Le maire de Montpellier et président de la métropole, Philippe Saurel, a organisé mercredi au château de Castries la première réunion du parlement des territoires englobant les territoires de l’actuel Languedoc-Roussillon et de l’Aveyron.
Le président de la métropole de Montpellier, Philippe Saurel, a organisé ce mercredi la première réunion du parlement des territoires, instance chapeautant l’idée d’un pôle métropolitain, englobant les territoires de l’actuel Languedoc-Roussillon et de l’Aveyron. Une cinquantaine de présidents des intercommunalités de la région ont souhaité s’associer à la démarche.
L’idée : favoriser le développement économique, être « une force de proposition et d’opposition » dans le cadre nouveau de la grande région, pour faire en sorte que ces intercommunalités ne deviennent pas de « simples guichets » du futur conseil régional… Comme une reconstitution du Languedoc-Roussillon avant même la naissance de la future grande région.
Quel est l’intérêt de cette proposition de P. Saurel?
Effacer l’actuel Conseil Régional, Damien Alary, son président et sa majorité, du paysage politico-institutionnel, sans aucun doute. Lui faire savoir qu’il se préparait déjà pour les prochaines régionales, dans le cadre de la grande région, avec les mêmes objectifs que ceux des départementales dans le 34, à savoir se placer en situation de « faire le roi », de droite ou de gauche, évidemment. Démontrer, enfin, qu’entre la région et les intercommunalités les Départements n’avaient qu’une existence et des pouvoirs marginaux, ne comptaient pas, probablement.
Cela dit, et sur le fond, si je puis dire, réunir deux fois par an ce « prétendu Parlement », n’aura strictement aucun intérêt du point de vue du fonctionnement institutionnel et politique de la future grande Région. Sauf à en changer la perspective et poser, non ce pôle métropolitain, mais le multipôle métropolitain régional, ce qu’il est en réalité, en espace d’aménagement à « structurer » . Sur ce point, voir mon analyse en cliquant sur (ici)
Manuel Valls fait des élections départementales celles de la seule lutte contre le FN. Si la menace est sérieuse, on peut néanmoins s’interroger sur le sens politique de sa stratégie. On aurait pu s’attendre, en effet, à ce que le premier ministre, sa majorité, le PS et ses alliés défendent la politique et les actions que le gouvernement met en oeuvre, sous l’autorité de François Hollande. À tort ou à raison, peu importe, sous le quinquennat, les élections intermédiaires valident ou pas la politique de l’exécutif. Il est donc clair que Manuel Valls, en déplaçant, l’axe de la campagne sur le seul terrain de l’affrontement « moral » avec le FN, fait l’amer constat que le combat idéologique et politique sur le bilan gouvernemental, depuis 2012, est perdu.
J’extrais du dernier billet de Maxime Tandonnet ceci : « La « France d’en haut » fait semblant de dédiaboliser le FN, tout en se focalisant sur lui et en lui assurant une fabuleuse promotion . Mais elle sait au fond, que ce parti, du fait de ce qu’il incarne aux yeux d’une vaste majorité des Français, de son histoire, de ses déclarations passées, son côté « affaire de famille », est rigoureusement inacceptable au pays et n’a pas la moindre chance d’accéder jamais au pouvoir. Cependant, cette formation est devenue un véritable pilier idéologique de la société française. Elle sert à interdire, à diaboliser tous les sujets importants et à les évacuer: l’Europe et sa réforme nécessaire, l’avenir de l’euro, la sécurité des biens et des personnes, la maîtrise de l’immigration et l’intégration, le fléau du chômage des jeunes. La moindre expression ou pensée qui sort des sentiers battus vous renvoie à l’accusation de « lepénisation ».
Le quotidien L’Indépendant affirmait, dans son édition du 14 décembre, que le Front National pourrait remporter les élections municipales de Perpignan en 2020. Il interrogeait pour cela le politologue Nicolas Lebourg, dont une étude très fouillée (1) évoque cette possibilité.
Rappelons que le parti d’extrême droite a connu le succès aux élections municipales de mars 2014 : 45 % pour son candidat Louis Aliot. Perpignan est la seule ville de plus de 100 000 habitants où le FN est arrivé en tête au premier tour des municipales de 2014, échouant pourtant au second.
Selon cet universitaire, la capitale du Roussillon est psychologiquement mûre pour élire un maire FN. La victoire lui serait acquise « mathématiquement » en 2020 car on constate une « radicalisation des difficultés », mais, précise l’auteur de cette étude, Louis Aliot devra « convaincre l’électorat arabo-musulman, encore acquis à Jean-Marc Pujol – le maire UMP de Perpignan – et surtout les seniors chez qui Pujol le distance ». De plus, note Nicolas Lebourg : « ce constat confirme la validité d’une campagne anti- clientélisme, le système ne satisfaisant plus une part suffisante de l’électorat. »
Ceux qui s’inquiètent en France de l’amalgame entre l’islam et les attentats de janvier 2015 – alors que ce lien est réel puisque le réel a bien eu lieu et qu’il s’agit d’actes commis, certes par des fanatiques, mais en invoquant le nom d’Allah – devraient plutôt s’alarmer de l’amalgame entre islamophobie et racisme. Ce qui est inacceptable, c’est le racisme. Ce qui est inexcusable, c’est qu’au nom de la peur qui envahit chacun de nous face à la violence on stigmatise des Français qui sont noirs ou arabes. Majoritairement musulmans sans aucun doute, mais à des degrés divers, certains par tradition familiale et culturelle, d’autres par foi véritable. Tous différents. Ce qui est inacceptable, c’est la haine contre des communautés. Mais qu’on critique l’islam, qu’on rejette l’interprétation du Coran, qu’on débatte de l’essence d’une religion, qui peut mettre en doute ce droit dans une démocratie comme la France ? On peut être républicain et islamophobe même si cela fait bondir certains. On ne peut pas être républicain et raciste. On peut être républicain et judaïcophobe. On ne peut pas être républicain et antisémite.
Je 7.11.2024 Galley au café. C’est une habitude. Devant mon premier café, je lis une ou deux pages d’un Journal littéraire. J’ai donc ouvert ce matin celui de Matthieu Galey. Pourquoi ? Parce que je […]