𝐇𝐮𝐦𝐞𝐮𝐫 : 𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐝𝐞̀𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐝𝐮𝐬.

𝐇𝐮𝐦𝐞𝐮𝐫 : 𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐝𝐞̀𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐝𝐮𝐬.

Le modèle social français se meurt à petit feu. Trop cher, trop lourd, trop lent. On l’entretient à crédit, comme une vieille maison dont les murs craquent. Et on repeint sa façade, en parlant de justice, d’égalité, de solidarité.

Pendant qu’on débat de réforme et de pouvoir d’achat, Shein débarque. Avec ses tee-shirts à 5 euros, ses livraisons express et ses algorithmes qui flairent la mode avant qu’elle n’existe. Le monde avance. Nous, on subventionne nos retards.

Deux faces d’un même désastre : d’un côté, un État obèse, incapable de se réformer ; de l’autre, un marché mondialisé, sans foi ni frontières. Entre les deux, la France s’étiole.

On se plaint de l’usine fermée, du textile chinois, du travail ubérisé. Mais on clique, on achète, on se rassure : le modèle social veille. Enfin ! sur plus sur grand-chose, sinon sur lui-même.

Et pendant ce temps, la vie politique s’effondre. Des bavardages, des promesses sans lendemain. Les uns gesticulent, les autres détournent le regard. Plus personne pour dire les choses. Plus personne pour les entendre.

Alors le pays s’enfonce doucement, comme un bateau sans timonier. Pas de cap, pas de voix. Et le peuple, fatigué, de ramer sur le sable. Prêt à tout. Prêt au pire…

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