Michel Renouleaud vit à Nîmes . Nous nous connaissons bien pour avoir exercé quelques responsabilités ensemble à la Région , et sommes amis.Dans son dernier billetil s’interroge : « … quand je lis qu’à Narbonne, avec le soutien financier du conseil régional, on s’apprête à construire un musée de la Romanité, projet également inscrit dans le programme municipal nîmois… ».Eh bien, mon cher Michel, non seulement je m’interroge comme toi sur ce projet « fréchien », mais trouve l’idée surtout assez démagogique . Si la romanité de Narbonne est bien avérée au plan historique, son patrimoine antique réel est lui malheureusement très pauvre. Il se résume en effet en une collection de « pierres », certes intéressante, mais qui ne saurait rivaliser, bien entendu, avec « la maison carrée » et « les arènes » de la préfecture nîmoise.Des trésors qui illustrent tous les livres d’histoire de la planète traitant de la période romaine. S’il doit donc se faire un musée de la romanité en Languedoc-Roussillon, c’est donc bien dans la capitale gardoise . Narbonne, a bien d’autres atouts, avec notamment son ensemble monumental autour du « palais des archevêques ». Un « bijou » négligé, mal entretenu et insuffisamment mis en valeur. Alors, plutôt que de courir à grands frais après une « romanité » qui jamais ne pourra rivaliser avec celle de Nîmes, nos élus seraient plus avisés de concentrer leurs énergies intellectuelles, politiques et financières sur le « cœur de ville narbonnais ». En ces temps d’agitations politiciennes, est-ce trop leur demander que de faire montre de sérieux et de cohérence, pour ne pas dire de solidarité, régionale ?
« Dominique Strauss-Kahn a rencontré de façon impromptue le chef de l’Etat aux toilettes et lui a proféré cet avertissement : « J’en ai plus qu’assez des ragots répétés sur ma vie privée et sur les prétendus dossiers et photos qui pourraient sortir contre moi. Je sais que tout ça part de l’Elysée. Alors, dis à tes gars d’arrêter ou sinon je saisirai la justice. » » C’est l’information que nous donne aujourd’hui la presse dite sérieuse (Le Monde, Le Point, L’Express…). Sans doute un honorable correspondant pissait-il de concert avec nos éminences pour rapporter ce genre de délicatesse qui engage sans nul doute notre avenir. Nous savions que les grandes affaires de ce monde se débouclaient parfois, comme les pantalons, devant un urinoir, et dans cette chaude intimité que procure le soulagement de vessies contractées. Mais j’étais loin d’imaginer qu’après les poubelles et les caniveaux nos gazettes iraient jusqu’à chercher leurs sources dans les pissotières. Et les journalistes se reconvertir en dames-pipi ! Photo de Doisneau
Depuis le 23 novembre,un questionnaire a été expédié à 800 Carcassonnais. Pourquoi ? Définir le sentiment d’insécurité en ville. Par qui ? Son député-maire (PS) nouvellement élu Jean-Claude Pérez, qui argue du« ras-le-bol croissant exprimé quotidiennement par les Carcassonnais face à l’augmentation indéniable de l’insécurité sur l’ensemble du territoire de la ville».Et qui, naturellement, demande au préfet de : «prendre toutes les mesures utiles pour mettre fin à cette dérive constatée de tous». Bien ! Et voilà comment aujourd’hui, dans l’exercice de responsabilités, on réclame des mesures de sécurité qu’on stigmatisait hier, dans une posture d’opposition.La Ligue des Droits de l’Homme et sa succursale départementale, qui pourtant chasse quotidiennement ce genre d’annonce,en a perdu sa voix et sa vertu. Quant aux militants et aux électeurs de gauche, ils réécrivent leurs tracts ou se redécouvrent de droite. L’illustration locale du syndrome du caméléon selon lequel une coalition au pouvoir change irréversiblement de « code » idéologique…
Un vent de panique souffle sur nos élites politiques. Les Suisses, par l’usage d’une démocratie participative et citoyenne souvent prise en exemple, viennent d’interdire la construction de nouveaux minarets. Et la bien-pensance de droite et gauche de leur balancer, des « torrents de bonne conscienceet de pieuses critiques sur l’attitude intolérable des Suisses qui n’ont rien compris aux leçons de l’évolution et de l’ouverture. »(P. Bigler)Parce ce qu’il va de soi, n’est ce pas, que les français consultés sur la même question auraient exprimé le désir contraire d’en avoir beaucoup, eux, des minarets ! Ne nous y trompons pas, cette salve d’indignations hypocrites vise surtout l’opinion française. Une opinion à qui l’on veut interdire toute réflexion sérieuse sur les raisons profondes qui motivent les tentatives de certains groupes religieux de vouloir occuper de « manière ostentatoire » l’espace public. A lui cacher par peur ou lâcheté que, dans l’esprit de certains dirigeants de « la communauté musulmane », il s’agit bien d’une « lutte symbolique » ouverte sur tous les fronts. Une offensive symbolique dont l’enjeu n’est pas de nature esthétique !!! mais politique : la reconnaissance publique de lois et droits spécifiques à une communauté. Car rappelons le, ni le foulard, ni la burqua,ni les minarets, dont je souligne qu’ils sont dissociables des mosquées, ne constituent des attributs obligatoires à la pratique de la religion musulmane. Et les Suisses, pour en revenir à eux, n’ont pas interdit par leur vote l’ouverture de nouvelles mosquées, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire ! Alors, au motif que s’opposer à ce courant minoritairemais très actif manifesterait un rejet et une stigmatisation de l’islam et ne provoquerait que crispations et sentiment de rejet, faudrait-il donc se taire ou s’en faire le propagandiste honteux ? Certes, la tournure du débat en Suisse et sa conclusion politique par une interdiction constitutionnelle revêtent un caractère outrancier. Mais soulager notre mauvaise conscience et évacuer nos peurs sur leur dos tout en espérant « anesthésier », en France, tout débat sur ce genre de dérives communautaristes, relèvent de la politique du pire. De celles qui, il n’y a pas si longtemps, ont fait le lit de l’extrême droite. Faut-il être aveugle au point de ne point voir que la réapparition du Front National sur ce terrain est aussi un « gain » pour les extrémistes verts dans leur stratégie de désarmement moral du camp républicain ? Sans honte et sans peur relevons donc ce défi sociétal plutôt que de nous défausser dans des postures morales et politiques mensongères…
La pluie tombait. J’étais près de la fenêtre. La rue était vide. Des feuilles mortes couvraient la chaussée, mouillées. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]
Lu ce matin dans « L’Opinion », un papier très juste d’Antoine Oberdorff. Ce qu’il décrit n’est pas une colère.C’est une convergence. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]
Premier dimanche de Hanouka.Sydney. Une plage.Plus d’un millier de Juifs réunis pour allumer la première bougie.La lumière. Les chants. Les enfants. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime […]
Sur mon fil d’actus Facebook. Lu ce matin cette révélation : nous vivrions dans un « patriarcat acoustique ». Rien que ça. Quinze ans de retard, mais toujours la même ardeur pour débusquer le […]
Le mantra de Gédéon était simple, brutal : « S’il y a des problèmes avec la police, c’est parce qu’il y a des policiers. » Il en avait fait son programme. Un jour, il ferait tomber l’édifice, et son […]