Macron vainqueur ! Cohabitation assurée et recomposition de l’offre politique certaine…


Essayons de résumer ma pensée sur l’état actuel du rapport des forces, tel qu’il semble se dessiner en cette fin de semaine du mois de février. le dernier sondage publié par le Figaro – avec toutes les précautions d’usage : il n’est que la photographie, à un moment donné, des intentions de vote des français… – à l’appui. Une première remarque générale d’abord : les partis qui ont sélectionné leur candidat par la voie de primaires sont « hors course » pour le second tour. La logique de cette « procédure  démocratique » étant de polariser, à gauche et à droite, sur les extrêmes de chaque camp, la conséquence est qu’aucun des candidats en compétition n’est en capacité de rassembler sur un éventail électoral plus ouvert, sur leur droite ou leur gauche respective. Il n’est pas besoin d’exposer d’arguments pour valider cette hypothèse, sa vérité saute à présent aux yeux des plus crédules, ou des plus bornés de leurs soutiens… Donc Marine Le Pen et Emmanuel Macron seraient au second tour, sur la foi de cette « photo » de cette fin de semaine; le second bénéficiant du resserrement de l’offre avec le désistement de Bayrou en sa faveur. Sans doute, le début d’une « cristallisation » des intentions de vote, que semble confirmer l’augmentation du taux de certitude des sondés en faveur de leurs préférences pour tel ou tel candidat. Si l’on reste sur ce constat d’un deuxième tour, probable, sinon certain, Le Pen-Macron, et d’une victoire du second en mai, toujours sur la foi de ce sondage, l’on constate un écart qui se réduit, en tendance, entre Marine Le Pen et son concurrent éventuel, au fil de cette campagne. La démonstration, déjà faite depuis longtemps cependant, que le vote en faveur de la candidate du FN est un vote d’adhésion. Et, phénomène inquiétant, un vote paradoxalement renforcé par les affaires judiciaires la concernant et les violences « symboliques » et physiques (comme à Nantes dimanche) dont elle, ses militants et ses électeurs font l’objet. On croirait revivre l’élection américaine ! Cela dit, si on se projette sur le « coup d’après », et quel que soit le vainqueur de ce duel annoncé, le certain est qu’il n’aura pas de majorité claire, cohérente et structurée à l’Assemblée. L’effet de levier présidentiel escompté ne sera pas suffisant, en effet, pour faire tomber, comme dans un jeu de quilles aux effets cumulatifs, les candidats des partis traditionnels sortants ou localement bien implantés. De sorte que l’on irait tout droit vers une cohabition certaine si Macron, aux faibles contigents, pour le moment, de futurs candidats à la députation « installés » dans les jeux politiques de chacune des circonscriptions, devait gagner, pour me limiter à cette seule hypothèse. Une cohabitation impossible avec la gauche Hamonienne et Mélenchonienne, mais possible du côté droit avec le « centre-libéral » des Républicains – la montée en ligne du Chiraco-Sarkoziste Baroin me semble correspondre à cette probable conjoncture… Une conjoncture qui sera aussi celle de la recomposition de l’offre politique telle qu’elle existe depuis les années 80 ! Mais, comme en politique rien n’est jamais acquis – l’exemple incarné par l’entrée en campagne de François Fillon le montre quasi caricaturalement – , je laisse ces quelques réflexions, pour quelque temps encore, disons en suspens…

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