Promenade dominicale dans Narbonne.
Dimanche après midi, promenade dans le centre ville de Narbonne. Où j’habite. Narbonne « riche d’une très longue histoire où la culture est intrinsèquement liée au patrimoine architectural », nous dit-on, sur son site officiel, dans le langage formaté de ses communicants institutionnels. Et prête à recevoir son « label Ville d’Art et d’Histoire ». Mais qui, par cynisme, bêtise ou « laisser faire » coupable, se laisse gangréner par une anarchique « installation », dans ses espaces publics : trottoirs, places et placettes, de « cabanes » en plastiques, d’armatures en « alu » et de chaises en divers matériaux. On aurait pu croire, sinon espérer, que la nouvelle municipalité de gauche aurait mis un terme à cet enlaidissement urbain. Eh bien non ! C’est le contraire qui se produit. On privatise à outrance l’espace public et on fait du centre ville l’équivalent d’une « zone commerciale de périphérie ». Au nom, évidemment, de « sa nécessaire dynamisation commerciale ». Une politique de classe en réalité et sans autres normes que celles que se donnent à eux mêmes les acteurs économiques concernés. L’horreur esthétique et visuelle assurées, comme en témoignent ces deux photos prises hier. Et qui m’amène à me demander comment et où échapper à cette pression de la laideur sous sa forme commerciale et urbaine. Sinon en lui tournant le dos, dans un petit jardin fréquenté par quelques amoureux et habitués du lieu, plongé dans un bon livre…Ce que je fis!
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