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Je t’écris de Narbonne.

Mon cher Louis,

Je t’écris de Narbonne, cette petite ville qui fut, autrefois, bien grande. Assis à la terrasse ombragée d’un café situé sur la place de l’hôtel de ville, je peux d’ailleurs en apprécier quelques beaux restes. Ce qui me distrait et me console de la laideur déambulatoire de ces promeneurs d’un type bien particulier que sont les « touristes ». Habillés de la tête aux pieds par Décatlhon, ils traînent leur ennui estival et leur marmaille rebelle, vêtus des mêmes informes bermudas multi-poches sur lesquels flottent ce qui semble s’apparenter à d’inusables « Marcel » décolorés par des lessivages à répétition. Parmi eux, on distingue les Anglais, excentriques à souhait, avec leurs éternelles chaussettes grises, et les Allemands à leurs invraisemblables bobs aux couleurs indéterminées . Nos compatriotes, eux, ayant manifestement un faible pour la casquette américaine, souvent celles de leurs entreprises. À noter cependant que la classique « Ricard » fait toujours de la résistance. Elle attend sereinement son heure, celle de la pétanque, juste après l’apéro,  au camping, où elle règnera, souveraine, en maîtresse absolue des lieux…

Au fait, quoi de neuf en Avignon, Louis? Qu’en disent tes chers « critiques » de Télérama et du Monde. Les commentaires doivent aller bon train sur la dernière sortie de Mouchkine? J’y vais, j’y vais pas au Collège de France. Finalement, elle y va.Nommée par un décret signé Nicolas Sarkozy. Elle en est malade, la pauvrette! Suis ou ne suis je pas une traîtresse, c’est la question, ne cesse-t-elle de se répéter. Pathétique! Un vrai numéro de mauvais théâtre de boulevard. Tu me diras que :  » n’est pas Sartre qui veut  » , n’est ce pas?

Finalement, je le trouve plus authentique mon théâtre de rue narbonnais sans acteurs ni metteur en scène. Mon humeur suffit à distribuer les rôles et mes lectures à imaginer dialogues et actions. Mais il est déjà près de midi! Il fait un soleil de plomb et la place me manque pour continuer. Il est donc temps de te quitter pour commander un pastis: « garçon, s’il vous plaît! ». Pas commode le cabaretier, et d’une mauvaise foi. Son prénom? Je te le donne en mille: Jean Paul…

Bien à toi,

Michel

La folie langagière.

Logo Région Languedoc-Roussillon

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C’est l’été! C’est aussi le temps des festivals. En Languedoc-Roussillon comme partout en France, où pas un village, un hameau , une rue n’échappent à cette folie « culturelle « . Dans son dernier « opus », dirait Tartuffe, le journal officiel ( numéro 31, son supplément ) de la Région présidée par G. Frêche, nous en donne la liste. Une liste qui vaut moins pour  » les évènements culturels » présentés que pour la nullité des commentaires les accompagnant. Nullité à la hauteur de la pensée et du vocabulaire, ne parlons pas du style, de son éditorialiste ( qui est ce cuistre? ), qui nous précise que  » l’ensemble de ces évènements est un atout fort ( évidemment! ) de notre territoire. Un atout d’enrichissement personnel….et aussi un atout touristique »  Ainsi nous est-il révélé que la force du  » Printemps des comédiens  » c’est :  » le juste assemblage entre tous les artistes invités et les formes conviées. » ( ?!…).

 » C’est vrai que… »

C’est vrai que la matière sociale et politique aujourd’hui est déterminée par deux axes majeurs qui ne manquent pas de nous interpeller quelque part. Je veux dire, effectivement, que l’ouverture à gauche et la fermeture à droite posent le problème d’un positionnement politique pertinent pour une gauche ( ou une droite ) moderne qui resterait ferme sur ses fondamentaux… Cette problématique équation est à l’évidence la question déterminante pour sortir d’un questionnement où le désir d’avenir serait occulté par le désir d’en découdre. Contourner cet incontournable interrogation est donc une nécessité absolue. De sorte que, la courbe du chômage s’obstinant à ne point se redresser, la question existentielle de sa nécessité ne se pose plus. Etc, etc…

La rumeur.

IEUCAUHYEYOCAC3O1RYCAIF1RJJCACKD8SQCA9WXS9XCAI4A3JTCAKHWHSYCAP19908CA24U7VLCADP02FOCA5OE2I3CA9S4CQRCAFPC3B4CA2DADRRCA5D30ZLCA10BJH9CAYWDWU7CAO2F7U2.jpgLa rumeur, ce « plus vieux média du monde » (Jean-François Revel ), et le ressentiment sonnent de concert. Comme des cornes mal embouchées d’où s’échapperaient les notes épidermiques chuchotées par la malveillance idéologique et partisane. Portés par les quatre vents de la haine elles empoisonnent  les esprits . Ceux des crédules et des bigots. Et, comme des dames de petites vertus, offrent à petits prix des compensations libidinales aux amateurs fieleux de ragots. Puis, la dîme prise et le rot fait, s’en vont et s’en retournent dans leurs cages à préjugés…

La tête leur tourne!

La tête leur tourne. Aux dirigeants socialistes. Enfin, pas tous. Ils attendaient Sarko à droite toute et le voilà qu’il leur pique hommes et femmes.Et pas des moindre. DSK au FMI et Lang et d’autres sont de la dernière cuvée. Au grand désespoir de la partie la plus réactionnaire de l’UMP.Et de Bayrou aussi.Vidé de ses thèmes de campagne.D’ailleurs, on n’entend plus que B. Delanoe en ce moment.L’homme que Nicolas voudrait voir à la tête du PS.Pendant ce temps, Baylet négocie la réunification radicale.On le comprend! Il en a un peu marre de voir ses amis socialistes occuper des fauteuils ministériels et lui celui de la Dépêche du Midi,seulement…La refondation et la rénovation de la vie politique française est bien partie.Du grand art! Et tous les archaïsmes sont en train de voler en éclats.A droite et à gauche.Ouf!