Pour qui me lit régulièrement, ma réponse est dans mes textes. Inconstestablement et désespérément oui. J’ai tenté pendant quelques temps, France Culture et le journal de 8 heures, chez Ali Badou, et suis tombé dans la même bouillie d’une bêtise inoüie, cependant sauvée par les chroniques d’Olivier Duhamel, Slama et Adler. En ce moment c’est plutôt Radio Classique: plus reposante et informée, et une sélection de blogs où traiter et donner une forme à peu près lisible au monde qui va veut encore dire quelque chose. Pour en revenir à ce livre, voici ce qu’en pense le journaliste du » Monde » aujourd’hui: » François Dufour a la dent dure. Dans un livre au titre provocateur, il se fait une joie d’égratigner la presse française. Il fait souvent mouche. Selon lui, les journalistes français ont tendance à mélanger faits et commentaire, sont trop parisiens, trop occupés à se recopier les uns les autres, enclins à raconter la misère du monde… Il constate, à juste titre, que ce sont souvent les journalistes politiques qui ont pris la tête des journaux. La raison en serait, d’après lui, « une prédominance des opinions politiques sur les faits ». Honnêtement, qui peut affirmer le contraire?
» J’ai déjà évoqué le sujet à propos de Madagascar qui avait vendu un million d’hectares de terres cultivables aux Coréens, mais j’y reviens étant donné les nouvelles que l’on apprend sur l’extension de ce phénomène : une véritable ruée vers les terres agricoles de la part de pays qui en manquent.
La Chine aurait acheté 2,8 millions d’hectares en République démocratique du Congo pour y exploiter l’huile de palme (voir ci-joint une photo de ce genre d’exploitation au Cameroun). La Tanzanie, le Soudan, Madagascar et bien d’autres pays (comme le Brésil depuis des dizaines d’années) voient arriver les acheteurs étrangers. L’ONU s’en inquiète car il faut trouver les moyens d’apporter des garanties aux paysans qui habitent sur ces terres. La crise alimentaire de 2008 n’a fait qu’accélérer le processus. Près de 20 millions d’hectares auraient déjà fait l’objet d’achat en Afrique.
Quand les autorités nationales sont d’accord, les paysans qui habitent sur place n’ont plus aucun recours. Voilà une injustice fondamentale qui touche des millions de personnes dans défense. Seule l’attention internationale peut les aider en forçant les Etats à une réelle vigilance. «
Deux fléaux frappent les narbonnais résidant en centre ville et les promeneurs: les terrasses et les bagnoles. Eviter les premières, c’est à coup sur se retrouver sous les roues des secondes. Echapper aux secondes, c’est rester bloquer au milieu des premières. La solution:il n’y en a pas…semble nous dire le nouveau pouvoir municipal. Pourquoi? Parce qu’il faut soutenir l’industrie touristique ( sic!!! ) en permettant un développement du chiffre d’affaires des bistrotiers à un coût raisonnable, nous dit-on (celui de la modeste redevance d’occupation du domaine public, qui est, en réalité, une subvention déguisée).Tout en réglant le problème de la cigarette ( ce qui revient à subventionner de fait la prolifération des cancers de toute sorte !…) . Quant à la bagnole…, il faut bien venir en ville… pour s’y asseoir, sur les terrasses! Et voilà nos places et la promenade des Barques transformées en parkings sauvages ( Ah! les Barques, les Vendredi et Samedi soir, on se croirait dans une ville du tiers monde ) Avec en sus, à présent que l’été s’installe, et comme si ces deux fléaux ne suffisaient pas, des « animations » orchestrées par les mêmes bistrotiers qui crachent des décibels comme ils rejettent leurs trops pleins de bière. En éructant dans un rayon de trois kilomètres des sons barbares que le patron du Sans-Pitié ose appeler « concert musical « . Pendant ce temps, nos édiles dorment. Laissant le domaine public et le coeur de la cité tomber entre les mains grossières et irrespectueuses de la » petite bourgeoisie » commerçante, dont tout le monde connait, ici et ailleurs, le sens de l’esthétique et le souci du bien commun. Il serait peut-être temps, que la majorité municipale, qui voit » Grand » mais avec, pour l’heure, de petites lunettes , se dote enfin d’une vraie politique de centre ville.
Bon édito de Joffrin dans Libération d’aujourd’hui. Extrait: « Sarkozy est-il ultralibéral quand il fait sauter sans hésitation la plupart des normes monétaires et budgétaires en vigueur ? En caricaturant l’adversaire, on se caricature soi-même… Les idées sociales-démocrates, donc, tissent les discours et, en partie, l’action de partis estampillés clairement à droite. Du coup, la gauche de gouvernement, déjà usée par les compromis pratiqués lors de ses passages au pouvoir, se retrouve sans voix, sur la scène publique comme dans les urnes. Son programme historique a été réalisé pour l’essentiel : elle n’en a plus. C’est la raison profonde de la crise structurelle des socialistes européens. Quel est désormais leur projet de société ? Leur mission historique ? Difficile à dire. D’autant que la montée des cultures politiques écologique et altermondialiste leur a ravi le flambeau de l’utopie concrète qui était leur raison d’être. L’écologie propose un autre modèle de développement ( Note perso:ce qui reste à démontrer, car pour l’essentiel, et Mélenchon et les communistes ont raison, les principaux leaders de ce mouvement sont de culture » libérale « . Ils représententent assez bien les nouvelles classes moyennes aisées et cultivées. Et nul doute que Sarkozy va appuyer là, dans sa deuxième partie de mandat… On n’a pas fini de voir le paysage politique bouger…) . Dans les luttes sociales comme dans les élections, c’est une concurrence redoutable: on l’a vu dimanche dernier avec la soudaine percée de la liste Europe Ecologie. »
FR3 Région Languedoc Roussillon, invité du journal: Eric Andrieu, premier fédéral PS de l’Aude et vice président du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon battu aux européennes qui, il y a encore quelques mois, disait de G. Frêche qu’il était le meilleur d’entre eux! Le voilà à présent nous expliquer, qu’après la Bérézina de dimanche(1), le passage en tête de l’UMP et la deuxième position des Verts: “Dans la perspective d’élections futures, la stratégie d’alliance du PS avec le Modem s’effondre. Au regard de cette élection, le PS doit avoir un positionnement axé à gauche.” Et qu’il fallait: » savoir rassembler » » proposer un autre mode de gouvernance régionale « , » ne plus pratiquer la culture du mépris « . Quant à la question de savoir, le journaliste de service faisant observer qu’il ne reconnaissait pas Frêche dans ce profil, s’il était candidat à cette fonction, sa réponse fut à la hauteur de ses ambitions… J’attends, maintenant que les couteaux sont tirés et qu’Andrieu » a tourné casaque » pour se tourner vers les exclus du frêchisme (au premier rang desquels les Verts de Bové qui refusent l’idée de toute alliance avec une liste sur laquelle figurerait Georges Frêche, et qui pourraient même demander, avec un peu d’audace, la tête d’une liste d’union de la gauche! ) la réaction de son patron! Nul doute que ça va saigner dans les jours qui viennent.
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