L’Europe est ce que la France ne parvient pas à faire, c’est-à-dire une machine à compromis ! …
On approche du 25 Mai et des élections européennes . Avez vous entendu ou lu quelque chose qui présente la vérité de la politique menée par l’Union Européenne et du rôle – et du fonctionnement – de son Parlement ? Moi pas !
Je vous conseille donc de méditer ce bon papier d’Eric Le Boucher paru dans » les Echos » du 16 mai. Je ne vous en dirai pas plus et vous laisse goûter cet extrait où il est aussi question de la France et de sa classe politique :
Présenter le scrutin du 25 mai comme un match Juncker-Schulz est complètement factice. « Les programmes des deux grands partis européens (la droite du Parti populaire européen et la gauche du Parti socialiste européen) ne sont pas très éloignés l’un de l’autre et n’affichent, en réalité, que des nuances », note avec justesse Jean-Dominique Giuliani, le président de la Fondation Robert-Schuman. Il rappelle que Jean-Claude Juncker est un démocrate-chrétien luxembourgeois dont les « préoccupations sociales sont réelles » tandis que Martin Schulz est un social-démocrate allemand « réaliste au plan économique ». « Tous deux, poursuit Giuliani,siègeraient en France au centre et même ensemble au centre-gauche ! » Ajoutons que l’un comme l’autre parlent parfaitement français et sont des militants de l’axe franco-allemand (1). Pourquoi ne pas dire ces faits et continuer de nous emmener au cirque ? Pourquoi la classe politique française est-elle incapable d’expliquer la réalité de l’Europe ? Incapable de dire que l’Union n’est pas un combat mais tout l’inverse, l’Europe est ce que la France ne parvient pas à faire, c’est-à-dire une machine à compromis ? A Strasbourg, les alliances sont à géométrie variable : UMP et PS votent souvent ensemble et ils sont rejoints, dans 40 % des cas, par le FN et le Parti de gauche !