C’est Dimanche, et, comme il convient en ce jour de repos et de prières, faisons d’abord sonner les cloches à quelques uns de nos fidèles compatriotes. À Tonton, le défunt, qui, en glissant sous le tapis d’ Hollande, Bernard, son ancien ministre de la ville, fait à François un joli coup de Jarnac ; à Francois, le vivant, qui, de Bruxelles, fait des fonctionnaires une » variable d’ajustement » sans variations, pour les mettre à gauche ; aux sénateurs inconnus qui, sans leurs habituelles pipes, et sans pudeur aucune, ont invité DSK à exhiber ses atours libéraux dans cette chambre basse ; aux députés tout aussi inconnus qui, par leurs questions à deux sous , ont permis à l’infortuné Cahuzac de se les mettre dans la poche ; à Bourquin, le Président de ma région, qui prend Monsieur Duron pour un con, qu’il n’est pas, et, le disant, s’affirme en branquignol, ce qu’il est ; à son mammifère fétiche, du genre équidé, qui, le voyant délirer sur sa LGV par Ayrault enterrée, a omis de lui expédier quelques coups de pieds sur son fessier d’âne cossument bâté ; à Viola, le président de mon département qui, pleurant ses lignes TGV, menace ses ministres amis de ne les recevoir jamais ailleurs qu’en gare de Bugarach, où l’on rame sur le sable et vole sur des nuages ; à Didier Mouly enfin, le chef du parti apolitique de droite (! ) de Narbonne, qui, usant d’un langage audacieusement médical, veut » arrêter l’hémorragie fiscale » dont elle serait victime, suggérant ainsi le garrot aux rares contribuables déjà saignés aux quatre veines par d’avides ponctions fiscales; …
Il est l’heure de la messe et bientôt celle du pardon des offenses. Le mien est définitivement accordé à tous ceux qui pardonneront les miennes… Je le jure ! Bon Dimanche !
La société du spectacle est dépassée ! Ne serions nous pas plutôt dans celle du jeu et du mensonge ? Une société dans laquelle le pari semble posé au principe de nos existences. C’est l’idée qui me venait ce matin en pensant aux dernières affaires qui agitent notre moment présent. Le hasard, en maître absolu de nos petites histoires, ne seraient-il pas celui qui par beaucoup serait absolument désiré ? Ne s’imposerait-il pas finalement à des esprits pourtant fabriqués au seul calcul mathématico-physique ? Des esprits apparemment réfractaires à toute logique, si je puis dire, de l’irrationnel. Un comble dans nos sociétés hyper matérialistes ! Un paradoxe absolu. Et pourtant ! Les foules rassemblées sur les champs de course, devant les bureaux de tabac et leurs ordinateurs suffiraient pour en démontrer la banale réalité. Mais, allons plus loin ! Et demandons nous s’il n’y a pas de cela aussi dans d’autres secteurs beaucoup moins prosaïques de notre société. En politique, par exemple, DSK et Cahuzac, ne seraient-ils pas, après tout, les prototypes mêmes de ces grands parieurs devant notre éternel commun. Voilà deux hommes, très riches et dotés de talents que personne n’ignore, deux rationalistes bardés de certitudes intellectuelles, idéologiques, deux financiers de haut vol (!), et qui pourtant ont tout risqué de leur vie en la misant sur le seul pouvoir du mensonge. Comme si le gain fou de se jouer des hommes et de leur commune société uniquement comptait ; et fournissait la preuve de leur totale impunité. La preuve qu’on peut se mesurer au hasard, un autre nom de Dieu, et sur lui l’emporter. N’est ce pas aussi ce qu’il advient au Grand Rabin Bernheim qui, à son Dieu et ses préceptes, vient d’offrir, à son corps et son esprit, hier encore défendants, son sacrifice en pénitence de ses plagiats et mensonges. Allongeant ainsi la liste des romanciers, politologues et philosophes pillant sans compter et, pour certains d’entre eux, se comportant en « négriers ». Quant à nous chers lecteurs, qui n’osons l’avouer, en conscience, qui peut dire : « je n’ai jamais joué, et n’ai jamais parié ! » Quelques lignes lues ce matin ont suscité cette petite et sans doute très maladroite méditation. Celles de la page 64, dans le livre de Denis Grozdanovich « La puissance discrète du hasard » Denoël. Les voici : « L’existence du jeu affirme de façon permanente, et au sens le plus élevé, le caractère supra logique de notre situation dans le cosmos. Les animaux peuvent jouer, ils sont donc plus que des mécanismes. Nous jouons, et nous sommes conscients de jouer ; nous sommes donc plus que des êtres raisonnables, car le jeu est irrationnel. » Bon dimanche et bonnes lectures !
Il est des anagrammes difficiles à prononcer. Essayez O.P.H.L.M devant Jacques Bascou, son Président pour le Narbonnais, il brandit des gousses d’ail pour conjurer le malheur. L’Office est son chemin de croix. Tous les matins du monde, il s’y rend, l’âme en tourment. Une vraie malédiction ! Une charge de son prédécesseur, qu’il voulait mettre sur le banc des accusés, à présent un boulot qu’il porte comme un épouvantable fardeau. Procès, inspections, enquêtes de police, déficits abyssaux, ambiance au couteau dans les bureaux égrènent douloureusement le fil de son pénible quotidien. Un chapelet de misères dévidées par nos gazettes, des « protestants » sans indulgence, des paroissiens qui ne savent plus à quel Saint se vouer…et des pauvres gens qui désespérément attendent que leurs logements soient rénovés et pour d’autres mis en chantier. Quelle entrée en Carême pour Jacques et ses sous-officiers tout de même ! Alllez, pour elles et pour eux, pour tous les mal logés du Narbonnais, ayons un peu pitié !…
Manuel Cudel a mené l’enquête et nous révèle ce matin dans le Midi Libre le contenu de l’accord passé entre le Grand Narbonne et Philippe Lucas. Un achat « d’image » en réalité. Et quelle image ! Celle d’un faux voyou au physique bodybuildé et un peu empâté dont les « Guignols de l’info » et Nicolas Canteloup assurent la notoriété ! Après Forster et les lignes épurées de son futur musée, je pensais que la communication de cette ville allait enfin changer. Eh bien, voilà qu’on nous annonce, de l’Espace Liberté, le grand retour de l’antique péplumnisé et grassement rémunéré. Car, sans vouloir l’offenser, Philippe Lucas est à la communication institutionnelle ce que l’amphore géante du rond point de Narbonne est au mobilier urbain : le comble du kitsch ringardisé…Cui bono ?
Je 7.11.2024 Galley au café. C’est une habitude. Devant mon premier café, je lis une ou deux pages d’un Journal littéraire. J’ai donc ouvert ce matin celui de Matthieu Galey. Pourquoi ? Parce que je […]