François Hollande et Martine Aubry en visite dans l’usine de Gandrange. REUTERS/Vincent Kessler
Allons vite à l’essentiel! Depuis la sortie de madame Taubira, la gauche du PS – au Parlement, à l’intérieur du parti, et dans la rue bientôt – « la gauche de la gauche » en général et leurs « figures » présidentiables – Aubry, Montebourg, Mélenchon... – font le pari que Hollande ne se représentera pas à la présidentielle de 2017 et qu’il fallait passer à l’offensive pour l’attaquer frontalement sur sa ligne social-libérale en visant son maillon faible, le seul fusible institutionnel disponible: Manuel Valls et les projets que le Président lui demande de mettre en oeuvre.
Cette tribune signée par Philippe Aghion, professeur au Collège de France ; Yann Algan, professeur à Sciences Po ; Agnès Bénassy-Quéré, professeure à Paris School of Economics ; Olivier Blanchard, Senior Fellow au Peterson Institute for International Economics ; François Bourguignon, professeur à Paris School of Economics ; Pierre Cahuc, professeur à l’Ecole polytechnique … notamment. Publiée dans « le Monde », ce jour, elle n’est disponible que dans son édition « abonnés ». Je la livre ici, dans son intégralité…
Le chômage, désormais au plus haut niveau depuis l’après-guerre, ne frappe pas tout le monde de la même manière. Il se concentre sur les jeunes et les moins qualifiés. Un chômeur sur quatre a moins de 25 ans, un sur trois n’a aucun diplôme et 80 % n’ont pas dépassé le bac. Ces publics sont les grands perdants d’un marché du travail qui exclut les plus fragiles ou les relègue dans des emplois précaires, tant les entreprises craignent d’embaucher en CDI. Ces inégalités sont insupportables. En réduisant l’incertitude qui entoure le CDI, le projet de loi El Khomri est de nature à changer la donne : c’est avant tout à ces publics défavorisés qu’elle va donner accès à un emploi durable.
« Les anciens et les actuels dirigeants de l’Unef – principal syndicat étudiant et gros bastion de la gauche – ont prévu d’organiser une «grosse soirée», le 4 avril prochain, pour fêter leur dernière victoire politique d’importance : les 10 ans du retrait du contrat première embauche (CPE). » Info parue dans le Figaro! Ils espèrent aussi fêter, pour certain d’entre eux et non des moindres, le retrait de la loi El Khomri… Bruno Julliard, aujourd’hui adjoint à la maire de Paris, chargé de la culture, et Jean-Baptiste Prévost, conseiller au cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, devraient en être.
Manuel Valls, MyriamElKhomri et Emmanuel Macron, le 22 février dernier/AFP
Pierre Jacquemain est l’ancien conseiller stratégie de la ministre du travail Myriam El Khomri. Il la conseillait déjà quand elle secrétaire d’Etat à la politique de la ville (2014-2015). Il devait notamment se charger de la réforme du code du travail. Mais, considérant que l’ingérence de Matignon et de l’Élysée était trop forte dans la conduite du projet de loi, il a finalement quitté sa fonction lundi 29 février. Hier, « Le Monde » publiait sa tribune; une tribune en forme de tract que pourrait rédiger l’actuel, et les anciens présidents, de l’UNEF. Qui tous ou presque occupent de hautes fonctions au sein du PS.
Comment dire ma stupéfaction devant l’avalanche de « posts » et commentaires, notamment sur les réseaux sociaux, s’indignant que la société organisatrice du Tour de France ait contracté avec le groupe viticole chilien Cono Sur – comme les montres suisses ou andorranes Tissot ou Festina, ou les voitures tchèques Skoda, entre autres.