Le défoulement social, la caricature et le grotesque parfois s’offrent en spectacle lors de défilés de Carnaval. Jamais dans ma petite ville toujours un peu coincée. Cette année, elle avait choisi le thème des « fables de La Fontaine » pour le sien. Une vraie folie ! Les confettis volaient, les trompettes sonnaient et les chars roulaient.La grosse grenouille verte eut un franc succès. le Roi et la Reine aussi. Inattendu, un char Gilet Jaune XXL mobile les suivait. Il fermait le défilé. Autour, une bonne vingtaine de « rondpointistes » scandaient : « RIC » , « Macron démission »… Quand j’étais enfant, on brûlait le dernier totem. Un rituel de purification ! Tout se perd, hélas !
Le croquis de la semaine de Denis Carrière : « Les carnavals se paient la tête de Trump ! »
Vous pouvez agrandir l’image en cliquant dessus. Tous les croquis et caricatures de Denis sont disponibles en cliquant sur Denis Carrière, en rouge, en haut et à gauche.
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager ! Et n’hésitez pas non plus à lire aussi les autres articles proposés ci-dessous !
Demain dimanche, « Carnaval » ! Oh pas celui venu du fond des âges où le « désordre social », la critique politique, l’inversion des hiérarchies de pouvoir étaient le moyen, à la fin de l’hiver, de « purger » les tensions d’une communauté pour en retrouver, les beaux jours revenant, les normes sociales établies. Pratiques païennes reprises en partie par l’Église romaine, à l’entrée du cycle des 40 jours de Carême comme le montre l’exemple des Fallas de Valence. Un formidable mélange de rituels religieux et profanes, dans lequel sont honorés des saints et brûlés, dans tous les quartiers de le ville, les « idoles » et emblèmes de notre temps : stars du cinéma, hommes politiques, dollar etc…
Quel dimanche ! Et quelle profusion d’écharpes rouges, de foulards blancs et de tee shirt , qui l’étaient tout autant, blancs, sur le parvis des Halles; et que de tracts, cartes postales et feuillets électoraux de toute couleur et tout format à « ne plus que savoir en faire », ainsi que le chantait celui qui pleurait sa montagne et célébrait des amours qui jamais ne sont heureux, comme des lendemains d’élections, pour ceux qui les perdent, évidemment ! … Et dans quelle confusion symbolique se présentaient les équipes politiques en compétition pour les prochaines municipales ! Du virginal pour les « rosiéristes » de Jacques Bascou, nombreux ; du sanguin pour les anciens « nouveaux narbonnais », en masse . Privé du référentiel symbolique classiquement utilisé dans ces campagnes électorales , le chef de file des communistes, accompagné d’une maigre troupe, lui, s’en allait tête basse au milieu de la foule, fâché tout rouge… Seule sa prolétarienne barbe exposait ce qu’étaient ses combats … Du blanc et du rouge , il y en avaient aussi , Samedi matin, devant l’hôtel de ville. Madame la première adjointe, bourgeoisement vêtue, remettait les clefs de la ville à la jolie reine du Carnaval. Elle était accompagnée d’une troupe de seniors masculins rougeauds et enjupettés de couleur neige, déguisés en extravagantes et néandhertaliennes majorettes. Ils jetaient des confettis … et avec quelle élégance ! Un remède contre la « théorie du genre »… Maman ! Bref ! cette dernière fin de semaine était placée sous le signe des masques et du déguisement. Carnaval est arrivé, …
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]