Chronique de la Région Languedoc-Roussillon. Une monumentale claque pour Montpellier et ses chercheurs…

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Un camouflet, un revers, un déclassement… Montpellier échoue pour la troisième fois à l’examen de l’Idex, cette initiative d’excellence pour les universités de la ville dotée d’un budget de 750 millions d’euros. Une claque monumentale au moment même où Philippe Saurel et Damien Alary, notamment, ne cessent de faire valoir l’excellence de Montpellier et un équitable partage des pouvoirs avec Toulouse. Toulouse qui, il faut le préciser, a obtenu ce label Idex au premier tour de la première sélection. Un échec qui ne me surprend pas! Déjà quand j’étais en charge de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et des Transferts de Technologies, entre autres responsabilités, a la Région Languedoc-Roussillon, dans les années 90, et au moment de la création du pôle universitaire européen de Montpellier et du Languedoc-Roussillon, j’ai pu constater la profonde division institutionnelle, géographique et disciplinaire de ce milieu fait d’universités et d’organismes de recherche où la concurrence, à tous les niveaux, n’a rien à envier à celle qui fait loi dans les secteur industriels et des services…

Chronique de Narbonne. L’espace de Liberté entravé dans sa liberté d’entreprendre…

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Alors que l’Espace de Liberté du Grand Narbonne porte un projet inédit autour des sports de glisse, en coopération avec l’ex-patineur Philippe Candeloro, l’adjoint aux sports de la Ville de Narbonne, monsieur Pairo, lui, veut aller vite et lance son propre projet de skate parc sur le site de l’Espace de Liberté, et sur des terrains propriétés de la mairie. Il faut savoir, en effet, que le parking de l’équipement géré par la Communauté d’Agglomération lui appartient – à la Ville – ce qui, à proprement parler, est un non-sens économique et technique. Cela dit, il suffirait que Monsieur Pairo déplace de 15, 17 mètres seulement son projet pour que , si j’ai bien compris, son interconnexion avec la patinoire, un jour, se fasse. Rien n’est donc perdu!

Chronique de Narbonne et d’ailleurs. L’impossible deuil des élus locaux pour leurs lignes et gares TGV…

Extraits d’un article éclairant dans « les Échos », qui, au moins, a le mérite de nous sortir des stupidités, et de la démagogie ambiante sur le sujet sempiterlement entretenue par des élus locaux en panne de vrais projets économiques pour ce qui est encore le Languedoc-Roussillon.

« Le contraste est frappant. Alors que, à Paris, le gouvernement et la direction de la SNCF proclament depuis plusieurs années leur intention d’en finir avec le tout-TGV, plusieurs régions restent imperméables à ce discours et s’accrochent mordicus à leurs projets de nouvelles lignes.

Au niveau national, l’orientation est pourtant clairement affichée depuis le rapport en 2013 de la commission Mobilité 21, qui avait été chargée par le gouvernement de hiérarchiser les grands projets d’infrastructure. Philippe Duron, le président de la commission, l’avait indiqué dès le préambule : « La grande vitesse ferroviaire prend tout son sens sur des distances de 400 km à 1.000 km, pour les relations entre grandes métropoles […]. Pour les villes et agglomérations de moindre taille, d’autres services doivent pouvoir s’envisager autour des 200 à 220 km/h, à partir des infrastructures existantes. » Une analyse reprise à son compte par le gouvernement, et complétée par la priorité donnée aux transports de proximité. « Aujourd’hui, l’urgence n’est pas de lancer de nouveaux projets phara­oniques et déficitaires, mais d’agir pour la mobilité quotidienne des Français », avait appuyé quelques jours plus tard le Premier ministre de l’époque Jean-Marc Ayrault.

En conséquence, plusieurs projets de nouvelles lignes TGV ont été étiquetés comme non prioritaires par la Commission 21. Seule la réalisation du tronçon Bordeaux-Toulouse avait été retenue pour une réalisation avant 2030. En octobre dernier, un rapport de la Cour des comptes avait enfoncé le clou, stigmatisant « un modèle porté au-delà de sa pertinence ». »

De sorte que l’on peut légitimement s’interroger sur le destin de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (150 kilomètres), aujourd’hui au stade des études préalables à l’enquête publique, un serpent de mer languedocien, promu depuis vingt-cinq ans par les élus successifs.

« Le coût de l’infrastructure est évalué à 6,5 milliards d’euros. Projet impossible à financer pour certains observateurs, qui soulignent qu’il a fallu huit ans pour boucler le tour de table financier du seul contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier (2 milliards d’euros), en cours de travaux et prévu pour fin 2017. Comme les autres projets de ligne nouvelle (à l’exception de Bordeaux-Toulouse), la LNMP n’a pas été retenue par la commission Duron, en 2013. Elle est aussi dans le viseur de la Cour des comptes. Avant le lancement de l’enquête publique, prévue pour la fin 2016, Damien Alary, président (PS) de la région Languedoc-Roussillon, demande au gouvernement la nomination d’un « Monsieur Financement », pour mettre les collectivités autour de la table. Mais la future grande région, qui aura très probablement Toulouse comme capitale, pourrait être plus revendicative pour le projet Bordeaux-Toulouse que pour Montpellier-Perpignan. »

Quant à l’axe Toulouse-Narbonne:

« Autre exemple, le projet Toulouse-Narbonne, rejeté par la commission Duron, continue d’être promu par le président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy. Lequel estime qu’il sera une priorité pour la nouvelle grande région résultant de la fusion avec Languedoc-Roussillon. Pour lui, ce sera un sujet lors de la révision du contrat de plan Etat-région après 2017). Philippe Saurel, maire de Montpellier, plaide, lui, pour une liaison à grande vitesse entre Toulouse et Montpellier (inexistante à ce jour sur tout le linéaire), «  pour pouvoir relier les deux métropoles en 1 h 15, au lieu de plus de 2 heures  ». »

En savoir plus ici :   sur http://www.lesechos.fr/

Chronique de Narbonne. De la « Glisse » naîtrait une « Californie » languedocienne?!

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Faire du vent une source de valeur, de profits et d’emplois, tel était le thème des assises de la glisse et du vent, mercredi, organisées par « Triangle d’Oc Développement », l’association qui réunit les chambres de commerce et d’industrie de Béziers et Narbonne, en  partenariat avec l’Agglo du Grand Narbonne. Le projet! « faire naître une “Californie” languedocienne, une “wind valley” qui déborderait largement sur tout le littoral de la région ». Avec ce leitmotiv , aussi faux que stupide et moralement douteux : « il faut tourner la page du tourisme glacière-parasol ». Faux, parce que toute l’offre touristique du littoral est durablement tournée vers un tourisme estival de « masse »; stupide, parce que l’on ne voit pas comment un tourisme dit de glisse  pourrait le remplacer; et enfin moralement douteux, parce que derrière l’image de la glacière-parasol se cache un insupportable mépris de « classe ». Quant à la « Californie » qui pourrait naître de ces activités, rappelons que le Triangle d’Oc, avec ses 500 000 habitants, est plutôt à l’échelle de la seule zone urbaine californienne de Santa Rosa qui, avec 495 000 habitants en 2013, est au douzième rang très loin derrière les 13 130 000 de Los Angeles-Long Beach-Anaheim. Un peu plus de modestie conviendrait mieux qu’une ambition outrageusement disproportionnée. Et plutôt que de mettre en concurrence et en opposition, les différents types de tourisme: balnéaire, « rural », environnemental, patrimonial, de glisse…, mieux vaudrait s’appliquer à les combiner dans une politique d’ensemble cohérente. Pour ce faire, que l’on commence donc par transférer au Grand Narbonne, ainsi que dans les autres Agglos du Triangle d’Oc, si ce n’est déjà fait, l’ensemble de la compétence tourisme. Ce secteur souffre aussi d’un éparpillement des moyens et des outils institutionnels censés le promouvoir…

Triangle d’Oc ! Ménard et Mouly boudés par leurs invités…

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« Triangle d’OC » ! Les représentants des intercommunalités concernées et des deux CCI  de Narbonne et Béziers ont refusé de rencontrer les deux maires, Robert Ménard et Didier Mouly, ce jeudi, à Béziers. L’objet de cette invite était de réfléchir « à l’union de leurs forces pour se tailler une place dans la future grande région. » On peut les comprendre, en effet. Frédéric Lacas, Jacques Bascou et Alain Caralp, respectivement à la tête des Agglos de Béziers Méditerranée, du Grand Narbonne et de la communauté de communes de La Domitienne, comme les deux présidents de CCI, se sont déjà engagés dans des coopérations institutionnelles et programmatiques sur ce territoire. C’est eux qui ont « la main » dans cette politique d’aménagement, pas les maires. De plus, la période pré-électorale se prête mal à ce genre d’opération, au risque de l’interpréter comme une tentative de récupération politicienne… Ce qui manifestement a été fait!

Via Midi Libre Béziers : Ménard et Mouly boudés par leurs invités.

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