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Choisir,sans peur!

 

La crise de la représentation politique a été, pendant ces quinze dernières années, le thème à la mode chez les intellectuels de la « chose » politique.

Journalistes, sociologues, politologues et professeurs en tout genre s’en régalaient, jusqu’à l’ivresse, à longueur de colonnes. Et dimanche, vlan ! les électeurs leur ont donné une magistrale leçon de chose en leur expliquant que, si l’offre était bonne ils étaient prêts à y répondre. Massivement. Et passionnément.

Il aura suffit, pour ce faire, que les thèmes, les valeurs et les préoccupations de la campagne présidentielle soient en correspondance avec l’état réel de l’opinion et que les leaders politiques, dans les partis de gouvernement, soient enfin libérés des blocages psychologiques propres à leurs propres traditions.

Remercions donc NS, SR et FB pour avoir remis à l’honneur l’engagement civique et le goût de la politique. Et, accessoirement, d’avoir laminé les extrêmes de droite et de gauche…

A l’origine de ce grand chambardement : N.Sarkozy . C’est lui qui, sans conteste, trace le périmètre idéologique de la campagne depuis de longs mois et qui, conséquemment, par ses positions, « droitise » ses concurrents de gauche et du centre tout en vampirisant l’électorat de Le Pen.

Osons encore une dernière remarque en forme de pronostic : la blairisation du parti socialiste passe par la victoire de Sarkozy !…Dans le cas contraire, elle se fera aussi mais elle prendra plus de temps…

Dans quinze jours, le paysage politique français aura donc radicalement changé et pris un sacré coup de jeune. Tant mieux ! Entre temps, nous aurons choisi un caractère et des compétences pour aller jusqu’au bout de ce processus… Ou d’en retarder l’échéance.

Un vrai choix !

Vivement dimanche!

imagesDimanche, le choix se fera sur une personnalité et des valeurs plutôt que sur des programmes à 100 ou 150 propositions qui dépassent de toute façon l’entendement moyen du citoyen même correctement informé. Quant aux autres…

C’est aussi ce que André Fontaine développe dans son article du « Monde » d’aujourd’hui. J’en cite l’impeccable conclusion:

Le successeur du général de Gaulle et de François Mitterrand doit savoir qu’il n’aura pas la vie facile. Il lui faut un courage et une santé à toute épreuve, une vision ferme de ce qu’il peut attendre de la France, des Français et des autres, la capacité d’écouter mais aussi celle d’imposer des mesures impopulaires. Le niveau élevé d’électeurs encore indécis dans les sondages n’est-il pas le signe que c’est ce qu’attend de lui ou d’elle une grande partie de l’électorat. ? 

De qui est ce donc le portrait robot?

Nous le saurons bientôt. Si les électeurs (… trices ) l’entendent bien ainsi…

Un ciel sombre et bas.

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Comme chez l’homme, le macaque aurait 20 000 gènes répartis sur 42 chromosomes.
Comme chez le macaque, l’homme voit le monde à travers les grilles de son désespoir.
Mais, enfin, les hirondelles sont de retour.
Pour la première fois, ce matin, elles virevoltent au dessus des toits de Narbonne.
Nombreuses.
Dans un ciel sombre, et bas…
Une raison d’espérer.

Aux actes citoyens!

 

Jean-Marie Pelt était, hier, à Narbonne, à l’invitation de Michel Moynier, dans un théâtre plein à craquer. On ne présente plus ce scientifique de haut vol, professeur émérite de biologie végétale, président de l’Institut européen d’écologie et vulgarisateur de grand talent (la loi de la jungle, les langages secrets de la nature…)

Séduit et « estomaqué », selon ses propres termes, par la volonté, l’énergie et les réalisations de la Ville de Narbonne dans la conduite de son développement, voulu «  durable », il est venu témoigner de son expérience et de ses connaissances pour soutenir le projet d’un nouveau quartier « zéro émission de CO2 ».

Sa conférence, brillante, a surtout mis en évidence le rôle des hommes en général et celui des décideurs en particulier dans la résolution des grands problèmes qui affectent nos écosystèmes. A cet égard, il a pointé du doigt les nombreux responsables des collectivités locales qui, comme avec la culture ou l’histoire, font du développement durable une « arme de communicants ».

Il est vrai que, dans ce domaine, Michel Moynier fait preuve de volonté et d’esprit de décision. N’hésitant pas à bousculer les habitudes, y compris celles de ses propres amis, il n’a pas tremblé pour mettre en place un nouveau plan de circulation, à quelques mois d’élections importantes, plus conforme aux exigences d’une cité « propre ».  Et, paradoxalement, son opposition, y compris «  verte », s’est retrouvée sur une ligne de défense « poujadiste » de défense du petit commerce du centre ville !

Une bien curieuse conception des valeurs de « progrès », en écologie, et de courage, en politique. Mais, rien n’étant jamais acquis à l’homme, surtout ses faiblesses, espérons…

Aux actes et aux « arbres », citoyens !

 

Retour de Cox.

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Je rentre de Cox, un village de la province d’Alicante d’environ 5000 habitants. Qui est aussi le village natal de mon grand père Antonio.

Comme beaucoup de ses amis, parents et voisins chassés par la misère, il en est parti dans les années 20 pour s’installer à Narbonne. La France avait alors  besoin de jeunes hommes, la première guerre mondiale ayant envoyé les siens remplir les cimetières.

Tous les Rives, Fulleda, Cuenca,Santacruz,Gambin,Pamies,Jimenez,… de Narbonne viennent de ce petit coin d’Espagne. Et tous ou presque vivaient dans le quartier de bourg. Si Narbonne est un peu ce qu’elle est aujourd’hui, elle le doit en partie à tous « ces gens de peu » qui lui ont donné toute la force et l’énergie dont ils étaient capables.

Encore aujourd’hui, il n’est pas une famille de Cox qui ne connaisse Narbonne. J’ai pu le vérifier par l’accueil chaleureux qui m’a été fait dans les rues du village, le lendemain d’un rapide passage sur la télé locale. Je ne pouvais faire un pas sans être accosté par une personne prête à me raconter ses vendanges ou ses années de travail et de vie dans notre ville… Que d’émotions!

Je pense notamment à Carmen, qui vécut 53 ans en France après avoir épousé un français de Narbonne, et dont le père venait de Cox, lui aussi. Ou à Sonia, la fleuriste, qui vient régulièrement retrouver sa famille restée ici , et prendre un verre, sur les Barques, à la terrasse de  » Chez Michele  » , tenue par des  » enfants  » de Cox !…

Ce retour aux sources de cette immigration espagnole, Michel Moynier, le maire de Narbonne,mon ami d’enfance, le souhaitait. C’est donc avec un  » mandat  » d’ambassadeur que je m’y suis rendu, accompagné de M.L. Etero, la responsable du tourisme à la mairie de Narbonne et de J.P Chaluleau, journaliste à l’Indépendant.

De nos rencontres et de nos discussions, des projets de « coopération » ont été évoquées avec le maire de Cox et ses collaborateurs, qui, très prochainement, verront le jour. Mais il est trop tôt pour en parler ici…

Ainsi,loin de toute nostalgie ou de repentance, un hommage particulier sera rendu à ce moment de notre histoire, ainsi qu’à toutes ces familles, comme la mienne, venues de si loin et qui, pour beaucoup,sont restées…