« Si, sur une scène, la crédibilité du figurant tient au costume dont on l’a revêtu, emblématique de la besogne qu’il remplit dans la pièce, il y aurait bien de l’exagération à prétendre qu’il incarne pour si peu un personnage. Vient-il a bouger ? Il n’en reste pas moins à sa place.
La politesse – et la courtoisie – serait-elle devenue un défaut, la manifestation d’un art de vivre du passé ; l’expression d’une hypocrisie sociale contraire aux vertus de transparence et de sincérité comme le prônent certains de nos esprits libres et modernes ? Ceux-là même qui se donnent en spectacle sur les plateaux de télévision et se répandent, sans filtres, sur les réseaux sociaux ; réseaux où l’insulte et la vulgarité sont trop souvent élevées au rang de valeurs émancipatrices. C’est la réflexion que je me faisais lisant aujourd’hui certains commentaires pourtant signés par d’éminentes personnalités, disons intellectuelles. À ceux là, qui ne me liront sans doute pas, j’offre cette prose raffinée de Bergson. Je l’offre aussi en viatique à ceux qui me liront pour s’en aller affronter la bêtise et la vulgarité que notre temps honore.
Ce matin encore, deux heures passées en compagnie de Benjamin Constant à lire son journal intime – intime car il n’était pas destiné à la publication. Et à chacune de ses notations, observations et réflexions, où éclate son septicisme railleur, le même éblouissement.
En 1840, dans « De la Démocratie en Amérique », Alexis de Tocqueville décrit le « despotisme nouveau » qui gangrène, à ses yeux, la démocratie naissante. Nos penseurs qui se plaisent à rejeter tout ce qui nous vient du passé, devraient pourtant s’interroger sur cette surprenante analyse d’un aristocrate normand du XIX siècle qui nous dépeint si bien. Et dans un style d’une qualité d’expression parfaite que l’on aimerait trouver chez nos obscurs contemporains
Depuis des mois, je ne lis plus que des correspondances, carnets, journaux d’auteurs : Flaubert, Gide, Malaparte, Renard, les Goncourt … (dernier achat chez mon bouquiniste : Les carnets de la drôle de guerre de JP Sartre); nos grands moralistes aussi : La Rochefoucauld, La Bruyère… Lecture discontinue et fragmentaire qui me va, incapable que je suis, ces temps-ci, d’entrer dans un roman, un récit… Leurs sujets et leurs auteurs me lassant très vite : leurs premières pages, écritent à la mode journalistique, souvent suintent de bons sentiments. On croirait lire de longs éditoriaux : qui sont les traités de morale de notre temps.
Ve 31.1.2025 Levé à 4h30. Déverrouillage de l’alarme programmée à 5h30. Monté dans le taxi à 7h. Arrivé à l’hôpital privé du Grand Narbonne à 7h 15. Pris en charge, en mains plutôt, par une première […]
Ve 24.1.2025 Chaque mardi et mercredi, une atmosphère singulière flotte dans les allées de ce magasin à libre-service. Loin de l’agitation habituelle des fins de semaine, elles ne sont empruntées que […]
Me 22.1.2025 Cinéma. Dimanche, à 15 heures, ai vu, au Théâtre + Cinéma – scène nationale Grand Narbonne, le dernier film de Walter Salles : Je suis toujours là. Un grand film qui m’a incité à […]