Rugby! Toulon et Montpellier rient, Narbonne, Béziers et Perpignan pleurent …

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Battu à Clermont (25-22) lors de la dernière journée de Top 14, Perpignan accompagnera Biarritz en Pro D2 l’an prochain. Dans le haut du tableau, Toulon et Montpellier terminent respectivement premier et deuxième et sont directement qualifiés pour les demi-finales. Des résultats qui me remettent en mémoire un billet rédigé en 2007 sur l’avenir des grands clubs régionaux . Le voici:

« Il y a quelques années, quand je « poussais » à la coordination des politiques publiques sur le Narbonnais-Biterrois, nous nous sommes retrouvés Francis Sénégas, Barsalou ( le Président du Crédit Agricole ), Gérard Bézes ( Le Président de la CCI de Béziers ) et d’autres , lors d’une petite cérémonie à l’école hôtelière de Béziers ; et l’un des participants d’évoquer l’avenir du RCNM et de l’ASBH.  Le Délégué Général du Triangle d’Oc que j’étais alors répondit à peu près ceci:  » De Toulon à Perpignan , il n’y a place que pour deux ou trois grands clubs professionnels, pas plus ; et si l’on ne fait rien, Narbonne et Béziers sont condamnés à péricliter « . J’ajoutais qu’espérer la survie de l’un en pariant sur la mort de l’autre était une fatale illusion, car ni Narbonne, ni Béziers n’ont un environnement économique et financier capable de  « porter » une grande équipe professionnelle. Tout en postulant, au passage, que Perpignan l’avait dans son isolat culturel catalan ( avec Barcelone cependant ), ainsi que Montpellier et Toulon . Inutile de préciser que je fus rejoint dans l’analyse, à quelques nuances près , par Sénégas, Barsalou et Bézes. Depuis, rien n’est venu infirmer mon diagnostic, bien au contraire ;  et  nos deux clubs s’affrontent … en Pro D2 .  Si je peux comprendre que certains aient encore la nostalgie du rugby de terroir et de clocher, bien nécessaire au demeurant, il n’en demeure pas moins vrai  » qu’ aujourd’hui, dans les vestiaires, il faut parler quatre langues … ». Le rugby d’élite est devenu en effet un sport urbain et multinational qui nécessite d’importants moyens financiers. ll est donc plus que temps de s’accorder sur le diagnostic et les solutions pour, s’en trop en perdre cependant,  réléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour doter ce territoire d’une grande équipe de rugby professionnel. Ou de se contenter de deux clubs naviguant entre pro D2 et Honneur ;  et avoir le courage de le dire … »

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Commentaires (2)

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    JCLR

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    S’agissant du derby, nostalgie quand tu nous tient !!
    Mais concernant la place et le niveau que pourraient ou doivent avoir nos clubs de la région, ils sont obligés de réunir désormais de gros moyens pour rester compétitifs. Et il ne faudrait pas que l’on compte trop sur la Région pour combler les manques ou apporter les besoins nécessaires. Ce sont de nos impôts qu’il s’agit !!! De ce point de vue un grand club s’impose et les autres doivent se ranger au rang de formateurs. Mais ce Rugby d’aujourd’hui me donne quelques fois un sentiment de "mal être". Même si je prends beaucoup de plaisir à suivre toutes ses compétitions..et il y en a de belles chez les jeunes. Là justement où on ne fait pas appel aux joueurs étrangers.

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    roques

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    Respect pour ceux de ces clubs qui ont fait la gloire du rugby hexagonal, mais le rugby a changé. On ne peut, sauf à être archaïque, continuer à penser que la région peut économiquement supporter 4 clubs en Top 14. "Les faits sont têtus" Dommage que les aides diverses fassent que ce soit dans la ville qui est le moins "rugby"que ce sport qui n’a plus grand chose de régional (sauf centres de formation) persiste et réussisse. Alors, ne rien changer et jouer encore en D2, ou penser à des regroupemets qui ébranleront certes ces vieilles querelles de clocher qui animent les derbys actuels. Le niveau du TP 14 avec ses gros tonnages et le talent des étrangers va se charger de résoudre le problème.

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