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Faut-il que les candidats aux municipales 2014 signent la charte éthique d’ Anticor ?

 

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Je lis dans la presse narbonnaise que l’association « Anticor 11 », présidée par Jean Marc Alric, propose à la signature de tous les candidats aux prochaines élections municipales de Narbonne une « charte éthique »; une démarche engagée au niveau national par toutes les associations locales labellisées par « Anticor », leur maison mère . On ne peut donc reprocher à ce seul président cette initiative . C’est donc sur un plan plus général que j’entends en contester ses présupposés et principes éthiques, justement ; en courant le risque de me faire traiter d’éternel rabat joie ou d’incorrigible donneur de leçon … La première raison qui me viens spontanément  à l’esprit est que la signature de cette « Charte éthique » placerait , de fait, ses signataires en position de présumés coupables de corruption ; ce qui, à mon sens en tout cas , constitue une atteinte implicite, et à priori, grave et infondée, à la dignité, comme à la probité d’élus dont l’immense majorité d’entre eux exercent leur mandat dans la stricte légalité. Une présomption de corruption qui, de surcroît, court hélas les réseaux sociaux et les bistrots et qui , par les temps mauvais qui courent, alimente des pulsions et des passions peu propices à des comportements et des choix électoraux… raisonnés. La deuxième tient au fait que le contenu de cette charte déborde largement le cadre de la loi et installe , de fait , cette « association » en situation de contraindre l’action des élus et d’ainsi exercer un véritable contrôle d’opportunité sur leurs décisions ; alors même que ce contrôle relève du seul pouvoir des représentants de l’Etat. Enfin et surtout, une « association », quelles que soient ses motivations, ne peut s’autodésigner ( au nom de quel magistère moral ? ) en centre de «  tri » éthique quasi officiel  afin de départager les   candidats à la direction des affaires municipales entre ceux qui seraient « éthiquement corrects » et ceux qui ne le seraient pas ; en démocratie ce jugement n’appartient en effet qu’aux seuls  électeurs, libres et informés sur les personnes et les programmes présentés à leurs suffrages. J’ajoute enfin, pour terminer, que ce genre d’initiative pousse paradoxalement à une forme d’hypocrisie généralisée en cela qu’elle peut amener tous les candidats à signer ce genre de « charte », sans qu’aucune garantie ne contraigne le vainqueur à l’appliquer; et les vaincus d’avoir dans leur opposition un comportement et « une parole » éthiquement irréprochables… Pour toutes ces raisons, qui peuvent ne pas être les leurs, mais peu importe, je comprendrais mal qu’un maire sortant ou un candidat à sa succession signent un tel document… 

Baisse du chômage ! L’intox des infos…

 

 

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Hier, un ami journaliste  s’indignait d’une remarque de Michel Houellebecq, que je lis en ce moment ( La carte et le territoire ), mise en ligne sur ma page Facebook : «  Comment est-ce que vous voudriez rencontrer quelqu’un qui travaille pour Marianne ou Le Parisien sans être pris d’une envie de dégueuler immédiate ? La presse est quand même d’une stupidité et d’un conformisme insupportables, vous ne trouvez pas ? » . C’est surtout cette dernière phrase que je voulais mettre en évidence. Et comme pour la confirmer en direct, tombaient en rafales, quelques minutes après, sur nos écrans d’ordinateur, les flash d’infos et les titres des quotidiens en ligne annonçant, tous avec à peu près les mêmes mots, la baisse du chômage !!! … Je me frotte les yeux et me gratte les oreilles, d’abord, et puis finis par comprendre que Michel Houellebecq est finalement largement en dessous de la réalité. Conformisme et stupidité, sans doute, mais pire dans le cas d’espèce : désinformation, indécence et mépris  envers ceux qui s’intéressent à l’actualité sociale et politique comme aux chômeurs toutes catégories confondues. Et qu’on ne me dise pas que le temps manquait pour dire la vérité, s’il y en à une, des chiffres; un seul clic suffisait  sur le site Emploi.gouv.fr . On y lit deux phrases : « Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 275 200 en France métropolitaine fin octobre 2013. Ce nombre est en baisse par rapport à la fin septembre 2013 (-0,6 %, soit -20 500). Sur un an, il croît de 6,0 %. Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 883 000 en France métropolitaine fin octobre 2013 (5 182 500 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 0,8 % (+39 600) au mois d’octobre. Sur un an, il augmente de 6,8 %. » Hausse donc de 0,8% en octobre et non baisse !  C’est clair, net : impossible de faire une erreur d’interprétation ! Décidément  oui , La presse est  d’une stupidité et d’un conformisme insupportables, vous ne trouvez pas ? Et elle voudrait qu’on la respecte et la prenne au sérieux …

Libération victime du hollandisme !

 

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Séisme dans le monde germano-pratin ! Libération serait au bord de la faillite et Demorand sur un fauteuil éjectable. Plus de 80% de son personnel rejette son plan d’économies sur la masse salariale et réclame sans délai son débarquement . Mais ces militants du journalisme Bobochic-Bobogenre et leur capitaine n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes. Après tout, ils ont tué leur profitable vache à lait : Sarkozy, pour un Hollande qui mollement les tue à petit feu ! Comme on ne les voit pas réclamer le retour de Sarko pour sauver leurs plumes et que celui de SOS Racisme ne peut plus les sortir de la mouise, autant le dire plus crument : c’est cuit, y’a plus de biscuits ! C’est ainsi que le Libération de Demorand fut !…

La Marche ! la chanson, Charlie Hebdo… et la manif .

 

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Le film « La Marche » sort sur les écrans mercredi 27 novembre et son producteur, Hugo Sélignac, précise apporter son soutien à la chanson qui l’accompagne; chanson qui dans un couplet « réclame un autodafé contre ces chiens » du journal satirique Charlie Hebdo et promeut les « filles voilées , qui seraient plus jolies que les filles fardées ». Une chanson composée et interprétée par une dizaine de rappeurs renommés, dont Akhenaton, Disiz, Kool Shen et Nekfeu, qui bénéficie de surcroît des éléments sonores du film , de la typographie de la pochette et de l’affiche du film , comme autant  d’arguments publicitaires en sa faveur. Hasard du calendrier, évidemment, chanson et film sortent trois jours avant l’appel à marcher , aussi , lancé par les grandes associations antiracistes et les centrales syndicales   , pour faire  » barrage au racisme  » et dénoncer  » la déferlante raciste « . Nul n’est sensé ignorer en effet que le KKK rode dans nos campagnes et que le « mufle hideux  du fascisme » se pointe à l’horizon des prochaines échéances électorales. Soyons sérieux ! Que le populisme, notamment de droite , et ses thèmes de prédilection (nationalisme, xénophobie, racisme…) soit en progression dans tous les pays européens , c’est incontestable; comme il est tout aussi incontestable que son instrumentalisation politicienne est devenue le coeur d’une bataille idéologique typiquement française. L’enjeu ? en faire la seule question politique du quinquennat, la seule ligne de partage des prochaines élections  afin de ressouder une gauche détenant tous les pouvoirs , mais divisée sur le fond, et amalgamer toute l’opposition de droite , ou la diviser, dans un ensemble caractérisé comme culturellement maléfique. Rien que de très classique dans une « guerre » politique  , même en démocratie, où les principes et les valeurs sont manipulés au gré des circonstances, et tous les coups permis pour conquérir ou conserver le pouvoir. Cela dit, je  n’ai rien contre ce film, que je n’ai pas vu, ni contre cette marche du 30 novembre, qui l’accompagnera. Mais qui dira ce qui se cache derrière cette chanson, qui en fait la promotion et dans quel but ? Et qui, à tout le moins, en dénoncera clairement l’orientation islamophile et conservatrice ?…

Le train d’enfer d’un sénateur !

 

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« Le travail dans l’ombre, c’est une des marques d’un sénateur qui refuse le “train” qui lui est promis par l’image trop souvent répandue… ». Pas claire, la phrase ! Elle est dans l’Indépendant de ce jour, en tête d’un article « moitiédepage », où nous est présenté, un Roland Courteau, notre sénateur socialiste, vivant, en passager clandestin de la République, un véritable train… d’enfer ! Du train , je ne discuterai pas, mais pour l’ombre dans laquelle il baignerait, si j’en juge par le nombre de communiqués ou d’articles parus dans ce quotidien, quasiment chaque semaine , le moins que l’on puisse dire est que la lumière de ses pages, loin de lui faire défaut l’inonde abondamment. Au point d’éclipser parfois le train quotidien des affaires municipales de son ami le maire de Narbonne, Jacques Bascou. Tiens ! la semaine dernière encore, il faisait une conférence  sur les violences faites aux femmes dans un collège de notre cité, en présence de la journaliste de service, qui l’a amplement rapportée, sans que personne parmi les ligues laïques du landerneau ne s’interroge sur la compatibilité de cette intrusion d’un politique, certes sympathique et courtois, dans l’enceinte d’un établissement scolaire sensé faire respecter les principes d’une « Charte de la laïcité » récemment établie par le ministre de l’éducation Vincent Peillon. Rien ne nous est épargné en effet des humeurs, tâches et missions de Roland Courteau, au point même qu’il nous donne parfois l’impression de partager le petit déjeuner familial autour duquel sont commentées les agitations politiques et sociales de ma petite cité. C’est ainsi que, grâce au soins attentifs de la rédaction de l’Indépendant, nous savons tout de la pugnacité de ses interventions sur la question du réchauffement climatique et la constance de ses alertes sur la menace de tsunamis, notamment sur le littoral audois ?!!! Et que sais je encore, qui pourrait être, par exemple, la prolifération mortifère des Silures dans les plates et paisibles eaux de la Narbonnaise ou la disparition programmée du grillon étoilé des corbières maritîmes. Peut-être le sujet de la semaine prochaine dans ce qui semble être devenu « le minimum de surface journalistique  hebdomadaire » à lui  garanti par l’Indépendant. Cela dit, qu’on ne se trompe pas ! Monsieur Courteau fait son travail  plus que correctement, et j’ai pour lui le plus grand respect. C’est ici d’une attitude journalistique dont je me moque; une attitude qui , a trop vouloir flatter,  donne paradoxalement à son bénéficiaire une image qui ne lui correspond pas…