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La disgrâce des cheminots.

4248791146.jpgDans « La  disgrâce de Turgot » publié en 1961, E.Faure,fin politique, remarque:  » C’est sans doute Condorcet qui avait raison ( dans son débat avec son ami Turgot )… Comme il arrive souvent dans les grandes périodes de charnière, c’étaient l’impatience, l’exigence, la rigueur  qui formaient le véritable réalisme. C’est dans la toute première période qu’un ministre peut se permettre le plus d’audace. Les réformateurs ont intérêt à l’offensive, qui surprend l’adversaire, le place tôt devant le fait accompli;c’est le conservatisme qui gagne à la guerre de position. » Cette note se trouve dans le  » Condorcet  » des Badinter, à la page 103 ( Fayard ). Sarkozy, disciple d ‘un des plus brillants esprits de son temps?

La longue marche de Lacan.

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Jean Pierre Lacan nous revient de Chine et signe dans le Midi Libre un reportage consacré, à quoi au fait, à cet immense pays en pleine mutation ou à l’ouverture d’une nouvelle  » ambassade  » du Languedoc-Roussillon ? Si j’ai bien compris, il était aussi du nombre de la délégation politico-économico-médiatique qui a fait cette  » longue marche » pour aller planter le drapeau de la Septimanie conquérante au pays de Mao. Dans quelles conditions et avec quelles obligations? La réponse est dans le résultat. Une enfilade de clichés et de lieux communs sur un fond publicitaire de la Région. Un publi-reportage qui ne dit pas son nom.Dommage! quel beau sujet de réflexions pourtant que cette caravane d’élus, de fonctionnaires, de chefs d’entreprises et de journalistes cornaqués par un calife régional en terres chinoises. Une micro-société hors sol, que j’ai bien connue dans ce genre de situation ,et où se jouent et se nouent d’autres intérêts que ceux de l’économie du Languedoc-Roussillon. De cela, les lecteurs du Midi Libre n’en sauront rien.Un beau travail de désinformation, et sans doute inconscient chez ce monsieur Lacan. Un comble!

Frêche cancan!

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Qui se souvient encore de la très chiraquienne phrase prononcée par le très royaliste Eric Andrieu sanctifiant son très cher alors président socialiste G. Frêche d’un : « c’est le meilleur d’entre nous. », aussi complaisamment flagorneur? Eh bien, ce dernier, désormais ci-devant divers gauche, vient de sortir un brûlot qui va rafraîchir les mémoires locales. « Un livre  qui assassine le PS. », nous dit le Midi Libre de ce dimanche. Avec, en guise d’amuse-gueules, des extraits où l’auteur se livre à des confidences de midinette un brin névrosée : « … quand j’étais enfant je pleurais souvent. »;  » j’ai toujours cherché Dieu »,  à vous rouler par terre, ainsi qu’à de féroces et sanglantes amabilités du genre: « Ségolène… elle a vendu ma peau pour des cacahuètes électorales » (Les antillais apprécieront les cacahuètes…) ou : « Hollande vaut 3 sur 20 « , à vous casser du militant. Un vrai pot pourri de revanchardes analyses, quelquefois justes, au milieu desquelles brille cet aveu:  » j’aurais très bien pu virer à droite ». C’est vrai, comme d’autres en d’autres temps, qui souvent se retrouvèrent sous des jupes… cocardières…

Que le spectacle commence…

La jeune-vieille garde gaullo-communiste mobilise ses troupes. A l’Université contre l’autonomie, synonyme de diversité et donc d’inégalités. A la SNCF pour les régimes spéciaux, synonymes de particularités et donc de droits acquis. Comme on le voit, les luttes convergent ! Nos étudiants en socio-psycho-arts plastiques veulent une seule université nationale, de type coréen ( du Nord, évidemment ! ) et nos cheminots-traminos-gaziers plusieurs régimes de retraites, pour conserver leurs privilèges ( qui n’en sont pas,naturellement! ). Le tout sur le dos de l’ensemble des autres salariés et des contribuables considérés comme de braves et inépuisables vaches à lait. Cette manipulation a bien marché en 1995. En 2007, gare! C’est Marx qui disait que l’histoire ne se reproduit jamais de la même manière, sinon sous la forme d’une farce.Que le spectacle commence…Vite!