Serait-ce trop demander à nos gouvernants que d’oeuvrer dans la cohérence, collectivement et sur la longue durée?
Ce vendredi 13 devait être une journée de détente pour le président. Mais à 21h36, sa soirée bascule. Et son quinquennat avec. Des explosions viennent de se produire à l’extérieur du stade de France. François Hollande, qui assiste au match France-Alllemagne, est informé des multiples attaques qui ont été menées dans différents points de la capitale. La France, selon ses propres mots, entrait «en guerre» contre le terrorisme islamiste. 130 morts, plus de 350 blessés, dont certains graves, très graves. l’État d’urgence était proclamé et les priorités politiques pour les mois à venir étaient chamboulées. Le temps n’est plus, comme jadis cela était dit, à la « redistribution », il exige désormais le renforcement et l’augmentation des effectifs de police, de gendarmerie et de justice. Comme la mise en oeuvre aussi d’actions proposées par son opposition de droite et d’extrême-droite, que sa majorité d’avant ce fatidique 13 novembre, repoussait dans le « bloc réactionnaire ». Le temps n’est plus encore où « Assad » était la seule cible de la coalition militaire formée avec les États-Unis et les États du Golfe. Une Syrie désignée par ses voisins sunnites, Obama et Hollande, comme ayant enfanté Daesch. Et voici donc venu le temps des alliances, hier rejetées, avec la Russie de Poutine et la Syrie de Assad pour tenter d’éradiquer les djihadistes de l’EIL, où qu’ils se trouvent. Le temps n’est plus enfin où étaient sous-estimées l’action d’imans et de mosquées radicales, ainsi que le nombre de jeunes radicalisés. Alors, comment s’empêcher de ne pas poser les questions qui fâchent. Pourquoi n’a-t-on pas fait hier ce qui se fait aujourd’hui, alors que la menace d’attentats nous était régulièrement annoncée? Qu’Assad était temporairement un mal nécessaire, qu’il fallait travailler à une réforme du code de procédure pénale permettant une meilleure dans le cadre des enquêtes anti-terroristes, etc… ? Et comment accepter, dans ce contexte, que madame Taubira peine à prononcer les mots de « déchéance de nationalité » et que notre ministre de la défense, monsieur Le Drian, candidat aux élections régionales, le soit à temps partiel? Puisque nous sommes en « guerre », serait-ce trop demander à nos gouvernants que d’oeuvrer , dans la cohérence et collectivement, à la mise en place rigoureuse de politiques adaptées aux exigences de notre société en les inscrivant dans la longue durée, plutôt que de répondre, au coup par coup, à des demandes sociales ciblées, sur le seul temps électoral, ou d’évènements dramatiques comme ceux que la France et les français viennent de subir…
Mots-clefs : Assad, Daesch, Hollande, Le Drian, Poutine, Taubira, Vendredi 13 novembre 2015
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Elle
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Oui Monsieur Santo, c’est beaucoup trop demander: la raison a déserté depuis belle lurette l’esprit de nos gouvernants. Il n’y a que l’émotion qui compte, des discours de fermeté prononcés à la face du néant et cette volonté absolue de ne penser qu’à la carrière politique. Et encore, bien que le peuple n’ait pas forcément à être informé de tout ce qui se décide en stratégie politique, nous ne sommes pas sûrs que de nouvelles alliances auront lieu ou que ce gouvernement regardera plus loin que le fond de son portefeuille, tellement l’incohérence est son maître mot. Sait il même qu’il gouverne un pays ? Depuis ces derniers attentats, on entend tout et n’importe quoi, entre autre la dernière : une « charte type républicaine » pour les Imams ! Et peut être que pour Noël, le gt s’inspirera des débats du jour et interdira la vente des fusils et autres jouets meurtriers en plastique ? Moi, je me demande si aux régionales je ne vais voter Miss France. (Je crois que c’est en décembre aussi)
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Michel Santo
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La tentation de voter Miss France est en effet terriblement séduisante, Elle!
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