Avant de me rendre aux urnes, ce petit billet informatif tout de même!
Avec 600 000 élus en France, c’est quasiment 1% de la population qui est concernée (record mondial). Il y a les mandats de proximité, souvent populaires, comme celui de maire ; les mandats moins bien identifiés par le public (conseiller général ou conseiller régional) ; et les mandats nationaux (députés, sénateurs, parlementaires européens), souvent perçus comme lointains et ne comptant pas forcément parmi les plus appréciés.
Un élu donc pour 108 habitants!
Si la démocratie se mesurait à l’aune du nombre d’élus, notre pays serait un modèle universel ! Faut-il s’en glorifier ou s’en plaindre? Le taux de représentation français est en effet quatre fois et demi supérieur à celui des États-Unis, par exemple. Et si la France n’est pas le pays qui compte le plus de députés par habitant, elle se situe néanmoins dans le peloton de tête. En Allemagne, le Bundestag, qui en a pourtant accueilli de nouveaux au moment de la réunification, compte moins de députés par habitant que notre Assemblée nationale. Et au Sénat, la situation est très similaire. Le Bundesrat allemand compte 178 élus.
NB: La réforme territoriale en cours, loin d’en diminuer le nombre, va l’augmenter. Exemple dans l’Aude: le nombre de cantons a été diminué: 19 au lieu de 35. Mais le nombre d’élus va augmenter dimanche prochain: 38 au lieu de 35!
«Je ne sais pas quelles armes seront utilisées pour la troisième guerre mondiale, si elle a lieu. Mais la quatrième se réglera à coups de massues.» Eh bien, ce mot d’esprit d’Albert Einstein s’est vérifié hier soir dans la Salle des Synodes de l’hôtel de ville, à l’occasion du vote du premier BP de l’équipe Mouly. Enfin, presque! si j’en crois la presse locale. Je n’y étais pas, terrassé par une saleté de virus qui vous brûle les poumons… Au lit, avec le dernier Roth: Némésis. C’était son anniversaire! de Roth… M’en vais revoir la dernière émission de Busnel diffusée jeudi soir sur la 5. Entièrement consacrée au grand romancier américain. Épatante d’après mon épouse. Bientôt dans la Pléiade! Ceci expliquant sans doute cela. Mais je m’égare! Ah! quand même, ce Portnoy et son complexe; et ce morceau d’anthologie dans la salle de bain de ses parents où il se réfugie pour des séances effrénées de masturbation… Lisez donc Roth! Impératif! Mais revenons à notre théâtre localo-local. Je disais quoi, au fait? Oui, soyons sérieux. D’un côté, donc, la France s’est engagée dans la réduction des dépenses et de ses déficits publics – petitement, avec des délais sans cesse reportés, mais qui, un jour, vont nous revenir en pleine poire -; et de l’autre, dans ma petite Ville, on vit, pense et gère autrement. Vulgairement parlant, on s’en « tape » de ces réductions. Comme partout, ou presque, d’ailleurs! En 2013, le solde des administrations publiques locales s’est creusé à 0,4 % du PIB, contribuant ainsi pour un tiers au retard pris dans la réduction des déficits publics. Une paille! Et leurs dépenses de fonctionnement ont progressé plus vite que leurs recettes. Ce pays est schizophrène! À signaler, toutefois, je m’appuie sur l’Indépendant – j’ai pas mieux – que la ministre des Finances de la Ville, madame Belloti, prévoit une progression quasi identique des deux, plus 2% , elle… Pas plus vite, mais à la même allure! Un petit mieux quoi… Petit! Avec un os, les charges de personnel. Plus 6%, à peine (!), pour la magistrate « honoraire », plus 7%, conteste son opposant, « banquier » en activité… C’est ce qu’on appelle un budget de rupture, de rigueur! J’entends de ci de là que la marge de manoeuvre est faible sur ces charges de personnel. Oui, mais fallait pas recruter, Madame! Et puis, tiens! prenez exemple sur Agen, c’est pas loin Agen! 1% d’augmentation par an pendant 8 ans : le taux d’inflation, en gros! C’est donc possible. Responsable quoi! Pour le reste, je me suis déjà exprimé dans des billets précédents. Et puis, j’ai mal au crâne et il est quatre heures du matin. Le jour approche… vais me coucher. Bonne nuit!
Le «Groupe des Élus Responsables» (G.E.R), celui qui rassemble toute la Droite et ses candidats aux élections départementales, dans l’Aude, vient de se «crasher» sur le vote du budget primitif du Grand Narbonne . À trois jours du premier tour! Avec 50 voix pour, 30 contre et une abstention, Jacques Bascou gagne 7 voix, à droite, depuis son élection à la présidence du Grand Narbonne à une très courte majorité. On se souvient, peut-être, qu’à cette époque, j’avais pronostiqué cet élargissement du groupe majoritaire à celui du maire de Leucate, Michel Py, lors de votes budgétaires ou programmatiques.
Extraits d’un article éclairant dans « les Échos », qui, au moins, a le mérite de nous sortir des stupidités, et de la démagogie ambiante sur le sujet sempiterlement entretenue par des élus locaux en panne de vrais projets économiques pour ce qui est encore le Languedoc-Roussillon.
« Le contraste est frappant. Alors que, à Paris, le gouvernement et la direction de la SNCF proclament depuis plusieurs années leur intention d’en finir avec le tout-TGV, plusieurs régions restent imperméables à ce discours et s’accrochent mordicus à leurs projets de nouvelles lignes.
Au niveau national, l’orientation est pourtant clairement affichée depuis le rapport en 2013 de la commission Mobilité 21, qui avait été chargée par le gouvernement de hiérarchiser les grands projets d’infrastructure. Philippe Duron, le président de la commission, l’avait indiqué dès le préambule : « La grande vitesse ferroviaire prend tout son sens sur des distances de 400 km à 1.000 km, pour les relations entre grandes métropoles […]. Pour les villes et agglomérations de moindre taille, d’autres services doivent pouvoir s’envisager autour des 200 à 220 km/h, à partir des infrastructures existantes. » Une analyse reprise à son compte par le gouvernement, et complétée par la priorité donnée aux transports de proximité. « Aujourd’hui, l’urgence n’est pas de lancer de nouveaux projets pharaoniques et déficitaires, mais d’agir pour la mobilité quotidienne des Français », avait appuyé quelques jours plus tard le Premier ministre de l’époque Jean-Marc Ayrault.
En conséquence, plusieurs projets de nouvelles lignes TGV ont été étiquetés comme non prioritaires par la Commission 21. Seule la réalisation du tronçon Bordeaux-Toulouse avait été retenue pour une réalisation avant 2030. En octobre dernier, un rapport de la Cour des comptes avait enfoncé le clou, stigmatisant « un modèle porté au-delà de sa pertinence ». »
De sorte que l’on peut légitimement s’interroger sur le destin de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (150 kilomètres), aujourd’hui au stade des études préalables à l’enquête publique, un serpent de mer languedocien, promu depuis vingt-cinq ans par les élus successifs.
« Le coût de l’infrastructure est évalué à 6,5 milliards d’euros. Projet impossible à financer pour certains observateurs, qui soulignent qu’il a fallu huit ans pour boucler le tour de table financier du seul contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier (2 milliards d’euros), en cours de travaux et prévu pour fin 2017. Comme les autres projets de ligne nouvelle (à l’exception de Bordeaux-Toulouse), la LNMP n’a pas été retenue par la commission Duron, en 2013. Elle est aussi dans le viseur de la Cour des comptes. Avant le lancement de l’enquête publique, prévue pour la fin 2016, Damien Alary, président (PS) de la région Languedoc-Roussillon, demande au gouvernement la nomination d’un « Monsieur Financement », pour mettre les collectivités autour de la table. Mais la future grande région, qui aura très probablement Toulouse comme capitale, pourrait être plus revendicative pour le projet Bordeaux-Toulouse que pour Montpellier-Perpignan. »
Quant à l’axe Toulouse-Narbonne:
« Autre exemple, le projet Toulouse-Narbonne, rejeté par la commission Duron, continue d’être promu par le président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy. Lequel estime qu’il sera une priorité pour la nouvelle grande région résultant de la fusion avec Languedoc-Roussillon. Pour lui, ce sera un sujet lors de la révision du contrat de plan Etat-région après 2017). Philippe Saurel, maire de Montpellier, plaide, lui, pour une liaison à grande vitesse entre Toulouse et Montpellier (inexistante à ce jour sur tout le linéaire), « pour pouvoir relier les deux métropoles en 1 h 15, au lieu de plus de 2 heures ». »
Mon ami d’enfance, Maryse, habite au deuxième étage de l’ancien immeuble dit du Kursaal. Détruit et reconstruit en 2003, durant cinquante ans, le Kursaal alternera cinéma et théâtre et les plus grands se produiront sur sa scène. Aujourd’hui, ses propriétaires et locataires râlent comme taupes au soleil. Les platanes leur mangent le jour. Dès 14 heures, hélas! il fait nuit! Des missives sont parties à la mairie pour qu’on leur fasse une coupe définitive, dans le style légionnaire, au ras, comme au Palais du Travail, mais rien n’y fait: les platanes bourgeonnent. C’est donc avec la plus grande bienveillance que je me fais l’écho de ces malheureux naufragés de la lumière, qui ont la malchance d’habiter dans ces « hôtels particuliers », et que je vous demande, monsieur le Maire, de bien vouloir étêter, tronçonner et envoyer dans la décharche publique, par toutes les voies municipales possibles, ces restes majestueux d’une époque révolue, où l’ombre des platanes de mon enfance était le signe manifeste d’une grande et belle civilisation urbaine… La célérité avec laquelle vous avez exécuté cet arbre, au petit matin, à l’heure du laitier, d’une indécente provocation pour des grincheux retardataires de mon espèce, à deux pas de votre cabinet, est pourtant l’indubitable preuve de votre grand sens des responsabilités, C’est donc avec respect et impatience que j’attends l’ouverture de ce grand chantier municipal. Le massacre arboricole de nos boulevards ne saurait en effet attendre le début du printemps….