Travail et capital: le partage.

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Un résumé « perso » du rapport de Jean-Philippe Cotis, Directeur général de l’Insee, sur le partage de la valeur ajoutée.

Rapport qui a le mérite de casser le discours médiatico-politique dominant, de droite et de gauche :

Sur le partage global de la valeur ajoutée entre travail et  capital:

 » La valeur ajoutée (VA) mesure l’ensemble du revenu généré chaque année par l’activité productive. Au sein de cette valeur ajoutée, la rémunération du travail comprend tous les versements directs ou indirects aux salariés. En 2007, pour les sociétés non financières (SNF), l’ensemble de cette rémunération du travail représentait 67% de la valeur ajoutée totale…

Depuis 20 ans, le partage de la VA apparaît plutôt stable.

Les cotisations sociales ont pris une place croissante dans la rémunération globale des salariés, ce qui a contribué à réduire le dynamisme du salaire net par tête.

La stabilité du partage s’accompagne d’un faible dynamisme des salaires net.

La croissance faible est le premier facteur explicatif du manque de dynamisme des salaires : une part constante de la VA reste en effet insuffisante à générer de fortes hausses de salaire.

Les prélèvements sociaux ont aussi grevé la croissance du salaire net:

La France a fait le choix d’une protection sociale de haut niveau et dont la part dans le PIB a crû régulièrement sur la période analysée. Cette protection sociale contribue positivement aux conditions de vie de l’ensemble de la population, mais elle conduit à un écart substantiel entre dynamique du salaire superbrut et du salaire net.

Une troisième explication est la montée de l’emploi précaire :

Les durées moyennes passées en emploi au cours de l’année – ce que l’on appelle le revenu salarial – sont encore moins dynamiques que le salaire moyen perçu par une personne travaillant sans interruption tout au long de l’année.

Par ailleurs, même pour des salariés travaillant à temps complet tout au long de l’année, la croissance des salaires n’a pas été uniforme tout au long de l’échelle des revenus. Elle a été légèremen plus rapide au bas de l’échelle en nraison des politiques de revalorisation du SMIC. Elle a été relativement étale entre les 10 % les moins bien payés et les 10 ou même 5% les mieux payés, et elle a été sensiblement plus rapide sur les 10 dernières années pour les salariés situés tout en haut de la distribution : les 1% ou les 1 pour mille les mieux payés. Ceci a pu contribuer au sentiment de déclassement relatif du salarié médian, progressivement rejoint par le bas de l’échelle et fortement distancé par l’extrémité haute de cette même échelle.

 Profits

 Leur utilisation a aussi connu des évolutions marquées.

C’est en termes de flux bruts que les dividendes ont connu l’évolution la plus spectaculaire, mais celle-ci reste encore très importante pour les flux nets, dont la part dans la VA a pratiquement doublé depuis une dizaine d’années.

 Sur la période récente, cette progression des dividendes a été associée à une baisse de l’autofinancement des investissements. « 

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