Fleur Pellerin virée, c’est la vérité de son ministère qui est ainsi dévoilée!

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À quoi sert un (e) ministre de la Culture et de la Communication? À rien, à rien d’autre qu’à garantir la reconduction ou l’augmentation des dotations allouées, chaque année, à une centaine d’établissements publics et une centaine d’écoles supérieures concentrés en Île de France. Des positions de rente qui absorbent 70% à 80% d’un budget  qui tourne, d’une année sur l’autre, autour de 7 milliards d’euros. La part de l’audiovisuel public représentant à elle seule plus de la moitié des sommes distribuées (1)! Reste une marge de manoeuvre d’à peine un plus de 1 milliard, soit le budget de la métropole de Toulouse, pour soutenir ou engager des actions un tant soit peu originales… Le boulot, pour l’essentiel, consiste donc en un simple jeu d’écriture; et à flatter surtout un milieu profondément narcissique, votant plutôt à gauche et arc bouté sur des positions acquises depuis des lustres sous tous les gouvernements. Surtout ne pas faire bouger les lignes, était en vérité la feuille de route de François Hollande adressée à Fleur Pellerin:

Vois Jack Lang, il a des idées », « Va au spectacle. Tous les soirs, il faut que tu te tapes ça, et tu dis que « c’est bien », « que c’est beau ».

Ce qu’elle n’a pas compris, ou très mal fait! Le profil social et intellectuel de madame Pellerin pourtant: son visage et son parcours d’enfant abandonnée à Séoul, adoptée en France par des parents aimants, et pur produit de l’école de la République, tout en envoyant un certain message à la France d’aujourd’hui, était parfait et ne pouvait que convenir à ce petit milieu  autocentré de la musique, du cinéma et des grandes institutions et théâtres parisiens… Ce qu’elle a ostensiblement refusé de porter en épinglette, elle toujours d’une élégance si raffinée, si « bourgeoise »… Trop raide et trop sobre dans ses gestes et ses mots. Bref , elle n’a pas fait ce qu’on attendait d’elle, à l’Élysée et dans le monde de la « culture » (2) … Par innocence, sans doute. Celle d’une personnalité novice en politique qui ne croît pas encore qu’elle puisse se résumer à la société du spectacle.

Elle n’a pas compris aussi qu’il ne lui était pas demandé d’engager des actions pour permettre « à chacun d’éprouver sa sensibilité, … se construire comme individu et comme citoyen, de comprendre sa place dans la société et dans le monde… »; et « dans une période d’instabilité, de doutes, de questionnement sur l’identité et la nation, la culture est la religion d’une société laïque » de donner des clés d’explication, rebattre les cartes entre les générations et les gens issus de conditions sociales différentes, comme elle le pense nécessaire dans une interview donnée dans l’Obs. Cela, Fleur Pellerin, n’est pas le job d’une ministre de la Culture, mais celui de la ministre de l’Éducation, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, votre ancienne collègue, elle toujours en poste!

Pour s’être voilée la face sur ses réalités, madame Pellerin a été virée. Mais en agissant de la sorte, Monsieur Hollande a dévoilé la vérité de ce ministère. Il ne sert à rien sinon qu’à faire de la Communication. Comme son nom l’indique, il est au coeur de la société du spectacle… et la nourrit!

 

(1)  L’audiovisuel public représente à lui seul 3,85 milliards d’euros.

(2) Avec l’appui de Manuel Valls, elle a quand même pacifié le conflit des intermittents. Le président et les ministres peuvent à nouveau fréquenter les salles de spectacle sans se faire siffler ou huer… Encore que sa remplaçante n’a pas été à la fête, lors de sa première sortie aux Victoires de la Musique

 

Une passion française: l’orthographe!

 

« Ognon », « nénufar », disparition d’accents circonflexes… Une réforme purement facultative de l’orthographe, préconisée non par madame Vallaud-Belkacem, mais par Maurice Druon, alors secrétaire perpétuel de l’Académie française,  il y a… 26 ans. Une réforme qui, à l’époque, était  passée largement inaperçue, et qui, hier, a enflammé, les médias et les réseaux sociaux, pour la seule raison qu’elle doit être prochainement généralisée dans les manuels scolaires. Et des rectifications somme toute modérées, et parfaitement fondées.

Chronique de Narbonne, et d’ailleurs . La laideur d’une salle d’attente (de sa gare)…

Salle d’attente de la gare de Narbonne, un Silène affreusement prisonnier d’une cage en Plexiglas. Surplombant une poubelle!  La beauté et son contraire absolu réunis dans le même espace surchauffé. Dans l’indifférence la plus totale de quelques voyageurs plongés dans leurs « mobiles ». Ce soir, c’est à Barcelone que j’ai rendez-vous avec d’autres « couleurs ». Près du Musée Picasso et de l’église Santa Maria del Mar…

« Non, tout un chacun ne peut pas se transformer en criminel de masse! », par Abram de Swaan.

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L’intégralité de cet entretien accordé par Abram de Swaan à Julie Clarini, dans la Matinale du Monde, de ce jour (édition abonnés). Des thèses qui font exploser nombre de clichés…

Hitler, Eichmann, Goebbels… Des individus ordinaires ? Non, tout un chacun ne peut pas se transformer en criminel de masse, affirme le sociologue néerlandais. Chacun d’entre nous, dans une situation particulière, pourrait devenir un bourreau. C’est à cette doxa que s’attaque Abram de Swaan, professeur néerlandais de sociologie à l’université d’Amsterdam et à Columbia (New York), dans Diviser pour tuer, un essai savant et très documenté. Il y opère un retournement de perspective : pour analyser les processus de fabrication des criminels de masse, il faut s’intéresser à ceux qui ne sont pas devenus des meurtriers. Car ils existent, aussi.

« Finkielkraut ne serait pas juif… », selon monsieur Cherki!

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Bernard Lecomte a l’art d’écrire sur « le « vivre ensemble en France au début du IIIè millénaire » d’impertinentes et « parfaitement contestables » notules. J’ai sélectionné celle-ci, datée du 30 janvier 2015:

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