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Les français ! peuple régicide…

 

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Le revoilà, Manuel ! Une petite troupe d’imbéciles incultes et grossiers sifflent le Président sur les Champs, jaillissent pandores pour les expédier en garde à vue et Valls pour affirmer sur les antennes de télé son autorité; et défendre une République en danger. Un retour de zèle médiatique qui, malheureusement pour lui et son Président, aggrave encore un peu plus, si tant est que cela soit nécessaire, le déficit d’autorité d’un exécutif  sans prise sur l’ opinion; une opinion qui aujourd’hui va même jusqu’à contester la personnalité de François Hollande. Car, pour en revenir à cette réapparition télévisuelle de Manuel Valls et à ses coups de menton républicains, comment ne pas la tourner en dérision après que toute la France ait constaté sa désertion du champ de bataille breton où l’on cassait portiques et radars sous des nuages de fumées lacrymogènes. Je sais bien que Jean Marc Ayrault lui a préféré Le Foll pour distribuer des chèques . Mais de cette grande absence face aux « bonnets rouges » suivie de sa surexposition face à une poignée de « dangereux factieux d’extrême-droite », je crains que l’image de Valls, la seule qui encore pouvait donner un semblant d’autorité à ce gouvernement, en sorte , sans doute à son corps défendant,  colorée – pour ne pas dire brûlée ! – des mêmes teintes indécises et floues de son donneur d’ordre. Etrange et inquiétant climat où tout se passe comme si les Français, peuple régicide, attendaient qu’une étincelle mette enfin le feu à la plaine…Ce qu’à Dieu, pardon!, Marianne ne plaise…   

Hollande et Clemenceau !

 

 

 

 

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9 heures ce matin ! À 10 heures 30, François Hollande déposera une gerbe devant la statue de Georges Clemenceau, à l’angle de l’avenue Winston Churchill et de l’avenue des Champs-Élysées . Une première remarque ! Que nos hommes d’Etat, leurs discours et leurs gerbes semblent bien dérisoires au souvenir de cette guerre et de ceux qui la firent dans le sang et la boue. Et puis ce malaise après cet appel à la mobilisation de François Hollande : « Réformer, réunir, réussir, … faire bloc si nous voulons gagner les batailles qui, aujourd’hui, ne sont plus militaires mais économiques, et qui mettent en jeu notre destin et notre place dans le monde »  Oui, évidemment ! Mais comme le disait Clemenceau j’éprouve soudainement le besoin d’ajouter : « Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire.  »

Chroniques de Narbonne – mais pas seulement !

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L’argument souvent avancé par les responsables des exécutifs locaux, départementaux et régionaux pour justifier l’inflation de leurs budgets de « communication, est la nécessité de « vendre » leur territoire afin d’y attirer des entreprises , créer de la richesse et des emplois. Un argument bien pauvre en réalité. Il suffit pour s’en convaincre  de rapporter, en Languedoc-Roussillon comme dans ma petite ville qui se veut grande – mais elle n’est pas la seule – , les budgets consolidés en question  ( sur la durée de deux mandats, par exemple ) au nombre d’emplois effectivement créés. Point besoin d’alourdir cette chronique de références et de chiffres, tout le monde sait de quoi il en retourne sur ce sujet. Nous occupons le haut du tableau par la faiblesse de la richesse créée par habitant, le taux de chômage , le nombre de « rémistes » etc… Cet argument est d’autant moins sérieux que les dirigeants d’entreprise à la recherche d’un site où s’implanter disposent de services et de conseils qui savent comment traiter les luxueuses brochures et  forts couteuses « campagnes de communication » orchestrées par nos prodigues collectivités dont ils sont la « cible » : classement vertical ! Pour se faire une idée des avantages comparatifs de notre région, il leur suffit en effet de consulter les statistiques de l’INSEE ou celles, plus récentes et forts déstabilisantes,  de l’INPES. Qu’apprend-t-on ? Et  bien que la région où l’on consomme le plus d’alcool n’est ni la Bretagne ni le Nord-Pas-de-Calais mais… le Languedoc-Roussillon. Pas moins de 17% de la population y boit tous les jours, nettement plus que la moyenne nationale de 11%  ; que les taux d’ivresse sont les plus élevés et qu’on expérimente le plus facilement le cannabis ou la cocaïne. Il n’y a guère que pour l’usage des poppers ou des champignons hallucinogènes que le Languedoc-Roussillon se laisse devancer par la Bretagne. Un tableau peu reluisant évidemment en lien direct  avec le niveau de vie, le taux de chômage et la progression de la pauvreté puisque dans ces domaines aussi le Languedoc-Roussillon détient le titre incontesté de champion de France. Le Grand Narbonne, n’échappant pas – par quel miracle le pourrait-il ? –  à ces « pathologies sociales » symptomatiques d’un territoire en grandes difficultés. Loin de moi cependant l’idée que soient supprimées toutes les dépenses de communication des collectivités régionales ou qu’elles soient plus conformes à notre réalité économique et sociale  forcément désespérante – celle décrite par les chiffres officiels  – Non , le propos se veut plus raisonnable, moins masochiste – si on veut ! C’est de la propre « santé » de nos élus dont je m’inquiète surtout .  Car à les entendre réciter de « merveilleuses » fables pour justifier les coûts  exorbitants de leur tout aussi merveilleuse « communication institutionnelle » , je crains qu’ils ne finissent par se persuader que leur « territoire » d’élection  est bien conforme à celui complaisamment représenté dans les séduisantes pages glacées de leurs nombreuses et luxueuses brochures publicitaires. Ce qui s’apparente, me dit un ami praticien , à un trouble du langage bien connu des spécialistes en psycho-pathologie répertorié sous l’obscur substantif de psittacisme; et que le languedocien de base, plus prosaïque et doté d’un solide bon sens, présente comme celui si caractéristique et insupportablement répétitif d’un perroquet … Chez lui aussi, il est vrai,  les mots n’ont pas de sens !

Non, la France n’est pas et ne devient pas raciste !

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La ministre de la justice Christiane Taubira, comparée à un singe par une candidate FN exclue depuis, traitée de « guenon » par des enfants lors d’une manifestation anti-mariage gay, et nous tombe sous les yeux, depuis le début de cette semaine, une rafale d’articles, dans tous les médias ou presque, pour nous ressortir cet injuste et insupportable procès : la France est raciste.

Vous, moi, toutes et tous, quoi ! La France et non une timbrée « feneu » et deux ou trois gamins, qui mériteraient une bonne leçon…de morale ; si cela est encore permis ! Une rafale , que dis je, un véritablement bombardement médiatico politique, qui se révèle être en réalité – je m’empresse, ici, de dire que je condamne de la manière la plus ferme les insultes à elle adressées, on n’ est jamais assez prudent ! – une opération de diversion parfaitement conçue et très bien orchestrée ! Ainsi, le mal, le seul qui rongerait notre société serait le racisme et madame Taubira en serait la vivante preuve, l’emblématique victime. Voilà ce qui nous est signifié, même si je n’ignore rien de certaines conversations entendues chez mon buraliste où dans certains bistrots de plein air des halles… Reconnaissons le , ce plan de communication est quasi parfait : plonger la France dans un état de mauvaise conscience profond, cultiver ses penchants névrotiques à la repentance et lui faire oublier les véritables raisons de son mal être et de sa colère. Parfait et… pervers, car à force de sonner le tocsin du « racisme de tous », celui de la France, on masque, par le dérisoire, souvent, des faits rapportés, et le ressassement  , toujours, de cette stupide abstraction, ce qui mériterait vraiment d’être appelé à la barre de l’opinion . C’est ainsi aussi  qu’on le banalise, pour le plus grand profit de ceux qui en font véritablement commerce tout en plongeant les français dans le plus grand désarroi, le doute moral ou la haine de soi . Drôle de programme pour redonner confiance à une société en crise, non seulement économique mais aussi – osons le mot tabou, identitaire ! Comme me le disait , pas plus tard qu’hier, un ancien journaliste – nous déjeunions dans le même restaurant –  la sagesse aujourd’hui serait de plus lire les journaux, écouter les radios et regarder les télés. Nous nous sommes donnés rendez vous en Patagonie…