Daniel Herrero, est un conférencier, au verbe et au look coloré. Un Antoine – le chanteur recyclé dans la promotion de lunettes – avec des épaules, trente kilos en plus, le visage cabossé et des poings à assommer des boeufs.
Aux commençants et artisans qui étaient dans la salle, bien vide, réunis par Didier Mouly pour des Assises les concernant, il a donné des conseils, sans doute rémunérés, d’une grande portée philosophique et pratique pour des « petits patrons » guère habitués à recevoir des leçons de « management » collectif aussi originales que: « Quand on aime ce que l’on fait, on est plus sociable mais aussi plus courageux … À chaque fois que j’ai envoyé 15 mecs sur le terrain, qu’ils ont vraiment joué à 15, on est arrivés en demi-finale. » Une enfilade tarifée de vifs lieux communs relayés par des perles à l’éclat aveuglant du Délégué au Commerce de la Ville dans le genre: « L’idée est qu’on puisse mutualiser les forces vives de la ville au service du commerce de proximité… » (sic) Mutualiser les force vives, bigre! Comprenne qui pourra! Hier, Jacques Bascou nous envoyait dans les étoiles pour vanter l’innovation locale, Didier Mouly, nous entraîne aujourd’hui, si je puis dire, dans les vestiaires d’un stade de rugby pour dynamiser le commerce indigène. À ce propos: d’entraîneur, de rugby, de manager, de coatch … je croyais naïvement que monsieur Delpoux, qui fit carrière lui aussi sur des terrains de rugby, avait été recruté comme directeur de cabinet pour, selon les propres termes de notre maire, faire ce boulot: « Il accompagnera le rayonnement de la ville et occupera un poste de « manager » d’une nouvelle direction transversale des services, mettant en relation le tourisme d’affaire, l’économie, la culture, les sports. Toujours au service de développement économique et du rayonnement (en terme d’image) de Narbonne. » Que ça! Serait-il donc dans les tribunes ou sur la touche? Ça coûte!