Nous sommes en pleine vendanges. A Narbonne comme dans toutes les autres régions viticoles.C’est aussi la rentrée des politiques locaux et du député, qui en profite pour visiter les caves coopératives de l’arrondissement. Mais pour un autre genre de cueillette.Celle des voix, des voix électorales s’entend.Car celle de ses amis socialistes parisiens et régionaux, bonjour ( soyons gentils ) l’ambiance! L’aimant s’affole » sur la boussole du PS » et Ségolène en perd la boule. La voilà qui se prend à présent pour Jésus et Jeanne d’Arc réunis, confirmant ainsi le jugement de Jospin : » personne de second rang « . Ce qui n’est pas, comme dirait l’autre, forcément un handicap en politique.Quant à » sa garde rapprochée » locale, qui fut , hier, bien bavarde et qui, à présent, la voit s’en aller sur les voies du Seigneur » sans pouvoir en évaluer les conséquences « , elle se tait. A croire que l’opposition à Michel Moynier, le maire de Narbonne, s’est mise « en quarantaine ». Dans le pressoir! Espérons quand même que l’épreuve ne sera pas trop longue et qu’il en sortira un bon » jus « . Il n’est pas sain, en effet, que le seul Midi Libre local, un modèle de journalisme et d’objectivité, s’y substitue. Au risque d’en récolter d’amères désillusions.
Longue interview de Frêche dans le Midi Libre d’aujourd’hui. Le prétexte : la sortie prochaine d’un livre dont l’avenir nous dira s’il relève de la confession provocatrice ou du testament politique. Ou des deux à la fois. Mais déjà retenons ce qu’il nous assène ce matin. Tout d’abord qu’il faut « liquider le PS » et qu’il n’est pas contre le terrorisme. « Le léniniste et celui de Robespierre » précise-t-il. Qu’il conduira les socialistes, les communistes et les autres aux prochaines régionales, qu’il sera sénateur « pour revenir à Paris la tête haute », qu’il sera aussi sur la liste conduite par la socialiste H. Mandroux aux prochaines municipales, qu’il « passera la présidence de l’agglo de Montpellier à Mourre… », qu’il…, qu’il… etc. Extraordinaire et édifiant portrait en miroir d’un personnage qui, exclu du PS, continue d’en tirer les ficelles au plan régional. A la manière d’un dictateur de république bananière. Un symptôme aussi de la décomposition morale et politique dans laquelle est tombée ce parti. Qui ne s’en relèvera, ici, à tout le moins, qu’à une condition : liquider Frêche. Pour que l’on ne voit plus sa tête.De triste sire…
Qui connaît Lézignan ? Les audois, peut-être ? Et pourtant cette petite cité où résident de nombreux retraités et de rares actifs mérite le détour. Y habite, en effet, par quel hasard ? René Depestre, romancier et poète qu’il est inutile de présenter ici tant est grande sa renommée. S’y concentre aussi, depuis hier, tout ce qui en politique ne peu plus être entendu. A l’exemple de Pierre Tournier, son maire sortant socialiste qui, dans une envolée où la métaphysique a rejoint la mathématique, a décidé de porter à quatre le nombre de ses mandats. Une façon très originale d’appeler à la « la nécessaire rénovation des hommes et des idées ». Il est vrai, que nous ne sommes pas à La Rochelle, ni à l’Université d’été du Parti Socialiste. Ici, en terres cathares, on est du genre sérieux. Les femmes n’ y font que de la figuration, le plus tard possible, et les jeunes de la conspiration, le plus tôt possible. Plus d’un siècle que cela dure dans ce département où se construisent des carrières au nom d’un socialisme de posture, comme le dit si justement Michel Rocard. Je n’ai rien contre Pierre Tournier.C’est un brave et honnête homme. Mais comment proclamer dimanche dernier : « Pour moi, la politique est une morale » après s’être tu quand son camarade Frêche en dépassait les bornes. Quel prix à ce silence de sa conscience morale ? Un lycée démagogiquement promis par le Président de la Région? C’est ainsi que les valeurs meurent…
Pour la première fois dans l’histoire de la cinquième République, le département de l’Hérault envoie un sénateur de droite siéger à la Haute Assemblée. En l’occurrence,Raymond Couderc, le maire UMP de Béziers. Qui succède, excusez du peu, àAndré Vézinhetle président du conseil général, élu récemment à l’Assemblée Nationale. Voilà donc un sénateur de droite élu avec des voix de gauche. Celles de grands électeurs ne voulant pas d’une candidate choisie par l’ex- socialiste Frêche et son homme de main le toujours socialiste Navarro. Une candidate anonyme et dévouée dont la mission était de garder au chaud ce confortable mandat pour le refiler à son patron en 2008.Manœuvre grossière et annoncée, mais qui, enfin, s’est retournée en gigantesque gifle sur l’arrogante trogne de celui qui préside, hélas, aux destinées de cette région.
La guerre est désormais ouverte et publique. Et j’ai toujours pensé que les premiers coups de pioche viendraient de Vezinhet. C’est fait, et avec quelle force ! Elle sera aussi sans pitié. Car comme le dit le même Vézinhet,aujourd’hui dans le Midi Libre : « ne nous voilons pas la face, nous vivons ici sous le règne du clientélisme et de la terreur ! »
La ligne de partage à gauche est à présent claire. D’un côté ceux qui soutiennent le Président du Conseil Général de l’Hérault. De l’autre ceux qui, à l’instar du secrétaire fédéral royaliste de l’Aude et vice président de la Région Eric Andrieu considèrent encore ( ?) que Frêche est le meilleur d’entre eux.
A propos d’offrande, celle du Golden Gade Quartet au Château l’ Hospitalet, hier au soir, était de celles que l’on n’est pas prêt d’oublier. Quatre voix à faire chanter les cigales au cœur de la nuit. A réveiller les âmes grises. A renouer aussi avec le temps du désespoir et de l’espérance.
Quatre voix noires et américaines qui chantait une parole anachroniquement chrétienne en ces terres méditerranéennes qui ne le sont plus. Ou presque.
Et pourtant, le plaisir du public et ses manifestations de joie témoignaient que malgré une langue et une culture qui nous sont à beaucoup d’égards étrangères les corps savaient entendre ce que nos esprits ne savent plus distinguer. Un au-delà des textes et des musiques.Une présence rayonnante de simplicité et de sincérité qui si souvent nous trouble en ces temps où les contrefacteurs de la création artistique nous sont démagogiquement présentés comme d’authentiques génies…
Elle est allée dans sa chambre. Elle est revenue. Elle tenait un disque. Marcel Amont. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]