Ne nous voilons plus la face! La guerre contre l’islamisme radical est aussi une guerre des mots. Et le combat que nous devons mener est un combat sur plusieurs fronts à la fois. Un combat contre l’islamo-fascisme, car il est nécessaire de clairement désigner « l’ennemi » commun à tous les français dans cette guerre déclarée à la République. Un islamo-fascisme, qui est une idéologie politique, une religion séculière, j’insiste, et non la religion des musulmans. Ses centres de commandement et opérationnels sont en pays « musulmans », qui tue et barbarise les musulmans d’abord, en masse, pour y imposer des structures de pouvoir totalitaires et attentatoires aux droits de l’homme les plus élémentaires. Une barbarie qui puise et recrute aussi dans une jeunesse française, principalement issue de l’immigration, déclassée tant au plan social, moral que politique, pour mener sa guerre contre « l’Occident » démocratique et ses valeurs. Mais nous devons aussi être de la plus grande fermeté, sur cet autre front de l’islamophobie à caractère raciste qui, dans les circonstances dramatiques présentes, n’hésite plus à montrer son visage haineux.
Antenne 2, hier soir, et son spectacle d’après journal. Le show-bis, des journalistes, des chansons etc… Un média, du service public qui plus est, qui n’a vu dans cet immense rassemblement républicain qu’un seul témoignage de solidarité à Charlie Hebdo et ses journalistes. Des journalistes et des artistes, dans une salle de théâtre, assurant leur seule promotion professionnelle sur le dos de tout un peuple rassemblé sur des principes et des valeurs transcendants tous les clivages politiques, corporatistes et religieux, notamment. Incapables qu’ils furent de voir et entendre, au-delà du symbole « Je suis Charlie », ce qu’exprimaient tous ces anonymes, dans les rues et places de toutes les villes et villages de France. Au risque de paraître excessif et injuste, c’est pourtant cela que j’ai vivement ressenti. Il me fallait ici le dire, afin d’évacuer ce terrible sentiment.
Cet après-midi, à 15 heures, le centre-ville de Narbonne était noir de monde et le ciel était bleu. Pas d’autres signes distinctifs dans cette foule qui faisait corps que trois ou quatre drapeaux tricolores et de nombreuses petites affiches « Je suis Charlie » brandies au-dessus de ses têtes. Du silence enfin!
Après le massacre de la « rédaction » de Charlie Hebdo et de policiers en tenue, quatre otages ont été abattus par un membre du même groupe terroriste islamo-fasciste, cette fin d’après-midi tragique, dans un magasin kasher. Nul hasard, bien sûr. Les « mécréants » et les Juifs sont leurs cibles habituelles. Et, sur tous les médias que j’ai écoutés depuis que ces tueurs ont été mis hors d’état de nuire, comme dans la bouche des hommes politiques qui se sont exprimés, à l’exception de Manuel Valls sur TF1 et Hollande sur la 2, je n’ai pas entendu souvent le mot antisémite-Jusqu’à ce que je mette en ligne, hier soir très tard, et très tôt ce matin, en tout cas, ce billet…
Muriel, une de mes lectrices, m’interrogeait, hier soir, sur ma page Facebook, sur les raisons qui m’amenaient à ne pas relayer l’appel à manifester samedi matin, à 11 heures, place de l’Hôtel-de-Ville, à Narbonne. Comme elle, vous avez été très nombreux à lire ma chronique du 8 janvier , dans laquelle je rendais compte du rassemblement spontané, sur le Cours Mirabeau, d’hommes et de femmes qui n’étaient là que pour une seule chose: dans le silence d’abord faire bloc.