Valls qui prend parti, au nom de la « laïcité », pour le camp de ceux qui veulent la destitution de Jean-Louis Bianco de la présidence de l’Observatoire de la laïcité, au motif qu’il aurait signé des appels « y compris pour condamner le terrorisme », aux côtés d’organisations qui participent à un « climat nauséabond », et l’affrontement prend une dimension explosive dans les médias, en général, et dans le champ politique, en particulier, qui ouvre une nouvelle ligne de fracture, au seinmême de la gauche.La réponse de monsieur Bianco ne s’est pas faite attendre, reprochant au premier ministre d’être allé un peu vite dans son souci d’affirmer « ses valeurs républicaines ». En réalité dans ce vrai-faux débat, s’affrontent deux conceptions opposées et asymétriques de la laïcité.
Ce n’est pas que je veuille systématiquement « pinailler », mais j’ai beau faire marcher ma calculette, je ne vois pas comment on peut prétendre au maintien des indemnités actuelles des élus régionaux, alors, qu’en réalité, en prenant les propres chiffres de madame Delga, sur son compte twitter, elles vont augmenter de 4%. Certes, une application mécanique de la loi leur aurait permis d’encaisser une augmentation de 18%.
Comment la république est-elle devenue une idéologie fossilisée, et non la production vivante de tout un peuple, du plus humble citoyen jusqu’à ses plus grands hommes ? Telle est la question que pose Péguy dans ce texte: « Notre jeunesse ». Extraits lus cette fin de semaine:
Nous sommes les derniers. Presque les après-derniers. Aussitôt après nous commence un autre âge, un tout autre monde, le monde de ceux qui ne croient plus à rien, qui s’en font gloire et orgueil. Aussitôt après nous commence le monde que nous avons nommé, que nous ne cesserons pas de nommer le monde moderne. Le monde qui fait le malin. Le monde des intelligents, des avancés, de ceux qui savent, de ceux à qui on n’en remontre pas, de ceux à qui on n’en fait pas accroire. Le monde de ceux à qui on n’a plus rien à apprendre. Le monde de ceux qui font le malin.
J’ai volontairement laissé passer le « buzz » après qu‘Agnès Saal, une fois connue la sanction administrative la concernant, se soit exprimée dans « le Monde », non pour se justifier, puisqu’elle y reconnaît sa faute, comme la mesure disciplinaire la frappant, mais pour, dit-elle:
remettre un peu de sens et d’humanité dans cette histoire. Elle s’est traduite pour moi par une petite apocalypse : tout l’univers d’engagement passionné au service de la politique culturelle que j’avais patiemment édifié s’est effondré du jour au lendemain. C’est une forme de traumatisme personnel et professionnel qui est sidérante, devant laquelle je suis restée incrédule, sans comprendre comment ma vie s’était trouvée mise en miettes.
Porté par le député du Morbihan Paul Molac, membre de l’Union démocratique bretonne (UDB), le texte sur l’enseignement immersif des langues régionales et leur promotion dans l’espace public et audiovisuel a été repoussé, jeudi soir, par 14 voix contre 13, plus de deux mois et demi après le rejet par le Sénat de la ratification de la charte des langues régionales. Au fil de la soirée, les cinq articles du texte avaient été votés, dont la plupart contre l’avis de la ministre de la Culture Fleur Pellerin et de la commission des Affaires culturelles et de l’Education.