Un petit hommage à Willy Ronis.

Image Hosted by ImageShack.usWilly Ronis, l’un des derniers représentants de la photographie humaniste française, est décédé dans la nuit du vendredi 11 septembre, à peine un mois après son 99e anniversaire. Au-delà des scènes capturées sur les pavés parisiens, Ronis était aussi le photographe de la condition ouvrière. Des clichés simples et d’une puissance saisissante comme celui, devenu mythique, de cette femme qui harangue la foule aux usines Citroën en 1938. Il disait : « J’ai de l’empathie naturelle pour mes semblables et sans faire d’angélismej’ai rencontré assez peu de salauds. » Une chance dans ce monde où ils pullulent…

La plénitude de l’être.

Hengki Koentjoro

 

 

Y’a de la joie à Narbonne.

Allez, ne mégottons pas notre plaisir ! Cette deuxième édition du « Festival Trenet » est plutôt réussie. Comme l’ensemble des « animations ». Quelques petits réglages ça et là, et, sur la durée, une forme, enfin cohérente et de qualité, devrait émerger et donner à Narbonne un visage estival reconnu au-delà de ses  » frontières naturelles « . Si l’essentiel du passé a été heureusement conservé : jazz, musique baroque, encore fallait-il renouveler et dynamiser le reste d’une programmation assez banale et usée.Lui donner une orientation plus festive. Les «  années folles » et  » Trenet  » y ont incontestablement réussi. Et, de surcroît et à la manière du  » fou chantant  » , le ciel n’aura pas été gris. Il aura fallu certes se lever, se laver, se vêtir. Chanter même quand on n’avait plus rien à dire. Mais, finalement, je crois que ce rêve d’août a eu du bon…Comme le dit la chanson!

Claude Marti à Narbonne.

marti
« Immigré » à Paris dans les années 1970, deux repères ont longtemps guidé ma vie : la pratique du rugby et la voix de Claude Marti. Que les narbonnais vont enfin pouvoir entendre ce soir. Une voix chaude et sincère qui porte au-delà des convictions et des engagements du chantre de l’Occitanie. Et qui, par sa profondeur et son vibrato, vous entraîne dans ses régions de l’imaginaire où la singularité d’une culture se fond dans l’universel de l’expérience humaine. «  Pour nous, la chanson occitane, ce n’était pas pour cloisonner le monde. Je me suis toujours dit que le seul horizon qui vaille est celui qui s’efface à mesure que l’on avance pour aller à la rencontre des autres. » dit-il à Jean Paul Chaluleau , dans l’émouvant entretien qu’il lui a accordé hier , dans l’Indépendant. Une autre façon de dire que celle de Miguel Torga,  qui affirmait  » que l’universel était le local moins les murs « . Un même souci du monde et des autres…

De l’art et du cochon.

Ce  » Mechanical Ping  » de Paul McCarthy fait partie de la soixantaine d’oeuvres du fond de François Pinault présenté à Dinard (en plein pays d’élevage porcin!).Et Harry Bellet, l’envoyé spécial du « Monde »  ( 21 août 2009 ), nous dit que cette exposition « offre un autre avantage:c’est le portrait le plus juste qu’il nous ait été donné de voir d’un collectionneur et d’une personnalité complexe… » ( admirez au passage l’élégance du style ). Je ne sais pas si notre homme d’affaires  a goûté cette observation, mais à défaut d’être représentative de son originalité, cette truie en silicone inerte sur une machinerie complexe m’a irrésistiblement fait penser à d’autres personnages que ceux visés par notre artiste et présentés dans les parcs d’attractions Disneyland , notamment.Des personnages eux aussi animés par des « moteurs », des « machines », une « énergie » habilement dissimulés sous les voiles de valeurs,vertus ou  professions de foi. Autant d’illusions et de simulacres que la fausse truie de McCarty nous révèle par sa mise en scène aussi violente que provocatrice.Et qui, cette dernière fin de semaine encore, auront fait l’essentiel de l’actualité présentée sur nos écrans de télé … 

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