La liberté de penser différemment ne se négocie pas !
A Nantes, samedi, il pleuvait des injures sur Caroline Fourest venue y conférencer.
A Nantes, samedi, il pleuvait des injures sur Caroline Fourest venue y conférencer.
La contradiction entre la politique social libérale d’Hollande-Ayrault et celle souhaitée par des pans entiers de sa majorité est de plus en plus flagrante. Montebourg, Hamon et Duflot la contestent ouvertement au sein de leur gouvernement, une forte proportion de députés socialistes les suit aussi, s’en parler d’un Mélenchon qui sans cesse leur tire dessus au canon. Comme un symbole de cette Bérézina larvée, des extrémistes de la CGT ont envahi Solférino hier en criant « Trahison ! ». Par politesse et pour ne pas dire « on nous a pris pour des cons ». Il s’est même trouvé des militants présents à ce Conseil National pour applaudir ses males propos aux accents flamboyants. On croyait le scandale Cahuzac dans le sac, voilà que toute la politique de rigueur qu’il exécutait au Budget, avec lui, prend le relais d’un opprobre qui tend à se généraliser. Que faire ? Ne pouvant dissoudre l’Assemblée (la droite, en cas de victoire probable, n’étant pas prête pour gouverner) et changer sa majorité, ne lui reste qu’à démontrer qu’il est capable d’affirmer une forte et nécessaire autorité. Ramener son gouvernement à 15 ministres clairement sociaux démocrates assumés (à la Gérard Collomb par exemple) en serait la première démonstration. La preuve aussi qu’il prend la mesure des dangers qui nous menacent et qu’il dirige la France et non une petite collectivité…
On n’effeuille pas que des marguerites en ce printemps pluvieux où fleurent des parapluies dans des mains émérites. De nos ministres et députés, irrésistible comme grande marée, une déferlante de probité, républicaine et spontanée, les entraîne à déclarer, et dans la presse étaler, des « avoirs » jusqu’ici classés dans de discrets tiroirs.
Il y a des jours dans l’histoire où se concentrent et se dévoilent en quelques heures tout le refoulé d’une société, d’une partie de ses élites, d’une idéologie, d’un homme… Et comme toujours sous une forme d’une extrême violence symbolique. On ne s’étalera pas ici sur l’affaire Cahuzac. Tout est dit ou presque dans la presse de ce matin. Enfin, tout est dit, je ne le crois pas ! mais on aura certainement l’occasion d’y revenir. C’est plutôt sur la « cristallisation » qui s’opère autour d’elle, que je voudrais insister. Viennent en effet, s’y agréger spontanément, pour en augmenter la puissance explosive, d’autres évènements comme l’emprisonnement de DSK dans une prison américaine, la mise en garde à vue des Guérini hier et celle de six membres de SOS-Racisme aujourd’hui même dans une instruction concernant Julien Dray. On n’insistera pas aussi sur les condamnations d’un Président de Région du Sud de la France pour délit de favoritisme et de son Vice- Président pour avoir abuser des finances de son propre parti, comme on se contentera seulement d’évoquer la situation avantageuse d’une jeune retraité de 53 ans prétendante à la mairie de Paris… Qu’on ne se méprenne pas, je n’oublie et ne voudrais pas que l’on oublie les turpitudes d’autres, dans d’autres camps. Mais là encore, c’est pour ce jour ci insister sur une situation qui affecte le cœur d’un parti et d’un courant d’opinion qui posent en principes politiques les vertus de probité et de solidarité dont ils auraient de surcroît l’exclusif monopole. Dans l’état où se trouve le pays , malgré les ruses et les mensonges qui ont présidé à la conquête du pouvoir, on espérait à tout le moins que les sacrifices nécessaires qui nous seraient demandé le seraient par un personnel politique d’une parfaite exemplarité. Ce pari, de nombreux électeurs de droite et du centre en toute conscience l’ont fait. C’est cet espoir qui vient de se briser chez beaucoup de nos concitoyens.Et cela est bien plus grave que la promesse de réenchanter le rêve de la France et des français à laquelle personne ne croyait. Danger !…
Hier, je pointais du « clavier » une organisation des collectivités locales et de leurs « filiales » sur le territoire de la Narbonnaise bien peu « productive » – je le sais, l’expression est affreuse et signale aux yeux de certains ma conception scandaleusement « ultra-libérale » de la gestion des collectivités locales etc !… Bien peu productive, donc, je persiste ! et conséquemment vorace en frais de fonctionnement. Ici plus qu’ailleurs !