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TVA à 5,5%, l’arnaque!

Je ne sais pas si vous buvez votre café aux terrasses des bistrots ou dans les restaurants de Narbonne, mais, moi qui les fréquente et qui n’attendait pas que son prix baisse en contrepartie d’une TVA réduite offerte par le gouvernement, je ne suis pas déçu.Quant aux serveurs et cuisiniers ( mettez-les au féminin ), tous ceux que j’ai interrogé  en attendent encore que leurs conditions de travail soient améliorées. Les saisonniers et les touristes étant, eux, dans les stations balnéaires de l’Aude et du Languedoc-Roussillon, quasiment rackettés.Je n’y met  d’ailleurs plus les pieds depuis belle lurette me contentant de les tremper dans la belle bleue, quand elle n’est pas trop froide.En attendant une réaction de l’Etat à la hauteur de cette arnaque bistrotière, je suggère aux maires du littoral audois, pour commencer, de tripler la redevance d’occupation de l’espace public que nos commerçants ne cessent d’envahir et d’occuper le jour et la nuit. Une façon comme une autre, après tout, de récupérer des augmentations de marge qui finiront dans la dernière  » Audi « ! Non mais!  

Les  » éléphants sont-ils sur écoute?

Nous entrons dans la période des  » Universités d’été « . Celles des partis.Où on y dispense, à défaut de cours ( Quant aux savoirs, n’en parlons pas!.. ), des images, des slogans, des petites phrases ( que personne n’écoute parce que trop entendues ). Bref, un théâtre estival où les ambitions se donnent à voir, une sorte de  » mise en jambe  » avant que d’attaquer la difficile  » rentrée politique et sociale  » qui, nécessairement et inévitablement, sera… chaude. Grippe, chomâge, pouvoir d’achat, réchauffement climatique…prix du vin, du lait, des pêches…bonus, châpeau…jeunes des banlieues et d’ailleurs, vieux et vieilles…mon arthrose et mon stress… Ah! si nos éléphants et éléphantes avaient le bon goût, comme ceux des mers, de se rassembler loin, très loin de leurs lieus d’alimentation. Aux îles françaises de Kerguelen, perdues au sud de l’Océan Indien! 

Ainsi parlait Zara…

19h45 environ, retour de la plage ( Gruissan ). A la fraîche dans ma Golf et sur France-Culture. Et la voix d’Onfray, si caractéristique. J’allais couper ( il est si bavard! ) mais le voilà parti, comme le Zarathoustra de Frédéric, dans une histoire de chameau, de lion et d’enfant.Vous savez ( peut-être pas  après tout, mais on s’en moque! ) les trois métamorphoses de l’esprit. Discours inaugural et jubilatoire de Zara ( pages 27-28 et 30 dans l’édition du Monde de la Philosophie chez Flammarion ). Au risque d’en dire mal de tout le bien que j’en pense, lisez donc cette courte, claire mais dense analyse de l’ami Alan Argoul.Le soir, avec un pastis bien frappé à portée de main…

Les bonus de la colère.

Les salaires, notamment la part variable ( dite bonus ), versés en 2008 aux dix salariés les mieux rémunérés de BNP Paribas ont été de 49,9 millions d’euros. Soit près de 5 millions d’euros par personne en moyenne, a indiqué samedi la banque française à l’AFP. Des rémunérations démentielles et indécentes, certes. Et qui, dans un contexte où la crise financière, devenue économique, est loin d’être terminée: pouvoir d’achat en berne, fermeture d’entreprises, suppressions d’emplois, aggravent le stress national déjà bien bas. Que les médias, évidemment, entretiennent. Normal! il faut vendre…Mais il faudrait aussi informer et tenter de répondre à la question: que faire? Nationaliser l’ensemble du secteur bancaire et financier et lui imposer la grille de traitement de la fonction publique? Impossible et ridicule… Plafonner les revenus des traders et les matraquer par l’impôt? Mais, si l’Europe et la France le décidait sans les Américains et les pays émergents, la concurrence entre banques pour recruter les meilleurs traders ou entre pays pour accueillir les établissements financiers, jouerait à leur détriment.Le G20 qui se tiendra en septembre à Pittsburgh doit donc non seulement réaffirmer mais renforcer les engagements pris à Londres en avril visant à renforcer la transparence, bannir le court terme et éviter la volatilité des marchés. Et le prochain G20 est donc la dernière fenêtre de tir politique pour mettre en oeuvre un système de norme commun.
Cela dit, ce qui me choque le plus dans cette chasse aux gros revenus, il est vrai encore une fois indécents, c’est le silence des médias et des politiques sur ceux des  » stars  » du monde sportif et du spectacle. Qui donc titrera ou s’élevera contre les dix plus gros revenus des équipes de football ou sur celui des acteurs et chanteurs les plus côtés.A titre d’exemple, et pour rester dans la norme des dix de BNP Paribas, qui s’est offusqué du salaire annuel de la dernière recrue de l’OM: Gabriel Heinze, environ 4 millions d’euros/an? Il est vrai, qu’à l’inverse d’autres, ces vedettes pour les plus « pipeuls » d’entre elles, savent se faire oublier par quelques actions caritatives largement mises en scène et médiatisées… Avec, en bonus, une promotion gratuite!

Illustration: le premier plan du film  » Les raisins de la colère « 

Risquer le coup de corne.

File:NRF n°588 COUV Le siècle de la NRF110.jpgLa féria de Béziers s’achève. Le prétexte pour reproduire ici un extrait  du mano à mano entre Michel Leiris et Vincent Delecroix publié dans le superbe numéro 588 de la NRF ( pages 274-277 ).
Michel Leiris, en janvier 1939 :  » Sans fioritures inutiles-juste ce qu’il faut pour montrer qu’on est maître de son art et qu’on n’hésite pas à prendre quelques risques de surcroît-, sans gestes de bravache,sans manèges de théâtre,Rafaelillo torée seulement avec toute son application, toute sa passion et son courage, n’admettant d’autre signature à l’ensemble de son travail q’une éraflure à son costume pour avoir approché la bête de trop près ou sa main droite baignée de sang pour avoir enfoncé l’épée avec une franchise totale. »
Vincent Delecroix,en février 2009:  » Vous n’aimez pas la tauromachie? Transposez, mettez un écrivain, vous même, si vous écrivez, en place du petit Rafael, et relisez l’article. S’exposer est l’acte- qui n’a rien à voir avec l’exhibition, qui n’interdit pas et même réclame l’étincelante parure, qui impose aussi de choisir ses figures- commun à l’écriture et à la tauromachie; c’est le terme absent mais central de ces quelques lignes…Ma signature, qu’elle est-elle, que sera-t-elle? Si je ne risque pas le coup de corne,à quoi bon? « 
Qu’ajouter à cela…