Ma fête de la musique n’était pas de ce monde .

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Hier après-midi, je m’en suis allé. Je m’en suis allé pour ne point fêter la musique. Ou du moins pas cette musique là. Je veux dire cette grande et anarchique débauche de décibels au milieu de laquelle circulent de somnambuliques grappes humaines . Je sais pourtant que , sur le parvis des Halles, notamment , j’y aurais pris du plaisir à entendre « les Oldies ». Mais pas dans ces conditions! Déjà le matin, la noria de camionnettes dégorgeant un nombre inouï de tonneaux de bière aux quatre coins de la ville m’avait mis dans un état de malaise. Qu’y puis- je, je n’ai pas le goût de ce genre d’ ivresse urbaine censée fêter aussi jusqu’au mois d’Octobre des jours aux nuits enfin plus courtes . Hier après-midi, je m’en suis donc allé dans un petit coin des Albères , une de mes « querencias » : le Relais des Chartreuses. Le bout de ce monde! Un monde de silence et de beauté au milieu d’une nature admirée de sa terrasse en surplomb d’une magnifique combe . Merles, rossignols et martinets ont accompagné le dîner jusqu’à ce que les chênes verts se fondent dans une douce nuit au ciel empli d’étoiles . Un soir de fête où la nature et les plaisirs étaient au rendez-vous, comme chaque année. Comme cet immense et vénérable tilleul au pied duquel j’aime à passer quelques instants juste avant que la nuit tombe. Sur son tronc est apposé une échelle. À ses pieds une lauze, et ces mots : « Là où s’arrête le temps »…

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Commentaires (6)

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    robin

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    bonjour monsieur SANTO
    je lis régulièrement votre blog, ce dernier plus particulièrement…
    j’habite PEYRIAC de MER et j’ai du supporter une certaine musique avec sa troisième mi temps …
    aussi pour l’année prochaine ( ou peut être avant ) merci de me donner les coordonnées de votre retraite afin que je puisse admirer le coucher du soleil sous votre tilleul
    Michel ROBIN
    de tout coeur avec vous , pourquoi pas un apero aux halles ?

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    Elle

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    Heureux homme qui peut ainsi échapper à l’agitation de cette fête de plus en plus commerciale. L’été dernier j’étais en rase campagne ( le lot) avec le chant des grenouilles et des grillons. Une fête parfaite. Cette année, j’ai apprécié que tout s’arrête dans mon quartier à minuit et demi parce que le bruit ne remplacera jamais la musique.
    Bon lundi

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    Pascal le voisin

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    Bonjour,
    Avec plaisir, je lis vos lignes de sagesse…. Parti d’une bonne intention, (à l’origine) il est vrai que la fête de la musique est devenu une vaste débauche dans la ville, ou je n’ose surtout pas amener ma fille de 9 ans, de peur de la perdre dans cette foule d’excités….
    De mon côté, je suis parti en montagne, dans un chalet aux Angles. Le silence et la fraîcheur m’ont permis de passer une bonne nuit paisible.
    Bonne semaine et a bientôt.

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    Alexandre

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    Hélas, il faut vivre avec son temps…
    Par contre on ne peut pas fermer les yeux sur le « Qui puis je »… l’absence de tiret est pardonnable mais un « Qui » au lieu d’un « Qu’y » est une insulte à la langue française que vous semblez défendre or ailleurs !

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      Alexandre

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      Par ailleurs*

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      Michel Santo

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      Merci Alexandre pour votre attentive lecture. Voilà ce qui arrive quand on ne prend pas la peine de relire un billet pourtant écrit il y a deux ans. Impardonnable, en effet! Le rouge m’est venu au front, lisant votre commentaire…

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