Je viens d’apprendre la mort de Jean Claude Pirotte. Et suis très triste ! Ce touche à tout de génie était un des rois de la prose de langue française. Un poète d’une grande sensibilité aussi . Il lui arrivait de rédiger ses textes sur le coin d’une table. Il les illustrait parfois d’un dessin qu’il adressait à certains de ses amis. Serge Griggio, un peintre narbonnais de grand talent avec qui j’entretiens une admiration commune pour Pirotte en possède quelques uns.
Tu vois un homme curieux, et empressé après des choses étrangères qui ne sont point en notre pouvoir ; sois bien sûr qu’il est causeur et qu’il ne taira jamais ton secret. Il ne faudra point approcher de lui la poix ardente, ni la roue pour le faire parler. Un clin d’oeil d’une fille, la moindre caresse d’un courtisan, l’espérance d’une dignité, d’une charge, l’envie d’avoir un legs dans un testament, et mille autres choses semblables lui arracheront ton secret, et sans beaucoup de peine.
Épictète: « Pensées et Entretiens. » iBooks. Page 399 !
Deuxième sortie diurne de nos » zombies boys » narbonnais! Et grande bouffée de délire politique rapportée par un nouvelliste de » ‘Indép ». « L’ agglo ça ne sert à rien », « on est chez nous », « il n’y a aucun intérêt commun » – et j’en passe, soyons poli: pas de qualificatifs! – pleurent de concert Malquier et Mouly .
Chez ma boulangère et mon boulanger, j’y achète les meilleurs pains de Narbonne et de ses environs. Je vous l’ai déjà dit lors d’une précédente chronique, et n’insisterai donc pas au risque de paraître un peu trop complaisant.
Ce n’est pas la qualité de leurs viennoiseries que je voudrais aujourd’hui vanter, ni celle de leurs pizzas ou de leurs quiches! Non, c’est plutôt du petit tas de bouquins que l’on trouve en entrant sur sa droite dont il sera question: un hétéroclite dépôt de livres alimenté par d’anonymes donateurs !
Ce matin donc, figurait en bonne place une histoire de l’archéologie à couverture jaune de la collection « Que sais-je », quelques polars de France-Loisirs, un « poche » de Benoîte Groult, et d’autres encore dont j’ai oublié les titres et les auteurs. Et au milieu de cet ahurissant assemblage, une superbe image, une de celles que nous offre habituellement la maison d’édition « Actes Sud ». En l’occurence celle de la page de couverture d’un ouvrage et d’un auteur qui m’étaient jusqu’alors inconnus.
Elle nous a quitté ce matin Dodo! Dieu qu’elle était belle … Je la revois encore devant les arènes de Béziers un après midi de Féria. À ses côtés Henri. Plein soleil d’août! Droite, élégante … Ses yeux verts et son sourire, si bienveillants! Que dire de son courage face à la maladie et la mort. Sans trembler, elle les a combattues. Digne, élégante. De verdad! Comme elle aimait qu’on combattît » los toros « . Avec sincérité et noblesse. Elle aimait passionnement l’Espagne et son Andalousie. Un amour que nous partagions. Celui d’une terre où le tragique de la vie se conjugue avec la quête du beau » geste « . Toujours et en toutes circonstances! À Séville, le plus beau compliment que l’on puisse faire à une dame croisée dans la rue se dit ainsi: « Que altura! ». Il dit tout du respect que l’on doit à ce don d’exprimer la beauté d’un corps et d’une âme. Dodo, l’avait! Elle rayonnait; elle rayonne toujours, comme ce matin dans la petite église Saint Bonaventure. Nous y sommes entrés sur un Ave Maria « con sevillanas ». La grâce d’un dernier geste, bien dans sa manière. A Dios, Dodo !
Ave María (sevillanas), Coro Rociero Cabañas
Salve Rociera – La Original Dios te salve, Maria, del Rocio Señora. Luna, Sol, Norte y Guia y pastoro celestial. Dios te salve, Maria, todo el pueblo te adora y repite a porfia: como Tu no hay otra
Elle est allée dans sa chambre. Elle est revenue. Elle tenait un disque. Marcel Amont. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]
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Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
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