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 » Moi, je vais vous dire… »

 

  » Moi, je vais vous dire…  » l’expression qui revient sans cesse et en boucle dans la bouche de Ségolène quand elle implore, interroge ou apostrophe. Ce  » moi, je  » qui signe son projet : être élue à la présidentielle, sa conception du parti: une masse de supporters opiumisés à l’image, son programme: une république de gogos adoratifs. Et ses moyens? les fédérations clientélistes du Sud et les stars du spectacle.Un oxymore social ! Bref, Ségo est  à Martine, ce que Nicolas était à Dominique. On comprend pourquoi Valls et Mignard veulent assigner devant la justice et l’opinion la félone Aubry.Et que le véritable inspirateur de madame Royal est monsieur Sarkozy… 

La marque Ségolène.

29% des voix du PS, moins que la minorité de blocage, pour l’ex et toujours candidate à l’élection présidentielle, et c’est une victoire, nous disent les  » journaux « . J’avoue ne pas comprendre, sinon que le  » parti « , pour utiliser un langage militant, est profondément divisé. Sur le fond? je ne crois pas. Sur la manière de faire de la politique? Certainement. Ce qu’à compris Ségolène, et qui prouve son intelligence politique, c’est que la vielle méthode: un programme élaboré rationnellement présenté à des électeurs faisant usage de leur raison, ça ne marchait plus!. Dans nos sociétés, on ne vend plus principalement de l’utile et du nécessaire, mais du rêve et du superflu. Elles carburent au marketing et à la pub. La marque ne signe plus le produit, le produit c’est la marque. Et la marque, le  » design » de madame Royal sont incontestablement plus adaptés à la demande de l’opinion, plus  » vendeurs  » que ceux de ses concurrents. On peut regretter ces évolutions sociétales et politiques, comme moi, mais c’est ainsi: nous sommes définitivement entrés dans l’ère de la politique spectacle où le look et l’affectif importent plus que le fond et la raison.

Viva Obama!

Ouf! Pendant quelques années on n’entendra plus nos intellectuels et nos politiques déverser leurs préjugés débiles sur l’Amérique et les américains. En deux générations seulement, ce peuple, souvent présenté par nos élites comme inculte et raciste, vient de réaliser le rêve de Martin Luther King: élire un Président noir. Et en quelques heures s’écroulent toutes les préventions, clichés et lieux communs dont nous gavaient les médias. Une catastrophe pour notre pays dorénavant privé de bouc émissaire et dont l’arrogance et le conservatisme apparaissent désormais au grand jour. Je jubile à l’avance et attends avec impatience le jour où Obama va demander aux européens d’augmenter leurs effectifs militaires en Afghanistan et où Sarkozy va proposer une plus grande intégration de la France à l’OTAN. Bonjour les dégats, à gauche et à droite! Viva Obama!