L’art de la non décision en politique.

conesa-210x320Enseignant à Sciences Po, Pierre Conesa est l’auteur de Surtout ne rien décider. Manuel de survie en milieu politique, ouvrage qu’il résume comme suit : «l’art de la non-décision consiste à agir avec méthode et savoir-faire, assurance et détermination afin de laisser les inévitables réformes aussi intactes que possible à ses successeurs.» Et d’en dégager quelques principes:

  • 1er principe : Démonter la prétendue urgence de la réforme.
  • 2ème principe : Énoncer des principes ambitieux et généreux qui expliquent la lenteur et la complexité de la réforme.
  • 3ème principe : Étudier bien et longuement le problème : commissions, haut conseil, haute autorité, etc.
  • 4ème principe : Toujours communiquer pour expliquer l’inaction : novlangue, complexité juridique, exemples étrangers non-transposables, etc.
  • 5ème principe : Quand toutes les voies de l’inaction ont été explorées, il reste à créer de la complexité.

Du mauvais usage d’Antonio Gramsci!

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Un ami « Facebook » publie sur son mur ces deux célèbres phrases d’Antonio Gramsci, d’une trop simple et banale vérité. En politique, en effet, le neuf et le vieux ne s’opposent pas dans leur essentielle pureté – le blanc et le noir non plus dans le domaine physique. Grise elle est! comme la raison qui s’efforce de la penser pour s’en saisir. Et c’est le sommeil de cette raison-là, comme le notait Goya, qui enfante des monstres…

Manuel Valls ne se demande pas tous les matins si sa politique est socialiste!

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Le culte de la personnalité et les phénomènes d’idolâtrie autour d’un personnage n’ont plus aucun sens dans la France du XXIème siècle; et comme Maxime Tandonnet, je crois que M. Manuel Valls a pris la mesure de la « dévalorisation » de la fonction présidentielle. À  sa manière d’ailleurs, il y contribue aussi en occupant sans complexe l’espace politique que François Hollande répugne à franchement assumer.

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