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Et maintenant!


Eric Andrieu, Jean-Louis Roumégas et José Bové le 1er mai 2009 à Montpellier (photo : Xavier Malafosse)

FR3 Région Languedoc Roussillon, invité du journal: Eric Andrieu, premier fédéral PS de l’Aude et vice président du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon battu aux européennes qui, il y a encore quelques mois, disait de G. Frêche qu’il était le meilleur d’entre eux! Le voilà à présent nous expliquer, qu’après la Bérézina de dimanche (1), le passage en tête de l’UMP et la deuxième position des Verts: “Dans la perspective d’élections futures, la stratégie d’alliance du PS avec le Modem s’effondre. Au regard de cette élection, le PS doit avoir un positionnement axé à gauche.” Et qu’il fallait:  » savoir rassembler  »  » proposer un autre mode de gouvernance régionale « ,  » ne plus pratiquer la culture du mépris « . Quant à la question de savoir, le journaliste de service faisant observer qu’il ne reconnaissait pas Frêche dans ce profil, s’il était candidat à cette fonction, sa réponse fut à la hauteur de ses ambitions… J’attends, maintenant que les couteaux sont tirés et qu’Andrieu   » a tourné casaque  » pour se tourner vers les exclus du frêchisme (au premier rang desquels les Verts de Bové qui refusent l’idée de toute alliance avec une liste sur laquelle figurerait Georges Frêche, et qui pourraient même demander, avec un peu d’audace, la tête d’une liste d’union de la gauche! ) la réaction de son patron! Nul doute que ça va saigner dans les jours qui viennent.

 (1)  FN (Aliot) : 8,49 % UMP (Baudis) : 27%, Modem (Rochefort) : 6,86 % PS (Arif) : 15,63 % Europe écologie (Bové) : 15,66 % Front de gauche (Mélenchon) : 9,14 % NPA (Martin) : 5,78 %

Mauvais ouvrier ne trouve jamais bon outil.

Ces 4 et 5 juin, le Syndicat de cohérence territoriale de la Narbonnaise, présidé par Bernard Géa, maire PS de Montredon-des-Corbières, accueille au Théâtre de Narbonne, les cinquièmes rencontres nationales des Schémas de cohérence territoriale.
L’occasion, pour le-dit Président, d’offrir au journaliste de  » compte-rendu  » accrédité auprès de cette noble et bien ignoré instance territoriale quelques solennelles banalités du style:  » penser à demain et à l’avenir de nos enfants.  »   » L’action des Scot se doit de toujours placer l’humain au coeur du débat.  »   » Le Scot, c’est la force des hommes contre la force des choses : il n’y a pas de fatalité de territoire, quel qu’il soit  » . Et, pour tout dire et conclure philosophiquement, comme nous le rapporte P. Nappez dans la page  » Grand Sud  » du même journal, visiblement stupéfait par la profondeur politique et métaphysique des paroles de son interlocuteur :  » il n’y a pas de mauvais outils… juste de mauvais ouvriers. «   Certes, mais comment donc faire des bûches avec une hache sans manche ?!!! Et expliquer pourquoi, malgrè que les commandes du Département de l’Aude soient fermement tenues par ses propres amis politiques depuis plus d’un siècle, il ne puisse figurer hélas! qu’aux premiers rangs des territoires… sous perfusion financière nationale ? Sauf à envisager, évidemment, l’audacieuse, démagogique et impertinente hypothèse que les mauvais ouvriers ont toujours de mauvais outils…Ce que confirme pourtant le bon sens, et que ne cessait de répéter mon maçon de papa… 

Un édito imbuvable!

« Avouons et, réjouissons-en nous, que depuis quelques jours un vrai débat sur l’Europe est au centre des discussions politiques. Voulons-nous d’un périmètre à 27 privilégiant la social-démocratie ? D’une Europe protectionniste? Mais débattons intelligemment de cet avenir qui se dessine devant nous. Il est encore temps. Demain, il sera trop tard. Surtout avec plus de 50 % d’abstention. » Voilà qui est dit…Par Y.Marec dans son édito du jour du Midi Libre.
La veille, Claude Sérillon ( qui ressemble de plus en plus au célèbre facteur! sous ses airs d’enfant de choeur un embrigadé de la pensée…) nous refaisait , lui, bêtement, le coup du plombier polonais pour appeler à s’opposer à  » une europe libérale  » ( à noter le changement de qualificatif et la quasi disparition dans la rhétorique médiatico-politicienne de celui  » d’ultralibéral  » )
Son truc? le vin rosé tchèque fait d’un mélange de rouge et de blanc! Dont il ose comparer les effets sur  » nos  » viticulteurs à ceux des exportations agricoles occidentales sur les agriculteurs africains…
Le degré zéro de la pensée et un édito imbuvable!

Note de frais à la française…

Notes de frais de nos élus suite… Intéressant début d’enquête de  » Rue 89  » qui précise que ces  » notes  » n’existent pas en France.Les députés, par exemple, reçoivent trois versements par mois : l’indemnité parlementaire, qui est de 5 200 euros net; une indemnité représentative des frais de mandat qui couvre les frais de fonctionnement des députés (c’est l’équivalent des notes de frais britanniques qui ont fait éclater le scandale outre-manche) de 6 300 euros bruts; et une somme de 9 000 euros pour le salaire des collaborateurs du deputé.

En plus des frais compris dans l’indemnité représentative (essence, loyer, restauration, habillement), les transports ou les communications sont également remboursés.

Une kyrielle d’avantages qui n’empêche pas les abus,particulièrement en cas de cumul des mandats.Il n’est pas rare ainsi de voir un président de conseil général, régional ou de communauté d’agglomération, voire un maire, utiliser sa voiture de fonction avec chauffeur pour effectuer ses déplacements de député.

Qu’en est-il du contrôle ? «Comme en Grande-Bretagne, des fraudes peuvent donc survenir, mais il n’existe aucun moyen de les connaître en France.»
[Lire l’article complet sur Rue89]

Le silence des agneaux.

Ah! ces parlementaires anglais et leurs « notes de frais » abusives pour se faire rembourser des dépenses privées. Un scandale qui n’est hélas pas une originalité. En serions nous protégés? Notre classe politique serait elle vertueuse? Qui l’a fréquentée de près sait qu’ il n’en est rien. Et que cette gestion immorale de l’argent public, qui s’apparente à de la corruption, est, si vous me passez l’expression, monnaie courante à tous les niveaux de notre vie publique. Comment justifier sérieusement et autrement que par le goût du faste et l’esprit de lucre, l’ absence totale de souci du bien commun, ces nombreuses et importantes  » délégations  » d’élus, chefs d’entreprises et journalistes emmenées aux quatre coins du monde par nos présidents de conseils régionaux par exemple?… Les sommes en cause ne représentent sans doute pas des montants énormes, mais elles font de ces  » invités  » des obligés du pouvoir et minent la confiance des peuples.L’honneur des journalistes, dont le métier est d’informer, serait, plutôt que d’accepter ce genre de compromission au prix de leur silence, d’enquêter sur ces pratiques qui sont une véritable offense pour les plus pauvres. Et les contribuables. Allez, Messieurs, courage, et au travail! Il n’en manque pas dans ce beau Languedoc-Roussillon…

NB: 

Voici la liste complète des journalistes transportés par G. Frêche à New York, Boston et Washington trouvée dans  » Montpellier Journal  » et le commentaire de Citizen K ( !!! ) :

Denis Clerc, France 3 Sud
Rémi Cougnenc, L’Hérault du Jour
Christian Detranchant, France 3 Sud
Estelle Devic, L’Indépendant
Benoît Gondallier de Tugny, France 3 Sud
Nicolas Guyonnet, Montpellier Plus
André Hampartzoumian, La Gazette de Montpellier
Patrick Nappez, Midi-Libre
Laurent Panayoty, La Dépêche du Midi
Jacques Prévost, France Bleu Gard-Lozère
Jacques Ramon, Les Echos
Pierre Serre, La Gazette de Montpellier

La délégation comprennait également 4 élus (Jean-Claude Gayssot, Damien Alary, Férédric Lopez et Gilbert Pastor), 16 représentants de la société civile (le président de la chambre d’agriculture, celui de la Charmbre régionale de commerce et d’industrie…), et 11 représentants de l’administration du conseil régional ou de ses satellites.