Les Robines et les Robins prennent un « coup de chaud » !

 

Dans ma petite et modeste cité, qui jadis fut pourtant grande et glorieuse, j’apprends, en tombant par hasard sur la feuille locale, que trois jeunes pousses élégantes, énergiques et parfaitement vertes, invitaient ses habitants à mener une expérience de « science participative » ; et ce afin de circonscrire les « îlots de chaleur », pour, ensuite, les couvrir de rideaux de verdure plutôt que d’offrir leurs murs au vorace appétit des marchands de climatiseurs. C’est ainsi que l’audacieux reporter de l’Indépendant envoyé sur la ligne de front caniculaire de ce mois d’août par sa rédaction à la recherche de sujets de circonstances, nous montre, photo à l’appui, Virginie et Sabine brandissant un thermomètre d’un format identique à ceux vendus pour 1 euro dans les grandes surfaces, et pour la plupart fabriqués en Chine ; Viviane, leur cheffe de file, fixant, elle, l’objectif du photographe avec le sourire de celle assurée d’avoir réalisé « un bon coup » – médiatique, j’entends, évidemment. Je dois dire qu’à défaut d’avoir été convaincu par ce protocole d’analyses conceptuellement, il est vrai, à la portée de tous, et ces instruments de mesure bas de gamme, au bilan carbone désastreux, j’ai beaucoup ri à la lecture de cette théâtrale démonstration de « science participative. » Au point même de douter du sérieux de l’entreprise, tout en craignant cependant qu’elle soit appliquée dans d’autres domaines plus sensibles de notre vie commune, comme celui de la santé, par exemple. J’ai de la sympathie pour ces trois personnes et, comme elles, ai le souci d’une ville, plus attentive aux questions environnementales. Mais il ne faudrait pas, qu’à trop vouloir faire le buzz, comme on dit dans le pauvre et incompréhensible langage des professionnels de la « com », on finisse par dénaturer, si je puis dire, le sens d’une politique, en décrédibiliser ses promoteurs. Ce serait dommage !

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