Des sondages, des titres, des « unes » et de la manipulation des « masses »…

Le 19 janvier dernier, au lendemain des attentats de Paris et au lendemain de la marche historique à laquelle le président avait convié une cinquantaine de chefs d’Etat, François Hollande enregistrait un bond de popularité historique, se hissant à 40% de bonnes opinions.

Un peu moins d’un mois plus tard, dans une enquête Odexa pour Le Parisien – Aujourd’hui-en-France, plus de deux tiers des Français, 65%, assurent avoir une mauvaise opinion de François Hollande – 67% le qualifient même de mauvais président. Et, plus surprenant, il fait regretter son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, pour 56% d’entre eux. 56%!

Ces 65% font les titres et le buzz, même si dans les commentaires de ce sondages, il est noté que: « De manière générale, il (François Hollande) parvient malgré tout à convaincre les Français que son positionnement politique est équilibré. 39% des Français le jugent politiquement «juste comme il faut, ni trop à gauche,ni trop à droite», 37% le trouvent «pas assez à gauche» et 23% «trop à gauche».

Autre sondage, dans le JDD de ce dimanche, 39% des sympathisants UMP souhaitent la candidature de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2017, contre 65% en septembre dernier. Une chute de 26 points en cinq mois que constate un sondage BVA-Orange-iTélé publié samedi.

Chute de 26%, qui fait le titre des articles dans les médias, alors que la conclusion de l’article précise: « ll est d’ailleurs probable que cette avance soit encore plus nette car ce n’est pas toute cette population qui votera mais une partie des 13% de Français se déclarant « certains » de participer à la primaire. Auprès d’eux, Nicolas Sarkozy compte 37 points d’avance sur Alain Juppé avec 57% d’intentions de vote contre 20%.

Qu’en conclure sinon que les médias ne retiennent de ces pourcentages que ceux qui font « titre », et dont le potentiel viral sur la « toile » est très élevé. Cela je le savais depuis fort longtemps, mais, force est de constater, que, comme l’information en général,  les « titres » et les « unes » sont des constructions éditoriales aux finalités politiques ou marchandes, qu’il convient de « déconstruire » pour mettre à jour leurs éventuelles « vérités » cachées. À prendre les médias au pied de la lettre, du son ou des images, c’est en effet entrer dans une bulle imaginaire coupée, pour l’essentiel, d’une réalité bien plus complexe que celle qui nous est, complaisamment, montrée…

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