentiment d’être un lecteur qu’on a tenté grossièrement de manipuler.
Décidément, Le Monde déraille trop souvent, aussi ; et m’en vais le boycotter à compter de ce jour : le temps que se terminent « les mouvements sociaux d’ampleur » annoncés par ses rédacteurs
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VERDEJO Xavier
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M. SANTO,
Vous ne pouvez savoir à quel point je suis déçu de vos écrits, depuis plusieurs mois… C’est dommage, j’aimais ce je ne sais quoi d’épicé dans vos billets, je n’y rencontre plus que du conventionnel, très dans l’air du temps, bref beaucoup trop conformiste pour moi. Ceci dit vos écrits vous appartiennent et je ne pose absolument pas en donneur de leçon… Après tout, je continue quand même à vous lire!
Je vous salue, M. Santo…
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Michel Santo
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Mais vos remarques m’importent monsieur Verdejo ! Et il y a certainement une part de vérité dans votre commentaire. Croyez bien que j’en prends bien note… Bonne soirée ; et merci pour votre attention…
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Martinez
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Bonsoir Michel voici enfîn quelqu’un qui a le sens de la critique et fait la démonstration que le vide absolu existe bien dans certains esprits . Comment dit – On déjà ? Esprit fécond ou esprit fait con ? Amicale pensée depuis Benidorm.
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Michel Santo
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Je rentre à peine de Gruissan : après midi, la plage ; soirée, tapas au Café de la Paix. Calme et sérénité. Bonne soirée Alphonse !
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