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Chronique de Narbonne et de la Grande Région. 12 grandes directions de l’État pour le Languedoc-Roussillon!

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Qui donc pouvait croire, ou laisser croire, que le travail des préfets pré-figurateurs se limiterait au transfert des grandes directions des services de l’État à Toulouse? Qui donc sinon ceux qui ne cessent d’abuser l’opinion sur le thème d’un Languedoc-Roussillon sacrifié sur l’autel d’une réforme que la quasi totalité des élus régionaux ne voulaient pas; et qui demain crieront victoire quand l’annonce sera faite d’une répartition fonctionnelle et économiquement justifiée – du moins je l’espère – de ces grandes directions, notamment. Ce qui ne saurait tarder! En effet, le Préfet de la future grande région a réuni cette semaine, en privé, les décideurs politiques régionaux. Et cette question était évidemment à l’ordre du jour. Ainsi 12 grandes directions régionales seraient en L.R tandis que l’actuelle région Midi-Pyrénées en aurait 13. Tout cela, hélas, dans le plus grand secret, ce qui permettra à D. Alary, qui participait à cette réunion, de présenter ce résultat comme la conséquence de ses interventions auprès de Valls. Un point donc pour les régionales dans 6 mois! S’il pouvait se contenter de cela et ne plus nous balader avec sa proposition, stupide et coûteuse, de transhumance Toulouse-Montpellier pour la future assemblée régionale, on lui pardonnerait presque de « négocier » – avec aucune ou presque marge de manoeuvre, quand même -, en catimini, avec le futur préfet de Région le redécoupage administratif des services de l’État en Région… Est-ce trop lui demander?

Chronique de Narbonne et de la Grande Région: Quel nom pour le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées?

 

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Dans l’Express de cette semaine, ce questionnement « anxiogène » sur le futur nom de la future Grande Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées…

Dans une contrée réputée pour son goût de la castagne, le débat sur le futur nom de la région ne dépare pas. Depuis des mois, déjà, d’Auch à Nîmes, en passant par Rodez et Perpignan, les échanges sont « virils », comme on dit au rugby. Cela se comprend. Dans le Midi, les questions identitaires sont particulièrement sensibles. Circonstance aggravante : il s’agit du seul cas où une métropole (Montpellier) s’apprête à perdre son statut de capitale régionale (au profit de Toulouse). Tout cela ne contribue pas à créer un climat particulièrement serein…

L’exercice, il est vrai, est particulièrement difficile. « Dans l’idéal, il faut respecter les identités historiques et culturelles tout en trouvant un terme court et porteur d’image à l’international », résume le président sortant de Midi-Pyrénées, le socialiste Martin Malvy. Certains ont cru trouver la solution en proposant tout simplement Languedoc. De fait, cet ensemble nouveau et immense (sa superficie équivaut à celle de l’Autriche ou de l’Irlande !) reconstitue en partie la province de l’Ancien Régime, créée après l’intégration de ces territoires au royaume, dans la foulée de la croisade contre les Albigeois.

Séduisante, l’idée se heurte cependant à deux difficultés. Premièrement, « certaines parties de l’ancien Languedoc se situent en dehors de la nouvelle collectivité, comme l’Ardèche et une partie de la Haute-Loire. Et, inversement, une partie d’entre elles n’a jamais été languedocienne, notamment le Roussillon, les Hautes-Pyrénées et le comté de Foix », rappelle l’historien Gauthier Langlois, auteur d’un blog très riche sur ces questions. Deuxièmement, l’identité de la future collectivité n’a rien d’homogène : majoritairement langue – docienne, elle est aussi gasconne, à l’ouest (1) et catalane, plus à l’est.

C’est dans les Pyrénées-Orientales que s’exprime la contestation la plus vive. « Nous n’acceptons pas et nous n’accepterons pas que la nouvelle région porte le seul nom de Languedoc. Notre catalanité doit être respectée », tonne ainsi le sénateur UMP François Calvet, qui a adressé en octobre dernier une missive en ce sens à Manuel Valls, en lui rappelant ses origines barcelonaises. Or, en raison des visées séparatistes des voisins du sud, il est peu probable que le Premier ministre accepte la proposition « Catalogne ». Mais ce n’est là qu’une hypothèse : le chef du gouvernement a refusé de répondre aux questions du sénateur comme à celles de L’Express.

D’autres penchent pour Occitanie, mais l’idée butte sur des difficultés semblables. Selon ses propres partisans, ce territoire – qui n’a jamais existé sur le plan administratif – couvre une zone beaucoup plus large que la future collectivité, allant de l’Aquitaine à la Provence, et même jusqu’aux vallées italiennes du Piémont. C’est pourquoi le maire (UMP) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, séduit par une appellation « mobilisatrice et identitaire », préconise « Midi Occitan ». « Cela éviterait de donner l’impression de vouloir accaparer toute l’Occitanie et montrerait, grâce au terme ‘Midi’, que les Catalans n’ont pas été oubliés. » Pas sûr toutefois que ces précautions suffisent à emporter l’adhésion : les Catalans comme certains Gascons, convaincus de parler des langues différentes, ne se reconnaissent pas dans le vocable « occitan ».

Eviter un intitulé à rallonge qui se réduirait vite à ses initiales

La seule solution consisterait-elle à énumérer toutes les identités de ce vaste territoire? Pas sûr. Car la démarche, louable en soi, entraînerait alors un autre risque : déboucher sur un intitulé à rallonge du type « Languedoc-Catalogne-Gascogne ». Avec pour conséquence certaine de voir celui-ci se réduire très vite à ses seules initiales : LCG…

Pour éviter ces multiples écueils, certains, comme Martin Malvy, suggèrent de quitter les chemins de la brûlante Histoire et des passions culturelles pour se tourner vers la plus tranquille géographie. « C’est une simple hypothèse, mais pourquoi pas Pyrénées-Méditerranée ? » lance-t-il. De la même manière, Damien Alary (PS), son homologue de Languedoc-Roussillon, suggère d’utiliser un terme magique à ses yeux : le Sud. « Soit Sud tout court, soit Sud-Méditerranée, soit Sud de France. Cela permettrait d’éviter les sigles, type Paca, et d’opter pour un nom porteur à l’international, associé à l’art de vivre et à la convivialité. »

Las ! Son idée est frontalement refusée par Dominique Reynié, tête de liste investie par l’UMP : « Il serait paradoxal qu’une région dotée d’une histoire si riche se replie sur une marque commerciale, glaciale, sous prétexte qu’il serait trop difficile de respecter la diversité de nos cultures », tranche le politologue originaire de l’Aveyron. Persuadé que « les questions identitaires sont aujourd’hui majeures », il dit réfléchir à « une combinaison de dénominations et de signes afin d’exprimer la diversité de ce territoire ». Et de citer – à titre d’exemple – « le nom Languedoc, associé aux couleurs du drapeau catalan ».

Plus prudente, la secrétaire d’Etat Carole Delga, chef de file des socialistes et favorite du scrutin dans une région qui penche très fortement à gauche, se retranche de son côté derrière l’idée d’une consultation. « Je la lancerai en juin, après ma démission du gouvernement. De ce fait, je ne vais pas fermer le débat en indiquant ma préférence dès aujourd’hui. La seule chose que je puis dire, c’est qu’il ne faut pas un nom trop long qui, à terme, serait remplacé par des initiales. Des propositions ont été avancées : Sud, Midi, Languedoc, Pyrénées-Méditerranée… D’autres le seront. Les citoyens trancheront. »

Encore faudrait-il que les-dits « citoyens » expriment un choix clair. Pour le moment, les enquêtes menées par la presse régionale n’ont pas permis de dégager le moindre consensus.

(1) Le Gers, les Hautes-Pyrénées, sans oublier une partie de la Haute-Garonne et de l’Ariège.

Lire aussi, sur ce même sujet, l’excellent article de Gauthier Langlois, notre ami blogueur de Villemoustoussou : ici sur son site ( remarquable!).

Chronique de Narbonne et de la Région : la maladie infantile du socialisme- pas que! – montpelliérain…

  saurel et moudenc  

À  lire et entendre Philippe Saurel, notamment, depuis qu’il est annoncé que Toulouse serait la capitale de la future grande région, je ne puis m’empêcher de citer mon « ami » blogueur, également sur Facebook »Stéphane Thépot qui, à l’un de mes commentaires sur un éditorial de la Dépêche du Midi partagé sur la page de Georges Roques , un vieux complice, rajoute ceci: « Pour paraphraser le camarade Oulianov dont la statue trône sur la place du XXe siècle à Montpellier, le populisme serait-il la maladie infantile du socialisme bourquino-frêcho-septimanien ? » Qui dit mieux?  Avec cette précision, tout de même Stéphane! : pas que du socialisme!.. Il, ou elle, est aussi celui, hélas! ,  d’une grande partie de la classe politique régionale. Tous partis confondus …

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