Valet de nuit…

J’ai pris l’habitude de ne jamais lire un ouvrage l’année de sa parution. Une façon comme une autre d’échapper au temps des médias. Celui de l’actualité fabriquée à la va-vite par des petits-pères-la vertu à la fatuité sans limites. Celui aussi de la critique de bazar et de ses connivences douteuses. Ainsi, qui se souvient de Michel Host et de son roman, Valet de nuit, publié chez Grasset, qui lui valu pourtant le prix Goncourt en 1986, et dont j’ai entrepris la lecture hier ? Pour tomber sur ceci, page 79 : « Maman ne rit plus, et je ne sais ce qu’elle lit, ni même si elle lit. Nous recevons le Monde et le Figaro chaque matin. Il arrive que je trouve sur la console de l’entrée plusieurs exemplaires encore revêtus de leur bande de livraison. Ils iront directement à la poubelle. Pourquoi n’avons-nous pas résilié nos abonnements ? Négligence, sans doute. Ou désir inconscient de nous relier au monde extérieur par de fragiles signes de papier. S’il est quelque chose que maman et moi partageons vraiment, c’est l’opinion que nous nous faisons des nouvelles. Le terme désigne avec une impropriété absolue la répétition lassante et prévisible de faits ignobles dont les auteurs, authentiques crapules ou paranoïaques solennels portés au pouvoir par l’imbécillité des peuples, ne s’y maintiennent que par le concours naturel de l’intérêt et de la lâcheté. » Cet après-midi, le ciel est lumineux et le temps est à la plage. Je m’y rendrai vers les 17 heures. Le soleil aura perdu de son intensité et les « vacanciers » auront pliés leurs parasols. Seul, ou presque, en attendant d’être rejoint par mon habituelle et silencieuse mouette.En compagnie de laquelle, jusqu’à la tombée du jour, je poursuivrai ma lecture…

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