Narbonne ! Municipales2020 : Morne campagne !

Narbonne. Hôtel de ville.

 

S’il y a une chose dont je suis sûr, la seule, dans cette campagne des municipales, c’est qu’à sa sortie, et quel qu’en soit le vainqueur, on ne se trouvera pas dans la situation politique ubuesque de 2014, au demeurant parfaitement légale, où le maire sortant battu — Jacques Bascou —, siégeant dans l’opposition municipale, se vit confier la présidence du Grand Narbonne. Une présidence obtenue, on s’en souvient peut-être, grâce à un concours particulier de circonstances politiques et d’affinités personnelles qui lui ont permis d’obtenir les deux ou trois voix de maires de droite, nécessaires à son élection. Un vrai « bug » institutionnel qui, sur un fond d’opposition politique et idéologique clair, ne pouvait cependant produire, entre la ville centre et une majorité de l’Agglo ainsi faite, que des conflits négatifs, ou presque. Je précise négatifs car les conflit ne le sont évidemment pas en eux-mêmes. C’est une banalité de le dire, mais la vie politique — comme la vie en général — s’en nourrit. Seule la manière d’en sortir en effet importe. Positivement, les parties en présence en tire des bénéfices partagés ; négativement, elles instituent une boucle d’oppositions stériles. Les six ans qui viennent de s’écouler ont suffisamment démontré à quel point le scénario de 2014 était intrinsèquement porteur de sérieux et préjudiciables dysfonctionnements, pour que les acteurs en compétition en soient définitivement immunisés et n’aient plus comme souci que le seul intérêt d’un territoire déjà, hélas ! bien fragile. Et le dire publiquement serait une avancée démocratique bienvenue dans cette campagne qui a du mal à s’installer dans le débat public. Ce qui suppose évidemment que les candidats à cette présidence de l’Agglomération sortent enfin de l’ombre dans laquelle ils semblent s’installer. Soyons plus précis ! Chacune des listes en compétition à Narbonne peut prétendre, si les électeurs lui donnent une majorité pour administrer la cité, présenter un candidat (ne supportant pas l’écriture inclusive, j’utilise ici, on l’aura compris le neutre grammatical), à la présidence du Grand Narbonne*. Et n’offrir aux électeurs narbonnais que le nom du futur maire, ne serait pas en effet éclairer les électeurs sur tous les enjeux de cette campagne. Laisser ainsi dans l’ombre des coulisses du Grand Narbonne, aujourd’hui et demain, manoeuvrer des personnalités à l’affut d’un statut imaginé à la hauteur de leurs qualités, réelles ou fantasmées, ne me  semble  pas résister — c’est le moins que l’on puisse dire — aux proclamations de transparence et de « participation citoyenne » avancées par tous, ni au souci d’électeurs qui  pour beaucoup en demandent…

*Je note que, jusqu’ici, seul Monsieur Malquier s’est ouvertement et publiquement déclaré candidat à la présidence de l’Agglo.

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Commentaires (3)

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    Martinez

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    Il n’y a pas que Bertrand MALQUIER mon cher Michel , il y a surtout Guillaume HÉRAS le Maire de St Marcel. Ce dernier je le joue favori à 10 contre un. Il est compétant et très apprécié.

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      Michel Santo

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      Je ne connais qu’un candidat déclaré officiellement. Heras et d’autres candidats potentiels jouent dans les coulisses, ce que je critique ans c’est billet. D’autre part et surtout je ne traite dans ce billet que des municipales à Narbonne.

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    Antoine

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    Bonsoir,
    il me semble aussi qu’Alain Perea avance masqué, il parait évident qu’il va briguer l’agglo, c’est un secret de polichinelle je crois, et je regrette comme vous que les candidats ne se déclarent pas, car l’agglo a au moins autant d’importance que la mairie. A titre personnel, je dois reconnaître que de voir ce personnage à la tête du Grand Narbonne ne m’enchante guère.

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