Archives de l’auteur

Chronique de Narbonne et d’ailleurs. Un festival Sportfolio 2015 d’exception…

Remarquable édition 2015 de Sportfolio, le festival des plus belles images de sport de la planète, du 4 au 21 juin à Narbonne. Les organisateurs, Bénédicte d’Audigier et Gilbert Benedicto, nous présentent quatorze expositions, à ne rater sous aucun prétexte. Remarquable, ce Sportfolio l’est tant du point de vue de la variété des thèmes, admirablement présentés, que de leur traitement, par des auteurs au talent confirmé.  Une réussite qui tient aussi à une judicieuse et fort intelligente répartition de ces expositions en des lieux emblématiques du centre ville de Narbonne: cours Mirabeau, parvis de la Médiathèque, Palais des Archevêques… Les parcourir, les méditer, c’est en surplomb entrer dans d’autres images, celles de son patrimoine architectural et historique, de ses lieux de vie, sociaux et privés. Parmi toutes ces images, l’exposition présentée en hommage à Michel Birot: « Du jeu et des hommes », dans la Cour de la Madeleine du Palais des Archevêques, m’a particulièrement séduit. Michel Birot dont il est dit, dans le petit texte de présentation – je signale au passage une petite faute de répétition – qu’il était un fou de photo et de rugby (ou bien l’inverse). Un amoureux de ce sport de gentlemen, à l’évidence, qu’il célèbre ici avec de splendides images noir et blanc. Toutes les valeurs, notamment de solidarité dans l’effort, la joie et la souffrance, de ce sport sont ici   magnifiquement  sublimées…

Le PS d’Épinay est mort!

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Laurent Bouvet a accordé un entretien fleuve à FigaroVox. Il revient sur l’histoire du Parti socialiste et montre sa lente évolution depuis le congrès d’Epinay en 1971 jusqu’au congrès de Poitiers aujourd’hui.

Extrait

La disparition du «parti d’Epinay» est enfin, et surtout, annoncée par la transformation profonde de l’électorat socialiste et son rétrécissement. Ce qui avait fait sa puissance conquérante, c’est-à-dire son adéquation avec des couches sociales dynamiques et sa capacité d’attirer des catégories sociales différentes, n’est plus qu’un lointain souvenir. Le meilleur indice de la fragilité de ce qui est désormais désigné comme un électorat «progressiste» – celui évoqué plus haut dans la fameuse note de Terra Nova et composé de blocs minoritaires identifiés en fonction de tel critère identitaire culturel ou de tel territoire – est la rapidité de sa dislocation face aux exigences de l’action gouvernementale. Cet «électorat» n’existe plus comme socle politique sur lequel bâtir un rapport de force avec la droite ou l’extrême-droite, pas plus que comme refuge en cas de difficulté face à la conjoncture économique. La procédure des primaires, lancée comme une bouée de sauvetage n’ayant finalement servi qu’à entériner, institutionnellement, le processus de dégradation de la sociologie profonde du parti.

Mes Contre-Regards sur Radio Grand Sud FM (2) – Radio Barques – du 6 juin 2015: La Nautique, Sportfolio…

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Epilogue de la bataille navale de La Nautique: sur un coup de Trafalgar…les responsables de la SNN se plient finalement à la volonté du maire de Narbonne. Sportfolio ressuscite et crée dans son sillage un bel oecuménisme ! 

Mes Contre-Regards sur Radio Grand Sud FM (2) – Radio Barques – du 6 juin 2015: le système Nicollin…

    Capture d’écran 2015-03-01 à 14.18.42Quelques financements savoureux! Parkings payants sur des plages…de l’aire Montpelliéraine. Et dans l’Aude ? chiche, se risque Michel Santo. Un dossier L’Express de Manuel Cudel sur l’empire Nicollin. Rencontre avec un « personnage » et un système « républicain » pittoresque, sinon picaresque ! 

Chronique de Narbonne et de la Grande Région: Quel nom pour le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées?

 

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Dans l’Express de cette semaine, ce questionnement « anxiogène » sur le futur nom de la future Grande Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées…

Dans une contrée réputée pour son goût de la castagne, le débat sur le futur nom de la région ne dépare pas. Depuis des mois, déjà, d’Auch à Nîmes, en passant par Rodez et Perpignan, les échanges sont « virils », comme on dit au rugby. Cela se comprend. Dans le Midi, les questions identitaires sont particulièrement sensibles. Circonstance aggravante : il s’agit du seul cas où une métropole (Montpellier) s’apprête à perdre son statut de capitale régionale (au profit de Toulouse). Tout cela ne contribue pas à créer un climat particulièrement serein…

L’exercice, il est vrai, est particulièrement difficile. « Dans l’idéal, il faut respecter les identités historiques et culturelles tout en trouvant un terme court et porteur d’image à l’international », résume le président sortant de Midi-Pyrénées, le socialiste Martin Malvy. Certains ont cru trouver la solution en proposant tout simplement Languedoc. De fait, cet ensemble nouveau et immense (sa superficie équivaut à celle de l’Autriche ou de l’Irlande !) reconstitue en partie la province de l’Ancien Régime, créée après l’intégration de ces territoires au royaume, dans la foulée de la croisade contre les Albigeois.

Séduisante, l’idée se heurte cependant à deux difficultés. Premièrement, « certaines parties de l’ancien Languedoc se situent en dehors de la nouvelle collectivité, comme l’Ardèche et une partie de la Haute-Loire. Et, inversement, une partie d’entre elles n’a jamais été languedocienne, notamment le Roussillon, les Hautes-Pyrénées et le comté de Foix », rappelle l’historien Gauthier Langlois, auteur d’un blog très riche sur ces questions. Deuxièmement, l’identité de la future collectivité n’a rien d’homogène : majoritairement langue – docienne, elle est aussi gasconne, à l’ouest (1) et catalane, plus à l’est.

C’est dans les Pyrénées-Orientales que s’exprime la contestation la plus vive. « Nous n’acceptons pas et nous n’accepterons pas que la nouvelle région porte le seul nom de Languedoc. Notre catalanité doit être respectée », tonne ainsi le sénateur UMP François Calvet, qui a adressé en octobre dernier une missive en ce sens à Manuel Valls, en lui rappelant ses origines barcelonaises. Or, en raison des visées séparatistes des voisins du sud, il est peu probable que le Premier ministre accepte la proposition « Catalogne ». Mais ce n’est là qu’une hypothèse : le chef du gouvernement a refusé de répondre aux questions du sénateur comme à celles de L’Express.

D’autres penchent pour Occitanie, mais l’idée butte sur des difficultés semblables. Selon ses propres partisans, ce territoire – qui n’a jamais existé sur le plan administratif – couvre une zone beaucoup plus large que la future collectivité, allant de l’Aquitaine à la Provence, et même jusqu’aux vallées italiennes du Piémont. C’est pourquoi le maire (UMP) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, séduit par une appellation « mobilisatrice et identitaire », préconise « Midi Occitan ». « Cela éviterait de donner l’impression de vouloir accaparer toute l’Occitanie et montrerait, grâce au terme ‘Midi’, que les Catalans n’ont pas été oubliés. » Pas sûr toutefois que ces précautions suffisent à emporter l’adhésion : les Catalans comme certains Gascons, convaincus de parler des langues différentes, ne se reconnaissent pas dans le vocable « occitan ».

Eviter un intitulé à rallonge qui se réduirait vite à ses initiales

La seule solution consisterait-elle à énumérer toutes les identités de ce vaste territoire? Pas sûr. Car la démarche, louable en soi, entraînerait alors un autre risque : déboucher sur un intitulé à rallonge du type « Languedoc-Catalogne-Gascogne ». Avec pour conséquence certaine de voir celui-ci se réduire très vite à ses seules initiales : LCG…

Pour éviter ces multiples écueils, certains, comme Martin Malvy, suggèrent de quitter les chemins de la brûlante Histoire et des passions culturelles pour se tourner vers la plus tranquille géographie. « C’est une simple hypothèse, mais pourquoi pas Pyrénées-Méditerranée ? » lance-t-il. De la même manière, Damien Alary (PS), son homologue de Languedoc-Roussillon, suggère d’utiliser un terme magique à ses yeux : le Sud. « Soit Sud tout court, soit Sud-Méditerranée, soit Sud de France. Cela permettrait d’éviter les sigles, type Paca, et d’opter pour un nom porteur à l’international, associé à l’art de vivre et à la convivialité. »

Las ! Son idée est frontalement refusée par Dominique Reynié, tête de liste investie par l’UMP : « Il serait paradoxal qu’une région dotée d’une histoire si riche se replie sur une marque commerciale, glaciale, sous prétexte qu’il serait trop difficile de respecter la diversité de nos cultures », tranche le politologue originaire de l’Aveyron. Persuadé que « les questions identitaires sont aujourd’hui majeures », il dit réfléchir à « une combinaison de dénominations et de signes afin d’exprimer la diversité de ce territoire ». Et de citer – à titre d’exemple – « le nom Languedoc, associé aux couleurs du drapeau catalan ».

Plus prudente, la secrétaire d’Etat Carole Delga, chef de file des socialistes et favorite du scrutin dans une région qui penche très fortement à gauche, se retranche de son côté derrière l’idée d’une consultation. « Je la lancerai en juin, après ma démission du gouvernement. De ce fait, je ne vais pas fermer le débat en indiquant ma préférence dès aujourd’hui. La seule chose que je puis dire, c’est qu’il ne faut pas un nom trop long qui, à terme, serait remplacé par des initiales. Des propositions ont été avancées : Sud, Midi, Languedoc, Pyrénées-Méditerranée… D’autres le seront. Les citoyens trancheront. »

Encore faudrait-il que les-dits « citoyens » expriment un choix clair. Pour le moment, les enquêtes menées par la presse régionale n’ont pas permis de dégager le moindre consensus.

(1) Le Gers, les Hautes-Pyrénées, sans oublier une partie de la Haute-Garonne et de l’Ariège.

Lire aussi, sur ce même sujet, l’excellent article de Gauthier Langlois, notre ami blogueur de Villemoustoussou : ici sur son site ( remarquable!).

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