Contre-Regards

par Michel SANTO

La majorité au Grand Narbonne n’est pas aussi étroite qu’il n’y paraît !…

La majorité au Grand Narbonne n'est pas aussi étroite qu'il n'y paraît !... La majorité au Grand Narbonne n'est pas aussi étroite qu'il n'y paraît !...

Hier au soir, discussion téléphonique avec un ami maire et vice-président du Grand Narbonne – je n’en dirai pas plus … Le sujet ? la majorité qui a porté Jacques Bascou tiendra-t-elle lors des prochains votes, notamment sur les questions budgétaires ? Je lui raconte une rapide conversation avec le fils d’une élue Nouveau Narbonne persuadé que Didier Mouly et ses alliés feront tomber, à ces occasions , le président de la communauté d’agglomération; et lui expose, rapidement – ma petite fille ne cessant de me solliciter … – ma réponse en deux temps. Que je voyais pas ce qui , sur des sujets sur lesquels ne pèsent aucune considérations idéologiques ou politiques , pouvait briser l’actuel bloc majoritaire et que, surtout, j’en faisais le pari, il s’élargirait dans la gestion courante . En effet, si on peut comprendre le vote de Michel Py et de ses amis contre J.Bascou, pour des raisons politiques évidentes, lui disais je donc à mon ami , il me semble tout aussi évident qu’il ne fera rien , bien au contraire, pour déstabiliser le fonctionnement du Grand Narbonne . Et de lui citer d’autres noms , et lui de concert, pour finir une démonstration et conclure sur une même analyse.

Si je rapporte cela, c’est parce que ce matin je lis ceci – en lien – dans la presse locale . Et, pour qui sait  » entendre  » entre les lignes ce genre de propos, on en conviendra , je ne pouvais pas trouver meilleure illustration à ma conversation d’hier au soir … 

La majorité au Grand Narbonne n'est pas aussi étroite qu'il n'y paraît !...

Quel avenir pour Alstom?

Quel avenir pour Alstom?

Le meilleur article de ma revue de presse quotidienne sur ce sujet … dans  » la Croix  » de ce matin ! La vente d’Alstom est-elle le signe du déclin industriel français ?

Créer un « Airbus de l’énergie », selon l’expression de François Hollande, en associant Alstom à Siemens, malgré les risques que cela représente en termes de doublons industriel ? Ou bien créer un nouveau mastodonte franco-américain du secteur, une sorte de « Boeing de l’énergie », avec la reprise de la branche énergie d’Alstom par General Electric (GE), deux entreprises aux activités complémentaires ?

Quand Michel Maffesoli « taille un tablier » à Joseph Mace-Scaron!

Cet extrait du dernier livre de Michel Maffesoli porté à ma connaissance par l’ami Alexandre Moatti. Le champion de l’intertextualité, Joseph Macé-Scaron – c’est ainsi que le plagiat est par lui nommé – en prend pour son grade .


Un essai de circonstance de Pascal Perrineau : « La France au Front » !

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Présentation par JOSSELINE ABONNEAU :

À quelques semaines des élections européennes, scrutin de choix pour le Front national, le dernier essai de Pascal Perrineau s’impose à tout honnête homme qui ne borne pas sa compréhension du monde politique aux analyses mondaines parisiennes.

Observateur chevronné d’une formation dont il analyse depuis quarante ans les circonvolutions, l’éminent politologue du Cevipof expose comment la séquence électorale ouverte par les municipales, qui s’étire jusqu’en 2015 (sénatoriales, territoriales, régionales), offre à Marine Le Pen toutes les opportunités pour infiltrer le système politique. Et rebattre les cartes pour le PS, l’UMP et le FN, avec en ligne de mire la clé de voûte de la Ve Répu­blique, l’élection présidentielle de 2017.

Dans un concentré historique illustré de cartes et graphes qui se lit d’un trait, l’auteur plante le décor pour l’avenir d’un parti « ni tout à fait le même ni tout à fait un autre » car il a tout connu : la marginalité (1972-1982), l’entrée dans la cour des grands partis (1983-1998), l’instabilité des frondes et scissions (1999-2009), le renouveau et l’implantation nationale et locale d’une formation (2010-2014), qui, contrairement à la droite, a un chef, un programme, une unité affichée.

Bref, un FN en ordre de bataille porte voix de tous les malaises de la société dans une démocratie alanguie et submergée par le discrédit de la politique. « Gauche et droite sont en crise, l’une ne convainc pas, l’autre minée par un combat de chefs peine à accoucher d’une ­alternative crédible, le FN se nourrit de ce discrédit. »

Mais les choses changent avec Marine Le Pen dont le parti « aspire à sortir de sa dénonciation permanente à dégager des majorités d’idées, construire des alternatives et non plus seulement des protestations. Pour cela il a besoin d’aller au plus près des clivages qui traversent la société française, de les traduire sur la scène politique, de les organiser et de les exprimer afin de mobiliser les électeurs et de répondre aux demandes qui sourdent d’en bas ». Celui qui a théorisé le gaucho-lepénisme (basculement de l’électorat populaire de la gauche radicale et communiste dans le camp frontiste) met au jour les sources de la ­dynamique frontiste. Ces cinq fractures (économique, européenne, territoriale, sociétale et culturelle) qui brouillent la frontière gauche-droite, jettent le trouble dans les partis, ­dynamitent le consensus mou gauche-droite de notre démocratie libérale apaisée. Avec ses diables (l’euromondialisme, l’islamisme, le communautarisme, l’UMPS, les eurocrates, l’établissement, etc.) et son discours sur la nation, le FN donne une seconde jeunesse à l’idéologie comme force motrice de l’histoire. C’est, note Pascal Perrineau, « le seul parti capable de réinsérer dans le système politique ceux qui en sont sortis et d’attirer aux urnes des électeurs qui les boudent ». Quand bien même, la poursuite de sa progression lui commande de fédérer ses trois électorats fort dissemblables (les bourgeois droitiers, les gaucho-lepénistes populaires victimes de la désindustrialisation et les classes moyennes des lisières entre monde rural et monde urbain).

Quel avenir prédire à cette force de ­dé­stabilisation politique ? Un coup d’œil dans le rétroviseur de l’histoire de ­l’extrême droite en France, Pascal Perrineau s’avance sur le terrain glissant de la prospective. Avec l’habileté d’une dentel­lière, il échafaude plusieurs scénarios en évaluant leur « faisabilité »… non sans avoir constaté la forte droitisation de la société et des partis, ce qui, dans l’immédiat, peut partiellement se mettre au crédit du FN…

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