Moments de vie : une montée vers la Vigie du massif de la Clape.

 
 
 
 
 
 

La « Vigie » du Massif de la Clape.

 
 
 
Traversées.
10 heures ! Ce matin-là, j’avais laissé derrière moi la petite route « bleue » qui traverse le massif de la Clape et pris un large chemin caillouteux qui longe une vigne isolée. À l’entrée d’une forêt de pins toute cousue de lumière, sur un pan de montagne gris, la « Vigie » était soudainement apparue dans l’échancrure azurée des arbres ; une odeur de résine tombait de leurs branches.

Une rencontre au jardin de la Révolution dont « Le parti pris des choses » est finalement la cause…

     

Jardin de la Révolution. Narbonne. Photo @michelsanto

  Ce matin-là du mois d’août, j’étais assis sur un banc du jardin de la Révolution, à l’ombre, et lisais des pages, un peu au hasard, du texte de Francis Ponge « Le parti pris des choses » que je venais de trouver sous un petit tas de brochures religieuses dans la boîte à livres ouverte aux curieux et lecteurs de passage.

Les touristes ont enfin quitté les lieux. Je sais qu’il est inconvenant de le dire, mais j’en suis « heureux ».

   

Mercredi 1 septembre. Les touristes ont enfin quitté les lieux. Je sais qu’il est inconvenant de le dire, mais j’en suis « heureux ». Que leur présence, en nombre, durant cette période estivale soit « utile » à l’économie locale, je l’admets, mais à mon goût, elle est aussi une nuisance, disons, pour aller vite, esthétique.

Moments de vie : Je n’ai pas l’esprit d’aventure : y penser me fatigue…

 

Je n’ai pas l’esprit d’aventure : y penser me fatigue ; m’ennuient aussi les vastes horizons. Mais l’immensité du monde est à portée de mes sens. Je le parcours en effet sur un territoire borné par la mer, « ma cabane » et la Clape ; et j’y puise tous les bonheurs possibles.

Moment de vie : de Mateille à Saint-Pierre-la-Mer, rencontres et souvenirs…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jeudi matin 7 heures, départ de Mateille (Gruissan) pour Saint- Pierre- la- Mer, par les plages. Le « Grec » (un vent de nord-est humide) avait amené durant la nuit une masse indistincte de nuages présentant une riche palette de gris. Ce matin sera donc sans aube ; et les hommes et les choses en porteront le deuil : aucune lumière, ou si peu, ne permettra dans distinguer les traits, les formes et les couleurs.

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