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Communication et politique…

Hier,au Conseil Régional ( voir le billet précédent ), malgré une intense préparation médiatique du Midi Libre,C. Di Scipio, dans l’Indépendant de ce jour constate : « … qu’au rendez-vous des révélations qui tuent, finalement G. Frèche nous a posé un lapin. »  Cela dit, le rapport très policé des magistrats montpelliérains ne peut cependant masquer le caractère « approximatif » des usages de l’argent des contribuables dont aurait fait preuve J. Blanc. Et comme toujours dans ce genre d’affaires, ces « légèretés » s’épanouissent dans le terreau particulièrement fertile  de la communication et  de la promotion institutionnelle. Sans doute parce que les personnes et les moyens utilisés dans ces domaines sont quasi exclusivement au service des « egos » présidentiels. Et les « nôtres », comme chacun, hélas pour nos impôts, le sait, sont particulièrement puissants…. J’ai pu, dans un passé professionnel relativement récent le constater, et le déplorer… Que d’anecdotes à raconter en effet ! Voyages multi-partisans et multi-professionnels inutiles et coûteux, communication débridée et obsessionnellement personnalisée etc…

Les choses auraient-elles véritablement changées ? J’en doute… La lecture de la revue de la Région : Vivre en Languedoc-Roussillon est de ce point de vue édifiante. Je note, par exemple, un tropisme particulier des conseillers régionaux communistes à se rendre au Vietnam pour y promouvoir les vins régionaux…sans rire ! La Chine aussi est une destination prisée.Il paraît que le marché « est porteur » pour notre économie touristique.

Et que dire de la campagne pour la promotion de la nouvelle région née en 2004, la Septimanie…Enfin! J’espère quand même que G.Frèche n’ouvrira pas les dix ambassades promises il y a peu aux quatre coins du monde.Celles récemment installées dans nos département suffises…Tout le monde en reconnaît l’utilité, n’est ce pas?

Ségo and Sarko

En France, l’actualité politique du jour, se résume à la dernière sortie de Ségolène. Mais qu’a-t-elle donc dit qui ait retenu l’attention de l’ensemble des médias ? Rien de particulier qui nous renseigne sur le contenu de son programme présidentiel. Mais, à l’inverse, en prenant à partie une jeune militante socialiste en public, beaucoup sur son caractère. Elle serait hautaine et supporterait difficilement la contradiction, nous serinent en chœur les médias de Panurge ? Ah bon ! Quel scoop ! Il y a longtemps que madame Royal me fait penser à Marguerite, la petite dame de fer anglaise. Après tout, est-ce que les Français ne sont pas en attente de ce type de personnalité au caractère bien trempé ? Sarko et Ségo me semblent bien y répondre… Et je ne vois pas pourquoi on devrait les en priver… Même si, à gauche, ma préférence va plutôt à D.S.K.  

 

 

Les ennemis de l’info.

Patrick Nappez est rentré et l’information ( la vraie! ) est de retour.Exemple tiré dans le numéro du jeudi 31 août 2006 où notre talentueux  journaliste écrit ceci à propos de l’arrivée d’un nouveau sous-préfet à Narbonne : « que lui reproche-t-on alors ?….d’avoir joué un rôle dans l’affaire Cécilia, selon nos confrères parisiens. ». Admirez le: « selon nos confrères… ».

Toujours dans la même veine : « Selon les milieux politiques et les observateurs des coulisses parisiennes… a vraisemblablement etc.. ». Ah ! Ces « observateurs des coulisses » et ce « vraisemblablement… » Prodigieux ! …

 

En matière de journalisme, et pour paraphraser Patrick et la conclusion de son billet d’humeur du même jour, les coulisses et leurs observateurs (mais comment peuvent-ils faire ?) sont souvent, pour ne pas dire toujours, les ennemis de l’information.

Lettre à un journaliste éperdu

   

Monsieur

L’Humeur est très mauvaise conseillère. Vous en avez pourtant fait votre muse. Sous son ombrelle, et avec l’assurance  de celui qui ne peut-être contredit, vous  distribuez vos leçons à coups de procès d’intention et d’affirmations démagogiques. Votre dernière sortie à l’adresse de ceux ( j’en suis ) qui ont critiqué les élus de gauche et de droite ayant voté contre le projet d’une  agglo rassemblant La Narbonnaise et Corbières en Méditerranée (voir mon article « Du courage en politique » publié dans l’Indépendant du 11 août) en témoigne. Ils se contenteraient , dites vous, « d’affirmer doctement que seules  les collectivités de plus de 100 000 h s’en sortiront demain ». Je comprends mieux à présent pourquoi vous vouliez me parler, hier après midi. Votre papier me visait, entre autres… Je laisse donc à ceux qui m’ont lu sans de mesquines arrières pensées le soin d’apprécier votre grossière affirmation. Grossière affirmation, que vous agrémentez ensuite d’une petite perfidie afin d’ostraciser tout point de vue un tant soit peu distancié sur ce sujet. Je vous cite: « la plupart des intervenants, y compris ceux qui se parent des costumes du sage et de l’expert ne sont pas exempts d’arrière pensées politiciennes ». Écrivant cela pensiez-vous donc aux vôtres ? Vous concédez quand même que si on vous apportez la preuve que 1) la super agglo changerait la vie… et que 2) il y aurait du boulot pour tous…, vous en seriez le plus ardent promoteur. Et pourquoi pas en 3) la diminution du réchauffement climatique. Je dois vous avouer, avant de devoir heureusement vous quitter, que je reste admiratif de la façon avec laquelle vous exposez sans trembler de tels propos. La démagogie élevée à ce niveau relève en effet du grand art. L’apprend-on seulement dans les écoles de journalisme ?

Bien à vous.

Une phrase immonde.

Hier, Isabelle Chésa aurait dit, devant les militants de l’U.M.P, à Carcassonne: « Sur l’immigration, on ne peut être la poubelle du monde. » Ecrivant cette phrase immonde, pour le besoin de ce billet, j’en tremble encore de rage. Comment peut-on, quand on souhaite représenter la nation française, tenir des propos aussi indignes ? Comparer les immigrés, mêmes en situation irrégulière, à des déchets, des ordures est au-delà de tout ce que j’ai pu entendre et lire sur ce sujet. Et les mots me manquent pour exprimer ma colère. Que notre pays ne puisse accueillir toute la misère du monde, certes. Mais la moindre des chose, et au premier chef le respect qu’on se doit à soi même, devrait nous amener à ne jamais retirer à quiconque ce qui le constitue en tant qu’homme: sa dignité. Cette dame l’a fait.Sait-elle que les nazis ont d’abord commencé leur œuvre de mort en niant l’humanité des juifs ? Pour les envoyer ensuite dans des fours.Comme des déchets…Décidemment, un air nauséabond est en train d’envahir les esprits en ce début de campagne électorale. 

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