Le toupet et la gourmandise.
Une analyse iconoclaste de C. Wyplosz sur » le mirage de la relance ciblée » dans Telos dont je vous livre trois extraits afin de vous inciter à y aller voir:
» À ce jeu très en vogue, ce n’est ni le sens de l’intérêt général ni la qualité du raisonnement économique qui compte, mais le toupet et la gourmandise. De quoi faire pâlir les banquiers.
La palme d’or revient au dirigeant d’un groupe pétrolier qui a expliqué (à quelques chefs d’État et en ma présence) que la baisse du prix du pétrole posait un problème pour son industrie. Certes, à 40 dollar le baril, chercher de nouveaux puits ou extraire des schistes bitumineux n’est pas rentable. Mais nous redescendons juste des 140 dollars, et uniquement parce que le monde entre dans la plus sérieuse récession depuis soixante ans. Qu’il se rassure, les prix retourneront bientôt, hélas, vers de nouveaux sommets, et l’industrie pétrolière a dû amasser de très jolies réserves ces derniers temps. Demander aujourd’hui l’argent du contribuable relève de la provocation…. »…
« L’argent va aux promoteurs immobiliers. Avant que les concurrents n’aient compris ce qui allait arriver, ils ont obtenu que l’Etat rachète les logements récemment construits mais pas encore vendus, et donc invendables pour l’instant. Un promoteur est quelqu’un qui est bien payé parce qu’il prend des risques… « …
« Hélas, la pente naturelle va vers les aides ciblées. Ça sonne bien. Ça donne une impression de précision et d’efficacité. Ça enthousiasme les technocrates qui peuvent à nouveau manœuvrer leurs leviers de commande, normalement cadenassés par les accords européens sur les aides d’Etat. Ça plaît aux politiques qui peuvent exercer leurs pouvoirs, se charger de remplacer les si frustrantes lois de l’économie par le volontarisme, et finement ajuster leurs cadeaux en oubliant un temps la contrainte budgétaire. Ça plait à gauche parce que ça donne l’illusion d’un retour de l’Etat. Ça plaît à droite parce que l’argent va à l’establishment industriel… »…
» À ce jeu très en vogue, ce n’est ni le sens de l’intérêt général ni la qualité du raisonnement économique qui compte, mais le toupet et la gourmandise. De quoi faire pâlir les banquiers.
La palme d’or revient au dirigeant d’un groupe pétrolier qui a expliqué (à quelques chefs d’État et en ma présence) que la baisse du prix du pétrole posait un problème pour son industrie. Certes, à 40 dollar le baril, chercher de nouveaux puits ou extraire des schistes bitumineux n’est pas rentable. Mais nous redescendons juste des 140 dollars, et uniquement parce que le monde entre dans la plus sérieuse récession depuis soixante ans. Qu’il se rassure, les prix retourneront bientôt, hélas, vers de nouveaux sommets, et l’industrie pétrolière a dû amasser de très jolies réserves ces derniers temps. Demander aujourd’hui l’argent du contribuable relève de la provocation…. »…
« L’argent va aux promoteurs immobiliers. Avant que les concurrents n’aient compris ce qui allait arriver, ils ont obtenu que l’Etat rachète les logements récemment construits mais pas encore vendus, et donc invendables pour l’instant. Un promoteur est quelqu’un qui est bien payé parce qu’il prend des risques… « …
« Hélas, la pente naturelle va vers les aides ciblées. Ça sonne bien. Ça donne une impression de précision et d’efficacité. Ça enthousiasme les technocrates qui peuvent à nouveau manœuvrer leurs leviers de commande, normalement cadenassés par les accords européens sur les aides d’Etat. Ça plaît aux politiques qui peuvent exercer leurs pouvoirs, se charger de remplacer les si frustrantes lois de l’économie par le volontarisme, et finement ajuster leurs cadeaux en oubliant un temps la contrainte budgétaire. Ça plait à gauche parce que ça donne l’illusion d’un retour de l’Etat. Ça plaît à droite parce que l’argent va à l’establishment industriel… »…
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