Didier Mouly, au nom de la commune de Narbonne, avait saisi, le 28 décembre 2016, en référé, prétextant l’urgence, le Tribunal Administratif de Montpellier, afin que l’exécution de l’arrêté du préfet de l’Aude du 22 novembre 2016 fixant la répartition des sièges au sein du conseil communautaire du Grand Narbonne soit suspendue.
C’est le genre d’information rarement commentée dans la presse locale, mais qui pourtant n’est pas sans conséquences politiques et institutionnelles dans les rapports entretenus entre les communes du Grand Narbonne et la Communauté d’Agglomération à laquelle elles « appartiennent ». Prenons le dernier exemple du transfert à cette dernière des zones d’activités portuaire, imposé par la loi, au 1er janvier 2017.
Des 40 000 associations de l’ancienne Région Languedoc-Roussillon, 1446 maires et leurs adjoints, 132 présidents d’intercommunalités et leurs élus, 5 présidents de Conseils généraux et leurs membres ; ceux des innombrables syndicats mixtes, syndicats patronaux et ouvriers, organismes consulaires et professionnels, écoles, lycées et que sais-je encore tant la liste semble infinie… j’aurais pu recevoir l’invitation d’un, ou de plusieurs, de leur président, maire, ou dirigeant qui, selon le terme en usage, représentent les forces vives d’un territoire pourtant alangui, à « venir les honorer de ma présence » à leur cérémonie des vœux.
Hier, en début de soirée, c’était la traditionnelle cérémonie des vœux à l’Hôtel de Ville et au siège du Grand Narbonne. Une concordance de temps, mais pas de ton. Didier Mouly a en effet souhaité « qu’en 2017, les différends créés par l’Agglo avec la Ville cessent », quand Jacques Bascou lui reprochait, pratiquement à la même heure « d’entretenir une opposition stérile entre la commune et l’Agglomération. »