l’Occitanie et la French Tech se noient à Las Vegas !
Une consistance délégation conduite par la vice-présidente de la Région Occitanie en charge de l’économie et de l’innovation, madame Nadia Pellefigue et le directeur d’Ad’Occ, sa filiale, monsieur Thomas Bascaules, s’est rendue à Las Vegas, au salon mondial (CES 2019) des jeunes entreprises innovantes. Dans cette délégation figuraient 28 entreprises régionales, des journalistes, des élus et des agents de la collectivité régionale aussi !Et que porte à notre connaissance, dans ses premiers articles, le correspondant « spécial » de l’Indépendant ? Eh bien que cette puissante ambassade a été « briefée » dans un appartement de la Trump Tower de Las Vegas, une tour « haute de 190 mètres… » qui « brille comme un lingot d’or au soleil du Nevada. » Là, dans cet appartement du 64ème étage, nos régionaux ont écouté, paraît-il « religieusement », les conseils d’un conseiller spécialement mandaté pour aider les Français à pénétrer le marché nord-américain. Et quels conseils ! Une enfilade de perles, d’une bêtise sans nom : « Ne parlez pas français ! » (très avisé, en effet !) ; « Racontez votre histoire au-delà du produit parce qu’ils adorent ça les histoires » (au pays du western, on n’en attendait pas moins !) ; « Montrez-leur que vous n’êtes pas venu ici pour générer des dollars » (à Las Vegas, dans la capitale du fric et des jeux !) ; «Buvez de l’eau ! On est dans le désert ici, c’est très sec et climatisé partout », enfin ! À se tordre de rire. Jaune ! Le dernier mot de cette ridicule scéance revenant à la vice-présidente de la Région au sommet elle aussi de la stupidité ambiante : « C’est une fierté pour nous que vous soyez là parce que vous êtes performants ». Dites ! madame Pellefigue, madame Delga : « combien d’euros cette brillante prestation, et ce voyage en si nombreuse compagnie au pays des merveilles, combien, combien ? Car il faut savoir, pour bien comprendre l’absurdité, et le coût, de ce genre de déplacement à prétention économùique et commerciale, que l’Occitanie, les autres régions et Business France réunis ont fourni le plus gros contingent étranger de start-up à Las Vegas. Plus que les Etats-Unis, pays hôte du salon, cinq fois plus peuplé que la France et premier marché technologique occidental. 381 jeunes pousses tricolores ont ainsi fait le déplacement : 26 start-up sélectionnées par Business France, et 160 autres entreprises par les régions françaises, à leurs frais. Avec, au vu de certains choix, le seul souci de dépenser tout leur budget pour soutenir et faire la promotion des acteurs de leur territoire, quels qu’ils soient. Si on ajoute, à cette quantité d’entreprises, d’autres organismes financés par des capitaux publics, près de 75% des start-up françaises présentes cette année au CES l’ont été grâce à des fonds publics. Une gabegie de moyens humains et financiers, et des vraies pépites françaises noyées dans la médiocrité de beaucoup. Bref ! la classique démagogie politicienne et « un pognon de dingue » dépensé pour aboutir à une overdose de French Tech sans intérêt… l’Occitanie en pointe !
Mots-clefs : Ad'Occ, Business France, Las Vegas, Nadia Pellefigue
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Aimé COUQUET
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Cela me rappelle la période de Jacques Blanc !
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Michel Santo
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C’est ce que j’exposais à une de mes connaissances … Je suis sérieux Aimé !
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GENESTE Patrick
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Dommage je n’étais pas invité !!
Cela ne ressemble en rien à ce que nous faisions et organisions à Montpellier Technopole !
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cetace_jovial
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Hé ben voilà ! enfin un peu d’action ! ça change un peu des rues vides de narbonne…
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Alain Bécil
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Le plus hallucinant dans tout ça c’est que tout ce monde (comme on dit chez nous), ne semble pas entendre la grogne de la rue ou pire, la méprise. J’ai une question:
Y a t il en réunion plénière du conseil régional un bilan de ce genre d’action?
Les responsables assument-ils leur responsabilité en cas d’échec ?
Car a mon sens la situation que nous traversons actuellement est surtout due au fait que les élus de tous bords n’assument leurs responsabilités en cas d’échec ayant couté un argent fou aux contribuables.
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Michel Santo
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C’est un des problèmes : aucun bilan des actions entreprises ; et quand il est fait, la méthode et les critères d’évaluation sont établis pour les valider !
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