Pas d’amalgame et autocritique!
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, quelques jours après les attentats qui ont ensanglanté la capitale vendredi soir: « Nous sommes tous des victimes de cette barbarie », a-t-il encore déclaré, avant d’inviter à refuser tout« amalgame » entre les musulmans de France et « les gens qui s’appellent musulmans, mais qui pourraient s’appeler barbares, ce serait plus juste ». Et je lis encore aujourd’hui des posts de français de confession musulmane qui, comme en janvier, expliquent que ces fous, ces terroristes « n’ont rien à voir avec l’islam ». Bien! Mais comme le dit justement Dominique Greiner dans son édito de la Croix d’hier: « Ils doivent bien admettre qu’elles ont été perpétrées au nom de l’islam. Et ils auront beau s’en dissocier, dire incarner une autre conception de l’islam, citer des versets contradictoires du Coran, mettre en garde contre une conception erronée du djihad (la « guerre sainte »), ils ne pourront éviter de se demander pourquoi et comment leur tradition d’appartenance a pu faire l’objet d’une telle perversion. Pourquoi et comment leur religion, présentée comme vecteur de paix, a conduit certains à devenir des anges de la mort ? » C’est cela, en effet, l’urgence! Et refuser de l’engager, cette autocritique, au seul motif de refuser l’amalgame, c’est laisser prospérer l’idée que l’islam est substantiellement violent, que la oumna s’impose aux lois de la République…