Notre bateau glisse sur le fleuve calme.

 
 
 
 
 
 
 
 
Notre bateau glisse sur le fleuve calme.
Au-delà du verger qui borde la rive,
Je regarde les montagnes bleues et les nuages blancs.
 
Mon amie sommeille, la main dans l’eau.
Un papillon s’est glissé sur son épaule,
A battu des ailes et puis s’est envolé
 
Longuement je l’ai suivi des yeux.
Il se dirigeait vers les montagnes de Tchang-nân
 
Était-ce un papillon, ou le rêve que venait de faire mon amie ?
 
 
Chang Wou Kien. « La flûte de jade », page 28 (L’édition d’art H. Piazza. 1920).
Petit livre précieux donné par une amie qui hélas ! n’est plus de ce monde…
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Au sortir du sommeil tu cherches encore dans ton propre labyrinthe.

 
 
 
 
 
 
 
 
Au sortir du sommeil tu cherches encore dans ton propre labyrinthe.
 
Puis vient le jour
 
Un coin de ciel bleu au travers de la vitre
Une odeur de café
La chaleur d’une tasse sur le bord de tes lèvres
 
Et des pensées qui errent sur les rides du temps…
 
 
 
 
 
 
 

Taubira ! La torpille « fantôme » pour liquider le parti de Jaurès ?!

   

L’histoire retiendra qu’après avoir privé Lionel Jospin d’un second tour – et sans doute de l’Élysée – pour seulement 0,7 % des voix, le 21 avril 2002, François Hollande l’installe à la tête du prestigieux ministère de la Justice, de 2012 à 2016, et lui donne ainsi une notoriété dont elle se pare orgueilleusement pour une nouvelle fois se présenter à l’élection présidentielle. Avec pour résultat probable d’ajouter à la déroute électorale du PS, un énorme fiasco financier. Finalement, cette dame a toujours été une menace pour le PS, et, sans trembler, elle entend à présent achever son « travail » : liquider, dans tous les sens du terme, ce qui reste du parti de Jaurès.

Mila ne se plaint pourtant pas du protocole sanitaire à son école !…

       

Elle a pris l’habitude de me « faire un Messenger » pratiquement tous les soirs depuis que la Covid perturbe sa scolarité et ses activités sportives ou culturelles. Hier, c’était pour m’informer qu’elle avait été testée et qu’elle « était négative ». Sa mère et sa grande sœur, à l’inverse, « positives » resteront confinées. Contente malgré tout, elle s’impatientait de reprendre le chemin de son école. Faut dire que sa « maîtresse » est « gentille », qu’elle lui donne des cours et des devoirs à distance, en audio notamment ; mais qu’elle ne serait pas dans sa classe demain « parce qu’elle a une gastro » et non pour suivre l’appel à la grève des syndicats enseignants, me disait-elle. À l’en croire, les cours se passent plutôt bien et sans stress ; et le port du masque ne la gêne « pas plus que ça ». Ce qui la conduite naturellement à m’exposer le protocole en vigueur dans son école avec une clarté et une précision proprement stupéfiantes pour une petite fille de son âge (dans quelques jours 10 ans !). Moi qui n’avais rien compris à ce protocole tel qu’il m’avait été rapporté par les médias et expliqué par des professionnels de l’information, et qui trouvais bien fumeuses, pour ne pas dire très hypocrites, les raisons invoquées par les syndicats d’enseignants pour justifier leur mouvement de grève, l’innocence de Mila m’en livrait tous les secrets. Il faut savoir écouter les enfants ! Ils n’ont pas, comme les « grands », de préjugés « sociaux » sous lesquels se cachent souvent des intérêts corporatifs, politiques ou symboliques. J’en eus encore l’exemple au journal de 13 heures où des enseignants grévistes étaient interrogés, en direct, selon la technique joliment qualifiée de « micro-trottoir ». Eh bien, je dois dire que si je n’ai rien compris des difficultés qu’ils rencontraient dans la gestion de leur protocole sanitaire, j’ai bien saisi par contre, du moins je le crois, le sens politique réel de leur mobilisation. De ce dernier, évidemment, Mila ne peut rien en dire. Fort heureusement ! Le temps des illusions et des mensonges, celui des « grands », viendra hélas ! bien assez vite…

« Dans ce monde inventé par les hommes, seul le chien semble toujours à sa place. »

 
 
 
 
 
 
 
 
Rien ne vaut la lecture de trois, quatre pages du journal d’Éric Chevillard : « L’autofictif repousse du pied un blaireau mort (2019-2020) », pour égayer ma journée. Sous sa plume, le monde est renversé ; et son absurdité comico-tragique recouvre toutes les dimensions du réel… Jubilatoire !
 
« 28 septembre.
Il s’immobilisa, la tête renversée en arrière, la bouche grande ouverte. L’avaleur de sabres avait faim. L’épée de Damoclès finirait bien par tomber.
 
Il y a en effet une vie après la mort. Très active même, celle des nécrophores.
 
Ce plumage m’as-tu-vu, cet œil fixe et méchant, ce bec obtus, cette serre avide, le perroquet n’a pas besoin de répéter ses mots pour imiter l’homme à la perfection.
 
25 septembre
Toujours cette impression d’être suivi. Il accéléra le pas, s’élança brusquement dans le lacis des ruelles, bifurqua une fois, deux fois, s’engouffra dans une taverne dont il sortit par l’arrière-salle, zigzagua longtemps encore dans la ville. Le lendemain, l’office du tourisme lui retirait son habilitation de guide officiel et le licenciait sans préavis.
 
ELLE (perplexe). — Heu… Tu prétends avoir passé trois ans dans l’atelier d’un grand maître japonais de l’origami et que ton pliage représente un cygne ?!
MOI. — Mais oui, et même un cygne écrasé par un tracteur, déchiqueté par la charrue, puis à demi dévoré par le chien du fermier. »

Articles récents